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Décidez de votre vie !

Par défaut

Julien était un jeune homme qui envisageait d’aller faire sa vie au Canada, et il se demandait s’il aurait le courage de quitter tout ce qu’il aimait et qui lui était familier (son père, son job, ses amis, …) pour se lancer dans l’inconnu.

Il connaissait quand même un peu le Canada, car étant petit, il y était allé plusieurs fois en vacances avec ses parents et avec un ami à lui, Philippe.

Tout leur avait plu dans ce pays et à 15 ans, Philippe & lui avaient décidé d’aller plus tard vivre au Canada & fonder une affaire ensemble … mais la vie dispersa leur rêve ; Julien étudia la comptabilité & trouva un job dans cette branche, tandis que Philippe entrait dans la boîte de papa & se mariait.

Mais quelques années plus tard, Philippe se rappela de son rêve et comme il avait mis de l’argent de côté, il fit le saut & déménagea vers le pays qu’il aimait tant.

Lui & sa femme avaient bien étudié l’agriculture biologique & vérifié qu’il y avait une demande, et ils pourraient donc fonder là-bas une firme & vendre leurs légumes.

Philippe n’avait pas oublié son pote Julien ; il l’appela pour lui rappeler leur rêve et lui proposer de monter l’affaire avec lui, et que son job serait de s’occuper du budget & des finances de la firme.

Il employa tous les arguments pour persuader Julien de venir ; qu’il serait plus heureux au Canada, qu’il ferait enfin un travail plus noble et utile, …

Julien lui demanda plusieurs jours pour y réfléchir. Il se souvint que, depuis la mort de sa mère 2 ans auparavant, il était la seule relation de son père & que s’il partait, cela briserait le cœur du vieil homme.

Et depuis 1 an, il avait une petite amie, Alice, qui comptait beaucoup pour lui – sans compter tous ses amis.

Bien sûr, ils pourraient toujours communiquer à distance, mais ce ne serait pas pareil… Les relations longue distance dissolvent les liens d’amour ou d’amitié & finissent immanquablement par se rompre.

Enfin, il songea à son job ; il était en train de monter en grade & était promis à un bel avenir dans la société où il travaillait. Rester à cette place était donc le pari le plus sûr – car même si un plus grand risque signifie des chances de gagner plus, ça signifie aussi des chances de perdre plus !

Pourtant, il devait bien s’avouer que son travail ne l’enthousiasmait guère … Il avait atterri là en suivant docilement la voie tracée par la société et il aurait bien voulu faire quelque chose de plus gratifiant & laisser sa marque sur le monde.

En plus, il n’aimait pas vivre dans une grande ville ; il préférait la campagne – plus précisément celle du Canada.

Alors, il se dit que l’offre de Philippe était une belle opportunité de réaliser ce rêve.

Pendant les jours qui suivirent, Julien ne fit que penser aux conséquences de chacune des 2 alternatives ; partir ou rester, mais sans pouvoir se décider dans un sens ou dans l’autre.

Il n’en avait non plus parlé à personne, pour éviter de les bouleverser alors que rien n’était encore décidé.

En effet, chacune des 2 options avait de la valeur, & Julien n’arrivait pas à savoir laquelle l’emportait sur l’autre.

Il faut normalement décider en se basant sur des éléments logiques, rationnels, mais le cœur a aussi son mot à dire !

Voyant qu’il n’était pas plus avancé au bout de 6 jours, Julien changea de tactique & demanda conseil à son père, à Alice et à ses amis proches, dans l’espoir qu’ils l’aideraient à y voir plus clair et à trancher.
Mais leurs avis différaient, & ils avaient tous de bonnes raisons pour lui conseiller l’une ou l’autre voie. Bref, il n’était pas plus avancé !

Le soir du 7ème jour, il alla se promener le long du fleuve et finit par s’asseoir sur un banc pour penser. 2 voies s’ouvraient à lui, et tout son avenir dépendait de sa décision …

Un seul choix avait donc le pouvoir d’aiguiller sa vie dans une direction donnée, et il ne parvenait pas à décider lequel serait le bon.

« C’est quand même fou – se dit-il – qu’on ait la capacité de prendre des décisions, mais non celle d’en prévoir les conséquences ! C’est comme si on était forcé de conduire une voiture avec un bandeau sur les yeux ».

Mais voilà qu’un vieil homme vint s’asseoir sur le banc à côté de celui de Julien, le distrayant de ses pensées.

Comme il était minuit passé & que le chemin était désert, Julien se dit que le vieil homme était peut-être malade & il lui demanda s’il allait bien.

Une conversation s’engagea et Julien eut soudain l’idée de lui demander son avis sur son dilemme. Il lui expliqua sa situation – son père, son job, Alice – puis son rêve et l’opportunité offerte par son ami Philippe, disant qu’il voulait faire le bon choix, mais ignorait lequel était le bon, et qu’il aurait besoin de savoir à quoi chacune des 2 voies le mènerait s’il la suivait.

Le vieil homme lui fit alors une étrange proposition ; celle de décider pour lui, & que Julien devrait suivre la voie qu’il lui aurait indiquée, quelle qu’elle soit.

« C’est un peu comme tirer à pile ou face, sauf que cette fois, la pièce de monnaie a un cerveau », dit l’homme.

Sûr que cet homme pouvait comprendre sa situation, Julien accepta.

« Ok – dit le vieil homme – alors voilà : vous allez partir ! »

Se raccrochant à la raison, Julien voulut savoir quelle raison logique motivait cette décision.

« Ah, ça – dit le vieil homme – vous allez devoir le trouver tout seul » … puis il se leva & partit.

Le lendemain, Julien téléphona à Philippe pour accepter son offre. Il coupa tous ses liens avec la France, émigra au Canada & s’adapta bien à la vie là-bas, au point de bientôt le considérer comme son pays.

Même après des années, il était heureux de vivre là ; les paysages magnifiques l’émerveillaient encore.

Il avait quitté Alice, mais il avait assez rapidement trouvé une femme qui lui convenait, Julie. Il l’avait épousée et ils avaient eu 3 enfants qui lui donnaient beaucoup de joie.

Quant à son travail dans la ferme bio de Philippe, tout alla bien durant 6 ans, mais ils durent fermer à cause de problèmes imprévus. Pendant cette période de bouleversements, Julien se découvrit un goût pour le maraîchage ; il acheta un hangar et créa sa propre affaire de culture des légumes.

Comme tout petit patron, il devait bosser dur pour un maigre profit. L’ennui, c’est que sa femme était également indépendante  ; elle travaillait comme secrétaire freelance, & ne gagnait non plus que peu d’argent.

Or, « quand il n’y a pas de foin au râtelier, les ânes se battent » & donc, vu le coût de la vie & celui pour élever leurs enfants, le couple de Julien a connu de plus en plus de disputes et a fini par craquer.

Heureusement, Julien pouvait toujours compter sur son ami Philippe et sur leur groupe d’amis.

Même si son plan originel n’a pas marché, Julien aime son petit business – il se sent utile et fier de proposer une nourriture locale & bio à sa communauté.

Mais il connaît aussi des périodes de déprime car il subit du stress, une forte pression financière & n’a que peu de temps libre.

Chaque année, il rentrait en France voir son père à Noël & aux anniversaires, mais au fil des années, il y est allé de moins en moins. Quand son père est mort, il est allé à son enterrement. Là, il a rencontré Alice, qui l’a consolé.

Ils sont allés papoter autour d’un verre, & Julien se sentait bien auprès d’elle.

Ce soir-là, Julien a beaucoup songé à la voie qu’il avait choisie 20 ans auparavant, et à combien sa vie aurait été différente s’il avait décidé de rester vivre en France.

Pour la 1ère fois, il s’est demandé s’il avait bien fait de quitter Alice & son job de comptable et s’il n’avait pas été fou de laisser un inconnu décider de tout le cours de sa vie.

Alors, il partit se promener le long du fleuve et alla s’asseoir sur le même banc qu’à l’époque – et tandis que Julien était ainsi perdu dans ses pensées, le temps fit soudain un bond de 20 ans en arrière …

Soudain, quelqu’un lui tapota l’épaule, en lui demandant s’il était malade, et il répondit que non, qu’il avait juste dû s’endormir.

Devant lui se tenait un vieil homme qui alla s’asseoir sur le banc d’à côté et engagea la conversation.

Après avoir parlé de choses & d’autres pendant plusieurs minutes, Julien aborda son histoire & le dilemme auquel il était confronté, et il lui demanda son avis sur ce qu’il devrait faire.

Le vieil homme sourit & lui proposa de décider pour lui, & que Julien devrait suivre la voie qu’il lui aurait indiquée, quelle qu’elle soit.

« C’est un peu comme tirer à pile ou face, sauf que cette fois, la pièce de monnaie a un cerveau », dit l’homme.

Comme Julien en avait marre de se ronger les sangs dans le vide, il accepta la proposition.

« Ok – dit le vieil homme – alors voilà : vous allez rester ! »

Désireux de savoir pourquoi l’homme avait décidé cela, Julien lui demanda quelle raison logique motivait cette décision.

« Ah, ça – dit le vieil homme – vous allez devoir le trouver tout seul » … puis il se leva & partit.

La semaine qui suivit, Julien appela Philippe & déclina sa proposition. Il garda son travail de comptable, monta en grade & finit par gagner grassement sa vie.

Aussi, il épousa Alice & bien qu’ils n’aient pas eu d’enfants, leur amour ne fit que croître au fil des années.

Il resta très proche de son père et put bien l’aider durant sa vieillesse.

Quant à ses anciens amis, leurs liens s’étaient distendus au fil du temps … Même Philippe lui envoyait juste une carte de vœux pour Noël ou son anniversaire.

N’ayant pas d’enfants & beaucoup d’argent, Julien avait une vie sereine – mais il était insatisfait, car il n’avait jamais vraiment pu aimer son job. Plus il vieillissait, plus il ressentait le manque de sens dans sa vie, plus il était envahi par un sentiment de vide, d’ennui, d’inutilité, d’isolement social. Là encore, il était parfois heureux, parfois triste.

Pour ses 50 ans, il organisa une grande soirée, où il invita tous ses amis de jadis, même Philippe. Tous 2, ils discutèrent de leur vie, chacun d’un côté de l’Atlantique. Philippe aimait beaucoup pouvoir fournir une alimentation saine & locale à sa communauté.

Julien perçut la fierté que Philippe retirait de ses enfants et de son travail, et fut soudain empli de regrets d’avoir choisi, 20 ans auparavant de rester, au lieu d’émigrer au Canada.

Il se demanda s’il avait bien fait de rester en France et s’il n’avait pas été fou de laisser un inconnu décider de sa vie.

Il était en pleine confusion, ne sachant même s’il devait regretter ou pas que les choses se soient déroulées comme ça.

Aussi, lorsque la fête fut finie, & tous les invités partis, il laissa sa femme se coucher et partit se promener le long du fleuve. Il finit par se retrouver assis sur le même banc, perdu dans ses pensées … et le temps revint encore en arrière.

Comme 20 ans plus tôt, un vieil homme lui tapota l’épaule, en lui demandant s’il était malade, et il répondit que non, qu’il avait juste dû s’endormir.

Le vieil homme alla s’asseoir sur le banc d’à côté et engagea la conversation. Une fois de plus, Julien lui expliqua son dilemme ; devait-il oui ou non rester en France, avec son vieux père, Alice & un bon job, ou suivre son vieux rêve d’émigrer au Canada ?

Cette fois-ci pourtant, Julien éprouvait un sentiment bizarre, comme s’il avait déjà vécu les 2 situations & connaissait les conséquences de chacune des voies s’ouvrant à lui – mais il n’était toujours pas sûr de laquelle était la bonne …

Le vieil homme sourit & lui proposa encore de décider pour lui, & que Julien devrait suivre la voie qu’il lui aurait indiquée, quelle qu’elle soit.

« C’est un peu comme tirer à pile ou face, sauf que cette fois, la pièce de monnaie a un cerveau », dit l’homme.

Seulement, cette fois, Julien déclina la proposition. « Merci beaucoup – dit-il – mais je crois qu’il vaut mieux que je décide moi-même ».

« Mais vous ne savez toujours pas quelle solution est la bonne – dit le vieil homme. Comment le saurez-vous ? »

Julien dit qu’il l’ignorait, qu’il avait passé une semaine à peser le pour & le contre pour décider quel choix était le bon, et que maintenant, il se rendait compte qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, mais juste des choix.

Comme le vieil homme ne comprenait pas, Julien expliqua qu’il avait passé 6 jours à tenter de trouver quelle solution était la bonne, mais qu’en fait, il n’y avait sans doute pas de bonne solution.

« Peut-être – dit Julien – que s’il nous est si difficile de décider, c’est non pas parce qu’il peut y avoir une meilleure option, mais bien parce qu’il n’y a pas d’option meilleure qu’une autre ! Durant des années, je n’ai pas osé prendre de décision de peur de choisir la mauvaise voie & de le regretter plus tard – comme s’il était possible de savoir ce qu’on aurait manqué !

Regretter signifierait qu’il y avait un « bon choix », et que j’ai pris le mauvais – mais comment pourrait-il y avoir un mauvais choix ? La seule chose qu’on peut savoir, c’est que de l’autre côté de notre décision, on y sera – et si on y est, peu importe la voie qu’on aura choisie, il y aura toujours quelque chose à aimer & quelque chose à craindre.

Alors, la seule chose à regretter serait de n’avoir pas décidé soi-même, d’avoir laissé un autre, ou le hasard, décider pour nous – car alors, cette vie ne serait pas pleinement nôtre. »

« Ok – dit le vieil homme. Alors, que décidez-vous, finalement ? »

« Je ferai de mon mieux & je choisirai une voie – répondit Julien. Ce ne sera pas le hasard, mais pas non plus une certitude ; ce sera quelque chose entre les 2 … Et ce sera le bon choix ! »

PN & responsabilité

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La société s’occupe beaucoup de déterminer si les victimes ont choisi une relation toxique – ce à quoi beaucoup répondent oui, du reste, à tort. J’en ai parlé ici : https://bonheuretamour.wordpress.com/2015/10/13/victime-avez-vous-choisi-la-violence/.

Mais on s’occupe bien moins (comme par hasard !) de la responsabilité des pervers narcissiques quant à leur comportement ; à savoir, s’ils ont choisi d’être comme ils sont.

Eh bien, eux non plus ne l’ont pas choisi ; ce trouble a très largement une base génétique.

Cela signifie-t-il qu’il faut les absoudre de toutes les horribles choses qu’ils font ? Sûrement pas ! Car la façon dont ils se comportent est bien un choix & ils sont capables de se contrôler.

Bien sûr, ils sont constamment envahis par la rage & la peur, mais ils ne sont pas forcés d’agir selon elles – la preuve ; ils se maîtrisent parfaitement en public – ils ne se permettent de les exprimer QUE quand ils sont sûrs qu’ils pourront le faire sans devoir payer les conséquences !

Leur mode de réaction & de comportement (car tout leur comportement est réactif & inconscient, très immature) est pour eux un genre de mauvaise habitude, prise depuis si longtemps qu’ils n’en ont pas conscience & ne peuvent imaginer agir autrement.

Prenons l’exemple de l’équitation dans ma famille ; j’ai appris à monter dans une école d’équitation, en sorte que j’avais les bases et me tenais correctement en selle. Par contre, mon père a appris à monter tout seul ; il s’est enseigné l’équitation lui-même, sur le tas, en sorte qu’il ne montait pas correctement aux yeux des puristes. Plus tard, il a voulu apprendre & a aussi suivi des cours, mais il n’a jamais pu renoncer aux mauvaises habitudes prises et consolidées au fil des années.

C’est pareil avec les PN ; leur mentalité leur paraît logique, ils ne connaissent rien d’autre, et comme leur comportement leur fournit ce qu’ils veulent, ils tiennent à le garder.

« Qui veut battre son chien l’accuse de la rage » ; les PN ont besoin (pour survivre) de trouver des proies & de les agresser (voir https://bonheuretamour.wordpress.com/2016/07/13/le-pn-a-ses-raisons/), donc, ils trouvent de « bonnes raisons » de le faire & s’en persuadent (& en persuadent d’ailleurs beaucoup d’autres !).

Donc, la question n’est pas de chercher s’ils peuvent modifier leurs processus mentaux – ça semble ne pas être possible – mais par contre la façon d’agir, elle, dépend d’un choix personnel.

Il est faux de croire que si l’on ne peut maîtriser la pensée, on ne pourra pas maîtriser les actes ! Les PN ne peuvent contrôler la haine de soi & la paranoïa qui génèrent en eux des peurs & colères irraisonnées, mais ils peuvent contrôler leurs réactions. Ils sont parfaitement capables de « retenir la bête » s’ils sentent qu’ils le doivent !

J’ai souvent assisté, par ex, à des paroles de personnes extérieures dont je savais qu’elles enrageraient ma mère, mais elle pouvait toujours garder son calme & son masque de sympathie.

Mais alors, pourquoi les PN choisissent-ils de blesser les autres ? Parce que c’est le mode de soulagement le plus facile (l’humain tend à aller au plus facile) & que ça marche pour eux !

La perversion narcissique est un réseau de mécanismes de défense et les comportements associés sont donc défensifs, même s’ils semblent offensifs. Comment est-ce possible, puisque personne ne les a attaqués ?

Eh bien, voilà justement en quoi consiste leur délire : c’est VOUS qui dites que vous n’avez rien fait, que vous ne les avez pas attaqués … mais eux, ils sentent bien que vous mentez ( !).

Or, leurs émotions étant des vérités pour les PN, ils « savent » qu’ils ont raison de vous soupçonner ou d’avoir perçu une attaque.

Comme aussi, ils n’ont aucune nuance (pour un PN, on est soit un être parfait, soit un raté) & qu’ils se sentent des ratés, ils sont terrifiés à l’idée qu’on pourrait percer leur masque & voir qui ils sont vraiment.

Alors, interprétant tout au-travers de cette lentille de rage & de peur, ils voient partout des signes de mépris, d’hostilité, de rejet, et attribuent aux autres de mauvaises intentions envers eux.

Voilà pourquoi ils estiment être des victimes & devoir se défendre contre ces attaques imaginaires – Eh oui, les PN ont beau sembler calmes & normaux, ce sont certainement les malades mentaux les plus atteints qui existent !

Au fond, ils voulaient attaquer la victime depuis le départ. La preuve est que même s’ils réalisent que l’autre ne les a pas attaqués, ils justifient leur attaque en disant que cet autre « les attaquerait s’il en avait l’occasion ». Bonjour le procès d’intention !

La majeure partie des actes d’un PN a aussi à voir avec le besoin de projection & de trouver un mode de soulagement, car les PN sont effectivement sans cesse sous attaque – sauf que ces attaques sont intérieures ; leur petite voix intérieure est haineuse, et les mord férocement sans cesse, d’où la nécessité de se soulager en projetant leur haine & leur douleur sur quelqu’un d’autre.

C’est ceci qui montre que le PN est une mauvais ; tout le monde connaît la souffrance, mais seuls les êtres mauvais recourent à un mode de soulagement destructeur. Les gens normaux, eux, en cherchent la cause et travaillent à l’éradiquer, sans se défouler sur des victimes innocentes pour se faire sentir mieux, en se fichant de leurs souffrances, ils scrutent leur comportement pour éviter d’être injuste envers qui que ce soit.

Mais un PN ne se reconnaît aucun devoir, ni envers lui-même, ni envers les autres, & dans son inconscience, il projette sur sa victime ses propres sentiments ; ce n’est pas lui qui s’estime nul, c’est VOUS qui le faites ! Ce n’est pas lui qui est mauvais, nul & cinglé, c’est vous ! Ce n’est pas lui qui est égocentrique & vindicatif, c’est vous qui l’êtes !

Ces attaques irrationnelles ont beau être « défensives », ça ne les excuse pas ; il est inacceptable de se défouler sur autrui quand on souffre. Hélas, c’est le seul moyen de soulagement que les PN connaissent ; ce n’est qu’ainsi qu’ils se sentent puissants & intelligents. Sans ça, ils s’écrouleraient complètement.

Depuis l’enfance, les PN sont bloqués en mode « survie » ; le mobile de tous leurs actes (le masque sympathique, les mensonges, la projection, les violences) est la défense & la protection de leur moi – et ils doivent s’en servir chaque jour, car ils doivent chaque jour (dans leur esprit malade) lutter pour survivre & pour répondre à leurs besoins.

Ils ne peuvent imaginer d’autre façon d’être que ce mode défensif & réactif, car ils voient le monde & les autres comme hostiles et doivent donc sans cesse doivent réagir à des attaques (totalement imaginaires) contre eux.

Ils survivent d’un moment à un autre, en arrachant ou grappillant tout ce qu’ils peuvent, des autres.

Des individus aussi atteints mentalement sont imperméables à la raison ; avec toutes ces alarmes qui résonnent sans arrêt dans leur tête, ils ne peuvent entendre vos preuves & arguments raisonnables !

C’est dur à croire car ils semblent sereins & même souriants, mais sous leur air impassible, les PN subissent un chaos infernal ; les attaques incessantes de leur monologue interne négatif.

Ils ont appris que l’air normal leur permet d’obtenir ce qu’ils veulent & se sont entraînés à acquérir ce masque. Comme ils sont en mode « survie », ils ne peuvent pas penser à des buts à long terme, mais juste à remplir leurs besoins immédiats – qui consistent à faire taire ces voix haineuses en eux, de soulager la douleur que ça leur cause à n’importe quel prix & le plus vite possible.

Pas question donc, de songer à se soigner pour obtenir du bon plus tard ; c’est maintenant, tout de suite, qu’ils doivent trouver un soulagement à la douleur, la honte, le danger, le besoin & la terreur.

Etant toujours menacés de tous côtés (soi-disant), ils doivent sans cesse se protéger des choses pouvant les blesser, toujours rester parfait (puisque le moindre défaut revient à être un nul total) et nier tout fait prouvant l’inverse. Ainsi occupés, ces « pauvres PN » sont surbookés & n’ont pas de temps pour quoi que ce soit d’autre en dehors de ces exténuantes activités !

La perversion narcissique est donc un choix que les PN ignorent qu’ils font ! Ils ignorent qu’on peut vivre autrement & même s’ils le savent, pourquoi changeraient-ils, puisque leur mode d’action fonctionne ? Les gens normaux voient ce mode de fonctionnement comme pitoyable & nocif, mais comme les PN ne le sont pas (normaux), ils ne peuvent comprendre qu’ils seraient bien plus heureux autrement.

De toute façon, qu’ils aient le choix ou pas, qu’ils le fassent exprès ou non, le résultat est insatisfaisant et nuisible pour vous, et c’est tout ce dont vous devez vous occuper.  Car c’est en se demandant s’il le fait exprès ou pas (ainsi qu’en espérant le changer), qu’on reste dans la relation avec cet être toxique.

Le PN ne peut pas ou ne veut pas changer, mais vous, vous le pouvez & le voulez – alors, décidez que vous méritez mieux qu’un taré cruel & insensible & partez !