Il était une fois un homme qui, à la mort de son père, hérita d’une grande fortune.
Mais comme il manquait de sagesse, il mena la grande vie et eut vite fait de dépenser tout l’argent, en sorte qu’il finit par se retrouver sans le sou.
Désespéré, il alla trouver le sage de son village et lui demanda quoi faire.
« Tu as gaspillé ta chance, jeune homme – dit le vieux sage – tu l’as offensée et elle t’a quitté. A présent, il te faut partir à sa recherche. Si tu la trouves, tu devras te réconcilier avec elle, pour retrouver la fortune ».
Le jeune homme se mit donc en route, marchant sans s’arrêter, en quête de sa chance.
Au soir du 1er jour, épuisé, il s’endormit au pied d’un arbre et fit un rêve ; sa chance était en fait un homme comme lui, qui était tombé en haut d’une montagne & geignait sur son sort.
En s’éveillant le lendemain matin, il comprit qu’il devait trouver cette montagne & la gravir pour trouver sa chance.
Par chance, il apercevait dans le lointain une montagne qui ressemblait tout à fait à celle de son rêve et donc, il continua d’avancer dans sa direction.
Après quelques heures de marche, il remarqua un lion couché sur le bord du chemin, un peu plus loin.
Il avait très peur, mais le lion lui dit qu’il ne devait pas le craindre & pouvait tranquillement continuer sa route.
Comme l’homme arrivait à sa hauteur, le lion lui demanda où il allait & l’homme expliqua qu’il allait chercher sa chance en haut d’une montagne.
« Si tu la vois, peux-tu lui demander comment je pourrais me soigner, car voilà 7 ans que je suis quasiment paralysé. Si tu m’indiques le remède qui me guérira, je te récompenserai ».
L’homme dit qu’il le ferait & continua sa route.
Un peu plus loin, il tomba sur un splendide verger, plein d’arbres ployant sous les fruits.
Tout content – car il avait faim – il se précipita sur un arbre et cueillit un fruit dans lequel il mordit avidement …
Mais le fruit était terriblement amer ! Il le rejeta, choisit un autre fruit sur un autre arbre, puis encore un autre, … TOUS étaient amers !
A ce moment, un jardinier vint vers lui & lui demanda ce qu’il faisait là. L’homme expliqua qu’il allait chercher sa chance et le jardinier lui dit ; « Si vous la trouvez, demandez-lui donc comment soigner mon verger, et rendre la douceur aux fruits qu’il produit. Si vous m’apportez ce remède, vous pouvez compter sur une généreuse récompense ».
« Ok – dit l’homme – je n’y manquerai pas », et il continua sa route.
Plus loin sur son chemin, il vit un palais magnifique, entouré de beaux jardins. Comme il était curieux, il entra et rencontra là l’unique habitante du lieu ; une jeune fille, qui lui demanda qui il était & ce qu’il venait faire.
L’homme lui raconta son souci & la jeune fille lui raconta le sien ; elle vivait dans ce superbe château, mais au milieu de toute cette beauté, & de toute cette richesse, elle se sentait constamment malheureuse.
« Si vous trouvez votre chance – dit-elle – demandez-lui pourquoi je vis dans la tristesse, et comment je pourrais retrouver la joie. Si vous me ramenez le remède qui me rendra heureuse, je vous récompenserai largement ».
Là encore, le jeune homme lui promit de demander, & continua sa route.
Il parvint enfin à la montagne, la gravit et là, tout en haut, il trouva sa chance, étalée face contre terre.
Sans attendre, il lui conta ses problèmes, & ceux des 3 personnages qu’il avait rencontrés en chemin.
Sa chance s’assit pour l’écouter, puis lui dit : « Pour toi, tout peut s’arranger, puisque tu as fait toute cette route pour me trouver ». Puis, il lui indiqua le remède pour guérir les 3 autres créatures qui lui avaient demandé un remède.
En entendant ceci, le jeune homme fut soulagé & se prépara à redescendre vers chez lui avec sa chance, mais elle lui dit de repartir d’abord, & qu’elle le suivrait un peu plus tard.
Il redescendit donc la montagne et, arrivant au palais de la jeune fille, il lui dit ceci : « Ta peine disparaîtra et tu retrouveras le bonheur dès que tu épouseras le jeune homme de ton choix ».
Plus loin, voici le conseil de sa chance qu’il rapporta au jardinier : « La source dont provient l’eau qui irrigue ton verger est bouchée par un gros bloc d’or, et l’eau qui passe par cette source en est imprégnée, & c’est pourquoi tes fruits sont amers. Si tu ôtes le bloc d’or sous cette source, tes fruits ne seront plus amers ».
Plus loin encore, il revit le lion, qui se montra curieux de son histoire & des gens qu’il avait rencontrés en route.
L’homme raconta donc au lion ses 2 autres rencontres & le conseil qu’il leur avait transmis.
« Et quelle récompense la jeune fille t’a-t-elle donné ? » demanda le lion.
« Elle m’a dit qu’elle était tombée amoureuse de moi & m’a proposé de l’épouser … Mais j’ai refusé », expliqua l’homme.
Alors, le lion lui demanda quelle récompense il avait reçu du jardinier.
« Il a été retirer le bloc d’or de sous sa source & me l’a offert, mais j’ai refusé – répondit le jeune homme – car j’étais trop pressé de rentrer chez moi, et porter un tel poids m’aurait alourdi & retardé ».
Le lion lui demanda alors quel était le conseil de sa chance pour lui-même.
« Ta paralysie sera guérie dès que tu mangeras l’homme le plus stupide du monde », dit le jeune homme.
Le lion dit alors ; « Par Dieu, je ne pourrais trouver un homme aussi bête sur toute la surface de la terre ! »
Il se jeta sur le jeune homme, le tua & le mangea !
Tout être humain trouvera les opportunités sur la voie vers son but dans la vie, car en fait, c’est ce chemin qui est la vie ; c’est là qu’il doit jouir de la vie, et non se dire qu’il sera heureux une fois qu’il aura atteint ce but !
La sagesse est d’accueillir ces dons de la vie, au lieu d’être tendu sur un futur très hypothétique, qu’on n’attrape jamais,
Quant à la chance, elle ne suit jamais les idiots & les fainéants. Même si elle vient par hasard, loger chez eux, elle n’y reste pas longtemps. Elle sourit aux êtres sages et travailleurs et c’est chez eux qu’elle reste !
La vie n’est pas l’amie des idiots – la connerie tue ! Il n’y a qu’à voir le nombre d’imbéciles qui font des paris stupides, comme ce Polonais qui pour prouver sa virilité se coupe une partie de corps à la tronçonneuse ; la tête ( !), ou ceux qui escaladent des buildings … & lâchent prise, se retrouvant plats comme des crêpes sur le trottoir, ou ceux qui montent sur des trains … & se font décapiter aux tunnels, etc.
Ou tout simplement, les femmes qui font du jogging le soir dans les endroits isolés ! Maintenant comme jadis, il faut craindre les prédateurs (avant, c’étaient les tigres à dents de sabre, tandis qu’aujourd’hui, ce sont les tarés pervers).
Alors, si vous voulez avoir de la chance – & si vous tenez à la vie – agissez avec sagesse & réflexion !