Archives de Tag: Mission de vie

Notre Mission selon E. Tölle

Par défaut

Eckart Tölle semble considérer qu’on est l’Univers … et au fond, ça se tient puisque nous sommes composés des éléments de ce dernier, et que les scientifiques réalisent de plus en plus la présence d’une Intelligence Universelle à la base de tout ce qui existe.

Par ex, lors d’un discours en 1944 à Florence, le physicien Max Planck déclara : « En tant qu’homme qui a consacré toute sa vie à la science la plus lucide et à l’étude de la matière, je peux vous dire ceci en conclusion de mes recherches sur les atomes : Il n’y a pas de matière en tant que telle. Toute la matière est originaire – et n’existe – que par la vertu d’une force qui amène les particules d’un atome à vibrer et qui soutient tout ce système atomique ensemble. Nous devons supposer derrière cette force l’existence d’un esprit conscient et intelligent. Cet esprit est la matrice de toute matière.»

Et Einstein : “Tout homme qui est sérieusement impliqué dans la poursuite de la science devient convaincu qu’un esprit (âme) est manifeste dans les lois de l’Univers – un esprit largement supérieur à celui de l’Homme, et en face duquel nous, avec nos modestes pouvoirs, devons nous sentir humbles”

Eckart Tölle nous dit donc que « nous sommes ici pour permettre à la mission divine de l’Univers de se déployer » … Mais quelle est cette mission ?

Pour lui, l’Univers veut s’éveiller ; la conscience venant dans cette dimension ; voilà la mission divine.

Mais celle-ci est double ; d’une part, l’Univers se délecte de la création, de la créativité, de créer de nouvelles formes – il suffit de regarder autour de nous pour le constater, en voyant la multiplicité de formes grouillant partout.

L’Univers se vit lui-même au-travers de cette diversité de formes.

Chacun de nous n’est pas une entité séparée – contrairement à ce que prétend l’ego, qui affirme : ça, c’est moi, et puis il y a le reste de l’univers, ou comme si on était soudain apparus dans ce monde, comme un corps étranger.

Mais on n’en est pas un ; on fait partie de l’Univers ; on EST l’Univers ; la vie qui s’exprime sous d’innombrables formes.

Il y a une complexité croissante dans les formes de vie, & l’Univers se ressent, se vit, au-travers de ces diverses formes, car la vie est très différente d’un humain à l’autre, selon la façon dont la vie (ou l’Univers, ou la Conscience Unique) se vit elle-même dans ce monde semblable au rêve, au niveau physique (on pourrait reconnaître quelqu’un parmi des millions) ou à celui des expériences de vie.

En cela, chaque être humain est unique. Toute expérience de vie est un monde qui apparaît, puis s’efface.

En écoutant 2 personnes – parfois de la même famille, on dirait qu’elles vivent dans des univers totalement différents.

L’Univers se délecte de toutes ces expériences & veut se ressentir en tant que forme et au-travers de ces formes, il devient plus évolutif, plus complexe.
Les humains d’aujourd’hui sont bien plus complexes que ceux de jadis (où la vie était plus simple).

Donc, l’Univers s’en délecte & veut devenir plus conscient de lui-même et il essaie d’y parvenir via nous, les humains, mais cette conscience n’est pas séparée de nous, nous en sommes une expression.

Mais l’Univers (2d mouvement) veut aussi se ressentir plus profondément, connaître sa propre source, se réaliser.

On le sait parce qu’en regardant au fond de soi, on trouve à la fois un mouvement vers l’extérieur (de création) et un mouvement vers l’intérieur (visant à se réaliser).

L’Univers veut les 2 ; aller vers l’extérieur & créer, et d’autre part, réaliser sa propre essence, via des vies humaines – lesquelles veulent s’exprimer au dehors (c-à-d faire des choses & apporter leur contribution au monde), et revenir au-dedans (c-à-d au moment présent).

Dans notre mouvement vers l’intérieur, on s’éloigne du désir de « devenir », pour celui de juste « être » (dans la Source de toute vie).

Chez certains, c’est le mouvement extérieur qui prime, & chez d’autres, le mouvement intérieur.

Certaines traditions spirituelles enjoignent de choisir l’un & de rejeter l’autre, mais les 2 sont nécessaires.

Le tout est de trouver, entre ces 2 tendances, l’équilibre qui nous convient – en sorte que l’Univers puisse créer à travers nous sans se perdre dans ses créations…

Il vaut mieux ne plus créer à partir d’un besoin égoïque où l’on dépend du résultat obtenu (« si je n’obtiens pas ça, je me tue » ou « sans …, je ne peux pas être heureux »), mais comme une participation jouette dans un monde de formes, et en contribuant à ce monde sans nous perdre dans la création & le « faire » – car là, on se perd soi-même, on est stressé, on est arraché de nos racines, on n’est plus connecté à l’immense espace (en nous), à l’inconditionné, à l’Un intérieur, où l’on peut être & faire en même temps.

Certains humains sont plus attirés par être E. Tölle les nomme des gardeurs de fréquence (« frequency holders ») parce qu’ils gardent plus longuement la fréquence du « être ».

Ces individus-là ne s’intéressent pas à créer de grandes choses, mais juste de petites choses ; jardiner, cuisiner, soigner des animaux, aider les êtres humains avec leur corps ou leur esprit, …

Ils mettent l’emphase non sur le « faire » mais sur l’ »être » et permettent à la présence de s’écouler dans ce qu’ils font, & ainsi, affectent également le monde, et de façon significative.

D’autres mettent l’emphase sur la création ; ils ont besoin d’agir au-dehors, mais leur défi est alors de ne pas se perdre dans ce qu’ils font en tenant cela pour essentiel, oubliant que tout n’est qu’un jeu de formes.

S’ils tombent dans ce travers, ce qu’ils font se teinte de sérieux, de lourdeur, et ils deviennent malheureux. Et quand on l’est, on teinte aussi de malheur tout ce qu’on fait.
Donc, pour résumer ; la mission divine de l’Univers est de se connaître, à la fois via la création de forme(s) et via la réalisation de l’essence sans forme de toute vie.

Mais comment devenir un de ces « gardeurs de fréquence » ?

Nos journées se composent de toute une série de petites choses très simples & pour accéder au pouvoir du Moment Présent, on peut par exemple se demander : « Est-ce que je respire toujours ? » Et comme on sent alors l’air entrer et sortir de notre corps, on devient automatiquement présent, même si ce n’est que pendant quelques secondes.

On peut aussi observer les plus petites choses qu’on fait ; par ex, se laver les mains ; on sent l’eau sur ses mains, l’odeur du savon, … ce qui nous donne soudain une conscience aigüe de nos sens (entendre, sentir, voir, …), & nous fait ainsi entrer dans le moment présent.

Plus on fait ceci – c-à-d plus on amène ces moments de présence dans notre vie – plus notre vieux conditionnement s’érode peu à peu ; cela reprogramme notre esprit.

Mais tout ce que les gens font est un moyen vers un but, un but auquel on veut parvenir au moment suivant.

Ce faisant, on ne peut jamais être dans le Moment Présent – vu que le but est toujours un moment dans le futur, un moment qu’on ne possède jamais, puisque tout ce qu’on possède ici-bas, est CE moment-ci ; le moment présent – le seul qu’on ait & dans lequel on puisse agir.

Lorsqu’on ne peut être juste présent maintenant, on est inévitablement sans cesse stressé & frustré.