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Proverbes & Citations LXXXVI

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L’effet que vous avez sur les autres est la monnaie la plus précieuse qui soit (Jim Carrey)

Il y a 2 types de gens dans le monde ; ceux qui veulent savoir & ceux qui veulent croire (Nietzsche)

Plus vous assumez de responsabilités, plus votre vie a un sens – & plus le degré de responsabilité que vous acceptez volontairement d’essayer de porter est élevé, plus votre vie sera riche ( Jordan Peterson)

Il est rare qu’une réponse puisse améliorer quelque chose – ce qui améliore quelque chose, c’est la connexion (Brené Brown)

Tout est déterminé, chaque début et chaque fin, par des forces sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle. C’est déterminé pour l’insecte, comme pour l’étoile. Êtres humains, végétaux ou poussière cosmique, nous dansons tous sur un air mystérieux, entonné au loin par un joueur de flûte invisible (A. Einstein)

La plupart des gens ne voient pas leurs croyances. Au lieu de ça, leurs croyances leur disent quoi voir.  Voilà la simple différence entre une vision claire ou floue (M. Kahn)

Le bonheur est le plaisir du sage, le plaisir est le bonheur du fou (sagesse chinoise)

Sème le bonheur dans le jardin de ton frère, & il fleurira chez toi (proverbe arabe)

Reconnaître que l’on Est l’essence même de la Vie, c’est vivre en permanence la Paix, comme les fleurs, sans rien attendre, sans rien demander (Betty Quirion)

Videz votre esprit, soyez sans forme, informe, comme l’eau. Si vous mettez de l’eau dans une tasse, elle devient la tasse, vous mettez de l’eau dans une bouteille et elle devient la bouteille, vous la mettez dans une théière, elle devient la théière. Or, l’eau peut couler ou elle peut s’écraser. Sois l’eau, mon ami (Bruce Lee)

Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes (Anaïs Nin)

Quand une porte se ferme, une autre s’ouvre ; mais nous regardons souvent si longtemps et avec tant de regret la porte fermée que nous ne voyons pas celle qui s’est ouverte pour nous (Alexander Graham Bell)

Les gens ne vous critiquent pas pour ce que vous êtes, mais pour ce qu’ils ne sont pas ! ()

Vivre avec intégrité signifie : ne pas accepter moins que ce que vous savez mériter dans une relation, demander ce que vous voulez et avez besoin de la part des autres, dire la vérité, même si ça peut créer des conflits ou des tensions, avoir les comportements correspondant à vos valeurs personnelles, faire des choix basés sur ce que vous croyez et non sur ce que d’autres croient. Barbara de Angelis)

La liberté, c’est la faculté de choisir ses contraintes (J.-L. Barrault)

Plus tu investigues, moins tu dois investir (Dan Pena)

Le prix d’une chose est la somme de vie que vous échangez pour l’avoir (Thoreau)

Prends garde, ne chemine pas avec l’impie, car une telle fréquentation change le rayonnement du coeur en feu de l’enfer (Baha’u’llah)

Les gens feront tout pour ceux qui : encouragent leurs rêves, justifient leurs échecs, apaisent leurs craintes, confirment leurs soupçons & les aident à lancer des pierres sur leurs ennemis (Blair Warren)

Celui qui sait qu’il sait, écoute-le. Celui qui sait qu’il ne sait pas, éduque-le. Celui qui ne sait pas qu’il sait, éveille-le. Celui qui ne sait pas qu’il ne sait pas, fuis-le (proverbe chinois)

Lorsque les mots perdent leur sens, les gens perdent leur liberté. (Confucius)

Il y a dans la vie des choses plus importantes que l’argent. Mais sans argent, on ne peut pas les obtenir (H.Kurtzman) Tous ceux qui sont sérieusement impliqués dans la science finiront par comprendre qu’un Esprit se manifeste dans les lois de l’univers ; un esprit immensément supérieur à celui de l’homme (Einstein)

Si vous en venez à devoir employer la violence, vous jouez le jeu du système. L’establishment vous énervera : il tire votre barbe, vous frappe le visage pour vous pousser à vous battre. Parce que, quand ils vous ont rendu violent, ils savent comment vous manœuvrer. La seule chose qu’ils ne peuvent pas manœuvrer, est la non-violence et l’humour (J. Lennon)

Il est important qu’une personnalité ne se montre que sous une seule étiquette, car la société, qui ne connaît que l’homme moyen, sait que celui-ci doit déjà se concentrer sur une seule occupation pour faire quelque chose de valable et que s’il s’éparpille sur 2, c’en est déjà, en général, trop pour lui (C.G. Jung).

Le con ne perd pas son temps, il perd celui des autres (Frédéric Dard)

90 à 99 % des gens sur terre ne sont pas des gens. Ce sont des NPC, des robots qui ignorent qu’ils sont des robots, des avatars biologiques qui ignorent qu’ils sont des avatars (Max Igan)

La différence entre un gros bonnet & un petit bonnet, c’est que le gros bonnet est un petit bonnet qui a continué à tricoter (Zig Ziglar)

Aucun bien ne peut jamais survenir de dévier de la voie qu’on était destiné à suivre. On sera assaillis par des variétés de douleur cachée. Le plus souvent, on dévie à cause de l’appât de l’argent, de perspectives plus immédiates de prospérité. L’humain est un primate qui a le désir que les chamallows poussent sur les arbres (Idriss Aberkane)

Comme cela ne résonne pas à quelque chose de profond en nous, notre intérêt se traînera, et finalement, l’argent ne viendra pas si aisément. On recherchera d’autres sources d’argent facile, nous éloignant de plus en plus de notre voie. Ne voyant pas clairement l’avenir, on finira dans une carrière cul-de-sac. Même si nos besoins matériels sont assouvis, on ressentira un vide intérieur, que l’on devra remplir avec un genre quelconque de système de croyance, de drogues ou de diversions. Il n’y a ici aucun compromis, aucun moyen d’échapper à cette dynamique. On reconnaîtra combien on a dévié (de notre voie) par la profondeur de notre douleur & frustration. Il faut écouter le message de cette frustration, de cette douleur, et la laisser nous guider… C’est une question de vie ou de mort (Robert Greene)

L’homme sans but est comme un bateau sans gouvernail (Thomas Carlyle)

Il y a une route dans le monde, un seul chemin que personne d’autre ne peut emprunter, sauf toi : Où mène-t-il ? Ne demande pas, marche (Friedrich Nietzsche)

Beaucoup de tentatives pour redistribuer la richesse … ont fini par redistribuer la pauvreté (Thomas Sowell)

 La solitude ne vient pas du fait que l’on n’a personne autour de soi, mais du fait que l’on est incapable de communiquer les choses qui semblent importantes pour soi, ou que l’on a certaines opinions que les autres trouvent inadmissibles (Carl Jung)

Trouvez la motivation pour changer votre vie & vous pourrez créer une vision pour cela ()

Il me semble que je n’ai pas de boussole pour me dire à quoi je suis destiné… Et pourtant, en regardant en arrière, tout semble s’ajuster si bien que c’est comme si un esprit de guidance m’avait montré la voie (Nietzsche)

Deviens celui que tu es. Fais ce que toi seul peux faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître & le sculpteur de toi-même (Nietzsche)

Votre tâche consiste simplement à trouver une ou plusieurs choses dans lesquelles vous pouvez exceller, puis à en faire votre principale activité dans la vie, qui consiste à exceller dans cette matière (Richard Taylor)

Tant que vous ne vous êtes pas engagé, persistent l’hésitation, la possibilité de se retirer, & toujours aussi, dès qu’il s’agit d’initiative ou de création, une certaine inefficacité. Il y a une vérité élémentaire dont l’ignorance a déjà miné nombre de grandes idées & de plans merveilleux ; c’est que, dès l’instant où vous vous engagez, la providence intervient elle aussi. Toute une série d’événements jaillissent de la décision, comme pour l’appuyer par toutes sortes d’incidents imprévus, de rencontres & de secours matériels, dont vous n’auriez jamais rêvé qu’ils puissent survenir. Quoi que vous puissiez faire, quoi que vous rêviez de faire, entreprenez-le. L’audace donne du génie, de la puissance, de la magie. Commencez maintenant (Goethe)

Le problème des QI à 2 chiffres ; comme ils n’ont aucune capacité à raisonner, ils sont capables d’arriver à n’importe quelle conclusion (Stéphane Edouard)

Chaque habitude commence comme une toile d’araignée & finit comme une chaîne (Stefan Molyneux)

Vous avez le pouvoir sur votre esprit, pas sur les événements extérieurs. Comprenez ceci et vous retrouverez la force (Marc-Aurèle)

Qui sème une pensée, récolte une action ; qui sème une action récolte une habitude ; qui sème une habitude, récolte un caractère ; qui sème un caractère, récolte un destin (Stefan Covey)

On acquiert rarement les qualités dont on peut se passer (Choderlos de Laclos)

Le secret de l’homme

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Pourquoi les hommes sont-ils à ce point obsédés par le sexe, alors qu’ils en tirent si peu de plaisir ?

Leur zone sexuelle est 5 fois plus petite que celle de la femme, & en conséquence, leurs orgasmes sont très faibles comparés à ceux de la femme (8 x moins intenses, nous indiquent les scientifiques ayant testé la chose).

Dans les couvents & abbayes, par ex, il est bien connu que ce sont les moniales (femmes) à qui la chasteté pose le plus problème !

Lorsqu’un bébé naît, la 1ère chose qu’on demande, c’est si c’est une fille ou un gars ; dès la naissance, on traite différemment un bébé selon qu’il est fille ou garçon, car inconsciemment, on s’attend à ce qu’ils se comportent différemment selon leur sexe.

Nos pairs (les autres enfants) comme nos éducateurs (parents, école) nous y conditionnent jour après jour ; cela modèle notre identité & mène presqu’inévitablement à une obsession au sexe à l’âge adulte, pour les garçons.

1er facteur : l’isolement des garçons

On considère comme normal de serrer un bébé dans nos bras, de le câliner… mais avec les garçons, on cesse très vite de le faire, et, s’ils demandent des caresses, on les décourage – même, on se moque d’eux s’ils sont trop câlins – d’où une perte de la proximité, de l’intimité.

Partout, ils entendent qu’ils sont différents – & mieux – que les filles, ce qui induit un genre de mépris pour elles. S’ils échappent à ce conditionnement et continuent à avoir de bonnes relations avec les filles, ou ont des relations un peu tendres avec d’autres garçons, ils se font traiter de pédés, et frapper, harceler ou rejeter par les autres – ce qui est insoutenable pour l’individu dépendant qu’est un enfant.

Ses relations avec les autres sont marquées de compétition ; par ex, les activités sportives, manœuvrer pour avoir un rang plus haut dans la hiérarchie sociale, comme les équipes, les clubs et plus tard, les bandes ou fraternités. Ces groupes se voient souvent pour attaquer d’autres groupes, soit en les battant lors de compétitions, ou lors d’autres formes moins symboliques de violence (voir les gangs ou les armées).

Les besoins d’amitié & de lien des garçons sont donc remplis par ces communautés basées sur la compétitivité ou la violence.

Ces groupes offrent une solidarité tant qu’on en fait partie, mais ils se fondent sur le fait de se créer un ennemi commun (ceux qui n’en font pas partie) : ces groupes créent donc la crainte des autres – même des autres du groupe, avec lesquels il faut lutter pour le rang. Quand il est dans son groupe, un garçon ne semble pas seul, mais l’isolement intérieur est intense.

Les relations entre les membres d’un groupe sont en fait perverties à cause de la pression de devoir continuellement prouver sa valeur ; on ne peut s’y laisser aller, il n’y a pas l’acceptation inconditionnelle qu’on ressent dans une relation réelle (c-à-d de partage, égale, sans peur).

Cette entreprise systématique de rejet du contact, d’humiliation, de programmation sexiste, de compétition et d’entraînement à la violence, isole de plus en plus les garçons.

L’habitude de devoir se débrouiller seul devient familière, & voilà comment le garçon devient un homme.

Cette description du conditionnement des mâles ne correspond pas à 100% à ce que chacun vit, mais certains éléments sont toujours présents dans l’éducation des garçons.

2ème facteur : l’éradication des émotions

Quand un enfant ressent des choses pénibles (qu’il est blessé, effrayé, gêné, insulté, triste ou frustré), il se tourne naturellement vers autrui pour recevoir aide et soutien. L’attention pleine d’amour d’un autre humain, est nécessaire pour ressentir ces émotions et pour guérir la blessure qui les a causés.

L’isolement des garçons les empêche de rechercher l’attention & de croire qu’il est bon de demander de l’aide, vu qu’ils sont submergés de messages disant qu’un « vrai homme » ne ressent pas d’émotions ou de sentiments.

On leur apprend qu’un garçon ne doit pas pleurer – & s’il le fait, les autres se moquent de lui. Même s’ils ne le font pas, il perd son statut, son rang dans le groupe, et sa propre estime de lui-même si cela lui arrive.

On décourage aussi les garçons d’avoir peur ; ils sont censés se lancer dans des activités risquées sans montrer aucune peur.

En fait, la plupart des autres émotions leur sont aussi interdites et ils apprennent vite que montrer leurs émotions leur attire des ennuis et ne fait qu’aggraver la situation.

Au fil du temps, un garçon apprend que la seule manière de ne pas montrer ses émotions est de ne pas en ressentir, de diminuer leur conscience de ce qu’ils sont en train de vivre, de s’anesthésier à toute émotion – ce qui diminue leur aptitude à ressentir un sentiment quelconque – joie, douleur, ou autre & les déconnecte des autres humains, puisqu’ils sont coupés de leurs émotions.

3ème facteur : la désensibilisation du corps

Cette anesthésie des émotions produit aussi une perte de contact avec leur corps ; les garçons apprennent à s’endurcir contre la douleur, l’effort physique, la tension. Le conditionnement à « agir comme un homme » les pousse à ignorer les blessures physiques, & à supporter la douleur comme s’ils n’avaient rien, à trimer jusqu’à l’épuisement, à se faire exploiter & violenter, au travail ou à l’armée.

Il n’est pas « mâle » de ressentir la vie dans notre corps, d’être conscient des messages de nos sens, … La sensualité est remplacée par la routine, en sorte que l’homme moyen ne peut percevoir les subtilités des sentiments. La tendresse & la douceur – et toutes leurs nuances – disparaissent. Bien que nés dans un corps équipé pour sentir, ils sont obligés de se fermer et d’accepter cette platitude d’abrutissement.

Le sexe offre-t-il une solution à tout ceci ?

Si les hommes ne voient pas qu’on les a coupés d’eux-mêmes, de leurs sentiments, de leur corps, des femmes et des autres hommes, c’est parce qu’ils ont oublié leur état dans l’enfance, où ils étaient reliés et intégrés au tout.

Pour la plupart d’entre eux, la joie de vivre est si éloignée de leur expérience de vie, qu’ils ont dur à croire que ça puisse exister.

Au fil du temps, le garçon a dû brider sa vitalité, se résigner à vivre dans la solitude de l’isolement, le vide d’un monde sans émotions et la « mornitude » de la décorporation…

Et voilà qu’on lui offre l’intimité, la passion & la sensualité, sous la seule forme du sexe – qui serait la solution à tout ce qu’il a dû sacrifier ! Pas étonnant donc que son besoin de sexe soit si fort !

La sociétés pousse les jeunes hommes à coucher pour prouver leur virilité ; cet impératif social est présent même avant qu’ils sachent même ce que « coucher » signifie.

Ils sont bombardés d’images à caractère sexuel (télé, pubs, pornographie), leur faisant croire que le mystère de la vie se trouve dans le sexe. Directement ou non, le sexe leur est présenté comme leur seul moyen de sentir & d’exprimer les aspects essentiels de leur humanité qu’ils avaient dû abandonner en grandissant.

Le sexe est montré comme la voie vers l’intimité, la proximité totale, où ils peuvent enfin s’ouvrir et aimer, être tendres & vulnérables, tout en était « safe », enfin ne plus être seuls dans leur peau.

Le sexe est le seul lieu où la sensualité est permise, où l’on peut être doux avec son corps et oser se laisser submerger par la passion. Le désir & le plaisir, la vitalité & l’excitation, laissés et oubliés depuis si longtemps, redeviennent soudain imaginables.

Voici pourquoi les hommes sont tellement obsédés par le sexe. Malgré leur long conditionnement pour réprimer leur sensualité, anesthésier leurs sentiments, ignorer leur corps, se couper de tout lien avec autrui, nous sommes des créatures nées pour être sensuelles, dotés d’une tendance irrépressible à nous relier à d’autres êtres humains.  Or, l’homme n’a la permission d’assouvir ces besoins humains que via le sexe.

Mais le sexe ne peut totalement assouvir ces besoins de sensualité, de plaisir & de reliement ; pour cela, il faudrait annuler la programmation des mâles, « revitaliser » chaque domaine de leur vie.

Ainsi, un être de passion a été « mornifié », en sorte qu’il a un énorme vide en lui, une vague impression d’un manque ; les émotions qu’il a dû masquer, couper et rejeter.

Mais le souvenir de la passion dort au fond de lui… Et un jour, une énorme affiche apparaît, portant des images érotiques & les mots  » passion disponible ici ». Cette perspective réveille une lueur de vie en lui, alors, il s’y précipite… sans voir la phrase en petits caractères en bas de l’affiche, disant : » si tu suis cette voie vers le réveil de ta passion, prépare-toi à traverser un pays nommé Obsession. »

Hélas, la plupart des hommes ne parviennent jamais à atteindre l’autre côté. Le sexe, qui semblait la solution à leur solitude intérieure, ne fera que renforcer ces sentiments.

En faisant vraiment l’amour, on peut se sentir plus vivants, relié à un autre être humain, on peut s’ouvrir à quelqu’un en toute sécurité.

C’est ainsi qu’un homme peut commencer à ressentir une vraie tendresse, la joie & le plaisir qu’il avait enfermé en lui et se laisser aller à s’ouvrir.  Mais souvent, plus un homme devient proche de quelqu’un, plus il est terrifié, plus il trouve des moyens de « reculer » ; des pensées surgissent en lui, lui soufflant qu’il est en danger et qu’il est au fond tout aussi seul qu’avant.  La peur engendre la colère, et l’homme s’en prend à lui-même et à sa partenaire, de ce que le sexe ne l’a pas libéré de sa malédiction, de cette prison où il végète depuis si longtemps.

Mais comme le sexe lui procure quand même un peu de ces sensations niées, l’homme est poussé à le rechercher compulsivement, cherchant désespérément de nouvelles sortes de contact sexuel, réelles ou imaginaires pour se sentir entier, ou enfin ressentir quelque chose !

Hélas, peu importe la quantité de sexe qu’il se procure, ce ne sera jamais suffisant pour emplir son énorme besoin d’amour et de connexion, ni pour vivre la passion & le délice des sens, et ressentir pleinement la force de vie en lui-même.  Alors, tous ses désirs sexuels se teintent de désespoir, jusqu’à ce que toute passion ressemble à du désespoir… C’est cela, l’obsession.

Le sexe devient hélas très vite addictif pour la plupart des hommes ; comme toute addiction, le drogué ressent un soulagement temporaire de ses problèmes quand il s’adonne à son vice … inéluctablement suivi d’un dégoût de soi et d’une aggravation de ses problèmes ! L’homme sort de chaque séance de sexe encore plus accro, et ayant l’impression qu’il lui en faut plus, ne fût-ce que pour continuer à vivre.

Même s’il ne se jette pas dans le sexe anonyme et sans sentiment – les « coups d’un soir » – la pornographie, la masturbation ou des tentatives fétichistes de récupérer ce qui est perdu, le sexe prend quand même un aspect addictif.  Nourrir des fantasmes sexuels, sexualiser les êtres qu’il croise, ou, durant l’amour, être pressé de « conclure » ou de « se vider », sont des pulsions d’addiction.

L’homme refuse de comprendre que ces minables tentatives de retrouver ce qu’il a perdu sont vouées à l’échec, ou même s’il le comprend, il ne sait comment faire pour sortir de là.

Une addiction si forte et si répandue, a d’impérieuses raisons d’apparaître, et à moins de reconnaître et de traiter ces raisons (les racines du problème), elle continuera à exister. Quand l’homme ne fait pas ce qu’il faut pour se guérir de ses blessures, l’addiction sert d’ersatz ; elle est nécessaire à sa survie …

Beaucoup de gens voient les hommes comme maléfiques et indignes de confiance, surtout à cause de leurs désirs sexuels envahissants ; trop souvent, la boutade suivante est juste: « Qu’est-ce que faire l’amour ? C’est ce qu’une femme fait pendant qu’un homme la baise » !

En réalisant la forme compulsive de leur sexualité, beaucoup d’hommes la répriment, mais c’est une mauvaise idée ; réprimer sa sexualité, la calomnier ou la sublimer dans le travail, supprime leur seule source restante de vitalité !

Se réprimer ne fait que diminuer encore la vitalité de l’homme.

La solution pour libérer leur humanité est l’inverse : la passion.  L’homme doit prendre conscience de son comportement compulsif et comprendre que son obsession lui envoie en fait le message qu’il cherche quelque chose dont il a désespérément besoin.  Le besoin d’être proche de quelqu’un & passionné, doivent devenir son guide, malgré le fait que ces besoins l’ont isolé quand il le suivait sans réfléchir. L’obsession sexuelle, une fois retournée comme un gant, devient la clé de sa libération.

Chaque homme devrait revendiquer chaque morceau d’humanité ôtée par son conditionnement ; s’il vise à récupérer les aspects essentiels d’une vie humaine qu’ils a dû abandonner en grandissant, il peut guérir de l’obsession et retrouver les plaisirs suivants : les affinités avec les autres, des liens de tendresse avec des personnes de tous sexes, âges ou milieux, pouvoir jouir de son corps, s’exprimer avec passion, sentir un désir enivrant, un amour pour soi-même et son aimée, la vulnérabilité, trouver de l’aide en cas de souci, un repos serein, une douceur, entrer et rester en contact étroit avec beaucoup de gens dans des relations variées.

Si le sexe nous fait nous sentir plus vivants ou moins seuls que quoi que ce soit d’autre, c’est un signe que la vitalité et la connexion manquent ailleurs dans notre vie.

S’il veut guérir, l’homme doit se relier & rester connecté à d’autres humains (hommes et femmes) & se dévoiler à eux & ré-investir son corps. Pour effacer le désespoir et le manque qui l’a rendu obsédé, il doit revendiquer désormais un juste rapport aux autres, à ses émotions et à son corps ;

Revendiquer l’intimité : il faut commencer par diriger une admiration aimante inconditionnelle qu’il réserve aux femmes qui l’attirent, vers toutes sortes de gens et de relations.  Il faut initier de nouvelles amitiés avec des gens qu’on n’imaginait pas comme des amis possibles à la base : chercher quelles personnes sont prêtes à le devenir, à recevoir notre confiance et vulnérabilité. Il faut leur donner sa confiance & demander la leur en échange.

L’homme doit se demander pourquoi il craint de se rapprocher & ce qu’il craint exactement. Il devra partager ses peurs et demander de l’aide au lieu de tenter de s’en sortir tout seul. Il faut qu’il informe ses proches bienveillants de sa vie intérieure et leur demande de l’aider à faire revenir l’intimité en lui. S’il se met en couple, et même si le lien avec l’autre est très fort, il doit se souvenir qu’un seul être proche ne suffit pas ; un humain a besoin d’intimité avec plusieurs personnes, et d’une intimité non teintée de sexe. Il faut que l’homme découvre ce que ça fait d’avoir diverses personnes proches dans sa vie.

Revendiquer ses sentiments :  l’intensité passionnée des rencontres sexuelles peut aviver chaque domaine de la vie. L’homme qui veut se libérer doit se demander ce qui, à part le sexe, éveille la passion chez lui ; quels rêves et désirs il doit réveiller pour avoir une vie passionnante.

Il doit accepter les défis menant à ceci, élargir ce qu’il sait (ou croit savoir) sur lui-même, retrouver des sentiments enterrés depuis longtemps et les libérer, en riant aux larmes et pleurant comme un veau, trembler de peur, pouffer de rire, s’indigner de ce qu’il a subi, s’émouvoir devant les beautés de la nature.  Et oser demander toute l’aide, l’amour et l’attention dont il a besoin – car il en a besoin.  Personne ne peut se libérer tout seul.

Revendiquer son corps :  Il faut que l’homme réveille ses sens : par ex, sentir l’eau froide sur sa peau quand il se lave, ou la douceur des draps quand il se couche, ou goûter un délicieux repas, …

Chacun a droit aux plaisirs des sens, et on peut le trouver dans des milliers de formes ailleurs que dans le sexe.

Par ex, en se promenant pieds nus dans l’herbe, dans la pluie, dans la boue, en respirant à plein poumons, pour sentir la vie en nous, en dansant, en caressant ou se faisant caresser, ressentant chaque parcelle de notre peau, prenant plaisir au mouvement de ses muscles, 

Il doit ralentir son rythme pour pouvoir ressentir la moindre sensation en lui et tout autour. En redécouvrant ses sens & le plaisir de jouir de la vie, de jouer comme un enfant, l’homme redevient plus vivant, jouette et heureux !

De l’obsession à la passion

Si le sexe est sa seule source de contact, d’émotion, de plaisir & d’amour, son lien à la vie sera teinté de sexe. Heureusement, il peut réveiller chaque qualité qu’il a étouffée ; la passion et le désir de reliement, qu’il a appris à lier au sexe, peut l’aider à créer un vrai lien à autrui et au monde, et finalement, une vie plus riche et passionnée.

Même son expérience du sexe s’améliorera ! Quand le désir est débarrassé de l’urgence, du désespoir, de la peur & de la solitude, le sexe se fonde sur la joie, et les relations sexuelles sont enfin saines et complètes.

Lorsque le sexe est un choix parmi d’autres, sans l’urgence de s’y livrer, ni douleur de devoir s’en passer, la sexualité est plus « cool » ; une expression de l’amour ou de l’intimité, un lieu où guérir, un moment pour jouer comme un enfant ; il cesse d’être la source de tout plaisir & devient alors l’endroit où exprimer la passion émanant d’une vie pleine de sens.

De l’autre côté de ce voyage hors de l’Obsession l’attend une vie meilleure que tout ce qu’il peut imaginer ; une vie de passion variées, où il est relié profondément, et plus seul.

Conclusion :

Le secret des hommes, c’est que la plupart sont dénués de la plus grosse part (et même parfois de toute) humanité ; comme le rejet est la plus douloureuse des douleurs, ils ont dû – pour s’intégrer – l’éliminer d’eux-mêmes en grandissant …

Sous la promesse d’une fausse camaraderie, d’une acceptation illusoire et menteuse, les hommes ont dû étouffer ou arracher d’eux peu à peu les sentiments humains – en sorte qu’arrivés à l’âge adulte, il ne leur en reste +- aucun.

Or, « pas de sentiment humain » = « pas de pitié » ! (car l' »humanité », c’est cela !).

Comme on ne peut nier un besoin vital essentiel comme l’amour, et que le seul moyen à leur disposition pour s’en procurer est le sexe, un homme est prêt à employer n’importe quel moyen (force, ruse, …) pour assouvir ce besoin. Tant que ce sera ainsi, la femme devra bien ouvrir ses yeux et ses oreilles, ne pas se laisser berner et se protéger (elle et ses filles) – « Les donneurs doivent poser des limites, car les preneurs le font rarement » ! (Irma Kurtz)

Nous devons toujours nous rappeler qu’il ne faut pas faire attention aux paroles d’un homme ; il faut regarder ses actes !

Voilà ce qu’il faut garder en tête quand on fait une rencontre !

Trouver la paix

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On parle toujours de bonheur, de recherche du bonheur, mais ce concept est surestimé ; on a beau avoir une vie privilégiée, avec des parents aimants, de chouettes amis, un bon job, une belle maison, si on est rongé par l’anxiété, tout ceci ne compte pas !

Si, au milieu de toutes ces richesses, on est sans cesse à craindre (qu’on nous vole, de faire faillite & finir sous les ponts, de tomber malade, de mourir, …), il est clair qu’il vaut mieux consacrer son temps & son énergie à poursuivre un autre but que le bonheur.

En fait, le souci est que par « bonheur », on entend « plaisir », « biens matériels », « jouissances extérieures », alors que le bien être intérieur est ce qui compte vraiment, car « le plaisir est le bonheur du fou, le bonheur est le plaisir du sage » !

Par conséquent, ce qui importe pour avoir une bonne vie, c’est la paix de l’esprit, le calme, la sérénité !

Mais comment atteindre cet état béni ?

Eh bien, il faut acquérir le pouvoir de faire taire la petite voix dans notre tête – celle de l’ego. Ce dernier vise sans cesse à survivre & à s’accroître et pour cela, il lui faut créer des pensées, et surtout sous forme de problèmes.

Eckart Tölle a bien décrit ce phénomène, & comment s’en libérer (son « exercice de Présence » est très efficace).

Beaucoup, hélas, n’ont pas conscience de ceci, & tentent de fuir leur angoisse intérieure en se jetant dans les activités ; voyages, plaisirs, travail, boisson, sexe, … dans l’espoir de faire taire la petite voix et de se protéger des malheurs qu’elle annonce, mais c’est une fuite sans fin – cette méthode ne fonctionne jamais !

Notre âme flotte au-dessus de la mer de la vie, mais au fur & à mesure qu’on vieillit, elle se refroidit, & descend peu à peu dans l’indifférence, le cynisme, le désintérêt de tout.

J’en avais parlé dans « de la vie comme une barque » (https://bonheuretamour.wordpress.com/2015/08/14/de-la-vie-comme-une-barque/ ), à une période très chaotique & malheureuse de ma vie.

Le bonheur, c’est le sexe – la paix, c’est l’amour,

Le bonheur, c’est ce qui est au top – la paix, c’est ce qui est juste,

Le bonheur, c’est une Rolls – la paix, c’est un plan-pension solide,

Le bonheur, c’est le vin – la paix, c’est la sobriété,

Le bonheur, c’est une cigarette – la paix, c’est des poumons propres,

Le bonheur, c’est faire quelque chose qu’on ne devrait pas, juste parce qu’on peut le faire – la paix, c’est faire quelque chose qu’on croit impossible, mais qu’on sait être bénéfique,

Le bonheur, c’est temporaire – la paix, c’est éternel,

Le bonheur, c’est boire un cocktail sur une plage des Seychelles, à écouter les vagues & le cri des mouettes – la paix, c’est ce qui nous permet de remarquer tout cela,

Le bonheur, c’est un seau qui fuit – la paix, c’est ce qui nous permet de boucher ces trous.

Lorsqu’on a trouvé la paix, on n’a plus besoin de courir derrière le bonheur pour tenter d’attraper une chose fugace, qui ne cessera jamais de fuir & nous échapper.

On trouve la paix en vivant notre vérité, en poursuivant notre passion, par la prière ou la méditation, on trouve la paix quand on devient le meilleur qu’on peut être & qu’on prend enfin les bonnes (sages) décisions.

On trouve la paix en se mettant au défi de faire le bien, de prendre des risques, et en retardant la gratification afin de se préparer à la réussite future.

On trouve la paix en se reliant aux autres et en prenant soin d’eux.

On trouve la paix dans ce lieu de calme au plus profond de nous-mêmes.

On trouve la paix lorsqu’on reconnaît la petite voix maléfique dans notre tête, qui nous fait douter de nous & des autres, & qu’on la musèle.

La quête ultime, celle qu’on devrait poursuivre au lieu de poursuivre un fantasme, c’est la sérénité – laquelle est bien loin de la vaine quête du « bonheur » !

PS : Pour ceux qui sont envahis par les craintes & les doutes sur leur valeur, vous pouvez lire : https://bonheuretamour.wordpress.com/2018/09/24/cessez-de-ruminer/