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Chaque enfant a un talent

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George Lucas a dit : Tout le monde a un talent. Il faut juste essayer un tas de choses jusqu’à ce qu’on ait découvert ce qu’il est.

Einstein a même été plus loin, disant : Tout le monde est un génie. Mais si on juge un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide.

Prenons l’exemple (vrai) d’une fillette de 7 ans, Gillian. Elle a du mal à rester assise à l’école, remue continuellement, se laisse distraire, se lève et ne suit pas le cours.
Ses professeurs la grondent, la punissent, et la récompensent les quelques fois où elle est calme, mais ça n’améliore pas les choses ; Gillian n’arrive pas à rester attentive & assise sans bouger.

Bien entendu, ses notes ne sont pas fameuses et on prévoit qu’elle n’ira pas loin dans la vie …

Quand elle rentre chez elle, sa mère la punit aussi.

Ainsi, non seulement Gillian a de mauvaises notes et des punitions à l’école, mais elle en souffre également à la maison.
Un jour, la mère de Gillian est appelée à l’école. Sachant que les nouvelles ne seront pas bonnes, elle est soucieuse.

Lors de l’entretien, les professeurs parlent de maladie, d’hyperactivité, & recommandent de faire prescrire à l’enfant un médicament.
Mais voici qu’un vieux professeur, qui connaît la petite fille, prend la parole. Il demande à tous, mère et collègues, de le suivre dans une pièce voisine d’où on peut voir Gillian.

Donc, tous les adultes quittent la pièce. En sortant, le vieux professeur dit à la fillette qu’ils seront bientôt de retour, et pour la faire patienter, il allume une radio avec de la musique.
Une fois seule dans la pièce, Gillian se lève et se met à danser. L’enseignant sourit et dit à la mère & à ses collègues : « Vous voyez ? Gillian n’est pas malade, elle est danseuse ! »
Il recommande à sa mère de l’inscrire à un cours de danse, et à ses collègues, de faire danser de temps en temps Gillian. La fillette revient ravie de son 1er cours de danse, disant à sa mère : « Tout le monde est comme moi, personne n’est obligé de s’asseoir, là ! »
En 1981, après une carrière de danseuse, ouvrant sa propre académie de danse et recevant une reconnaissance internationale pour son art, Gillian Lynne devient la chorégraphe de la comédie musicale « Cats ».

Imaginons maintenant ce qui serait arrivé si on avait collé à Gillian l’étiquette d’hyperactivité, qu’on lui avait imposé un médicament psychostimulant comme la Rilatine (ce qu’on prescrit généralement dans ce cas) pour la faire « entrer dans le moule » … On aurait obtenu un talent gâché, et pour Gillian, une vie triste où elle ne pourrait pas déployer ses ailes & exprimer son talent – bref, une source de joie et de beauté perdue pour le monde !
Puissent tous les enfants « différents » trouvent des adultes capables de les accueillir pour ce qu’ils sont et non pour ce qui leur manque !
Les enfants différents, souvent incompris, sont ceux qui créent la beauté dans ce monde. Alors, souvenons-nous de ceci :

L’enfance n’est pas une course pour voir à quelle vitesse un enfant peut exceller sur le plan académique. L’enfance est une petite fenêtre de temps pour jouer, construire des amitiés et s’amuser tout en apprenant en cours de route !

Les « fans » du PN

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J’ai déjà parlé de la dissociation (v. « Réfugiée dans ma tête » ; https://bonheuretamour.wordpress.com/2015/06/02/refugiee-dans-ma-tete/), mais il y a un autre effet horrible des traumas infantiles ; quand on vit ces traumas étant enfant, dans notre famille d’origine, comme tout s’écroule & que l’être humain a besoin d’avoir une base à sa vie, on se raccroche à nos bourreaux, ou à d’autres adultes, sans en prendre conscience.

Si on le comprenait, on se dirait plus ou moins ceci ;

Nom d’un chat ! C’était le devoir étroit de ceux qui m’avaient à leur charge, de veiller sur moi de façon à m’éviter ces violences ! Tous ces gens, dont c’est le devoir de me protéger, m’ont mis(e) en danger à la place et d’autres adultes, loin de dénoncer ces violences inacceptables, n’ont pas bougé leur petit doigt ou même, m’ont enfoncé(e) aussi !

Les enfants voient leurs parents comme parfaits & tout-puissants et, pour ne pas sombrer totalement, un enfant qui vit une telle vie, s’accuse lui-même ; si ceux qui l’élèvent le maltraitent, c’est parce qu’il l’a mérité, qu’il est mauvais…

Oui ; on a un sentiment de loyauté envers ces individus, on se coupe de notre raisonnement pour tirer les conclusions de ce qu’ils nous infligent.

Lorsque ma grand-mère paternelle, chez qui j’avais passé beaucoup du temps de mon enfance, est morte en novembre 1985, j’ai pleuré énormément, & très longtemps … Mais je comprends à présent que durant toutes ces années, elle a assisté sans broncher aux violences (insultes, gifles, coups, …) de son fils (mon « père ») & de sa belle-fille (ma « mère ») sur moi.

Jamais elle n’est intervenue pour faire cesser les séances de torture, jamais elle n’a dit à mes « parents » d’arrêter ! Jamais elle ne leur a dit ; Mais voyons, elle n’est pas la mauvaise que vous dites ; elle est gentille, elle est toujours en train de se dévouer pour les autres !

Jamais elle ne les a dénoncés … C’est d’autant plus grave que c’est justement ce silence des autres qui donne aux criminels violents (& les PN ne font sûrement pas exception !) la permission de continuer & aggraver de plus en plus leurs abus, car tous sont lâches, & dès que la Loi intervient, ils « s’assagissent » comme par miracle !

Au minimum, elle aurait pu juste me dire en privé ; « Ecoute, tes parents ont un problème, ce sont des gens immatures & égoïstes (& en plus, alcooliques & drogués aux médicaments psychotropes) et toi, tu es une fille adorable » – mais jamais elle ne m’a dit une telle chose …

Ce simple geste aurait remonté ma confiance en moi, ce qui aurait fait une énorme différence pour la suite de ma vie !

Elle m’appelait pourtant « ma douce » et voyait que tous les jours, je me précipitais pour l’aider dans son ménage & à préparer les repas. Mais d’un autre côté, elle ne m’en a jamais remerciée et il était hors de question d’attendre d’elle le moindre câlin !

J’étais une enfant tendre & (bien entendu !) assoiffée de tendresse – or, quand je tentais de lui faire un câlin, elle m’en faisait honte en me traitant de « flajûuter » (mot patois désignant quelqu’un de sale, dégoûtant, vicieux), en sorte que j’avais encore plus honte de moi … honte de ressentir un sentiment si naturel & indispensable à la vie !!!

Oui, son mari était violent, mais j’ai toujours vu que des femmes violentées, qui ne se défendaient pas elles-mêmes, se dressaient pour protéger leurs enfants ; toutes, on est indignées quand les brutes s’en prennent aux petits – mais pas elle, apparemment !

Au contraire, malgré la monstruosité de son fils, elle ne cessait de le porter aux nues ! *

Durant toutes ces années, j’avais placé ma grand-mère (la seule personne qui ne m’a jamais battue) sur un piédestal, mais la nature inqualifiable de son attitude m’a soudain sauté aux yeux et maintenant, je l’ai descendue de ce piédestal, croyez-moi !

Pour juger d’une situation, j’inverse les rôles ; j’imagine que l’autre personne est à ma place & moi à la sienne.

En fait, je n’ai pas dû l’imaginer, car une telle situation est arrivée ; en 1984, elle a eu une attaque cérébrale & est demeurée paralysée (et ne contrôlait plus ses sphincters).

Soigner une handicapée est un boulot astreignant, & mon grand-père, qui était avare, n’a pas voulu faire appel à une infirmière à domicile.

Seulement, quand elle se salissait, il la frappait. Quand j’ai vu ceci (une seule fois !), je me suis jetée devant elle, & j’ai tenté d’arrêter mon grand-père – en sorte que je me suis fait copieusement battre par lui ce jour-là – car même à 78 ans, mon grand-père était un homme grand & très fort.

J’ai ensuite couru à la police pour le dénoncer (mais personne n’a bougé).

Si moi je peux voir que maltraiter ainsi un être en état de faiblesse est inacceptable, si ça a causé chez moi une telle indignation que je me suis jetée sans réfléchir à sa défense, pour faire cesser l’abus, comment a-t-elle pu rester de façon répétée, durant des années, sans réagir alors que c’était moi, l’être sans défense à l’époque ?

Et moi, je me suis accrochée à cette femme, je l’ai portée aux nues toutes ces années, je l’adorais, je la considérais comme ma mère … mais nom d’un chat ! QUELLE SORTE DE MERE est-ce là ???

Ce n’est que maintenant que je vois que qui assiste au mal sans réagir, en est complice ! Il faut faire nôtre la phrase de Jésus disant que qui n’est pas pour nous est contre nous – & pour se protéger, juger des autres selon ce critère !

Comme par hasard, les PN arrivent à bien se maîtriser devant certaines personnes, mais se déchaînent sur leur proie devant d’autres…

En toute situation de harcèlement, il y a TOUJOURS des gens qui n’ont pas fait leur devoir d’humain – cette lâcheté ou indifférence est le terreau sur lequel prospèrent les PN ! Ce sont ces « fans » qui les encouragent dans le Mal !

Etre « humain », faire preuve d’« humanité », c’est être bon envers autrui, défendre les opprimés, protéger les faibles,  & ces gens qui assistent sans broncher au mal infligé à des êtres en situation de faiblesse, ont failli à leur devoir d’être humain, & se montrent en fait INHUMAINS ! Il n’y a rien à aimer ou admirer à cela !

Ces gens à qui l’enfant en détresse se raccroche comme à une planche de salut, ne sont hélas souvent qu’une planche pourrie !

« Souvent, les amis et la famille d’une victime de violences restent neutres, disant que les agressions du PN sont des « disputes », & qu’il faut être deux pour se disputer, ou qu’il y a 2 côtés à chaque histoire.  C’est une position très lâche.  Si quelqu’un se fait violenter & que ceux qui le savent choisissent de ne pas prendre le parti de la victime, cela revient à défendre l’agresseur & à lui permettre de continuer à l’agresser – c’est exactement ce que fait le silence des témoins d’agression ! Toute personne qui reste neutre ou silencieuse alors qu’elle sait que vous êtes victime d’abus doit être définitivement écartée de votre vie.  C’est inexcusable » ! (Jill Wise)

* Elle pouvait pourtant reconnaître la violence & l’injustice, puisque quand Mr De Meyer (instituteur sadique en dernière année primaire) m’a infligé une punition inique, & que j’ai quitté la classe pour me réfugier chez elle, elle a été enguirlander ce prof & lui a dit qu’il n’était pas question que je fasse la punition – son « aveuglement » devant les violences était donc sélectif …