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Un horrible fait divers de 1966

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Jadis, j’ai entendu parler d’une histoire atroce, et ça m’avait tellement frappée, que j’y pense encore. Je crois même qu’il y a une leçon à en tirer.

L’histoire est celle d’une tuerie perpétrée par un certain Richard Speck, le type même du loser bête, lâche & vindicatif – un gars à l’enfance gâchée, avec un père absent (mort), une mère inadéquate (mais que bien sûr, il portait aux nues) et qui depuis, en voulait aux femmes (bien entendu !).

Bref, en arrivant à l’adolescence, il en avait gros sur la patate, et il s’est d’ailleurs mis à voler dès ce moment – d’où plusieurs séjours en prison.

On a là le tableau typique du faiblard, devant recourir à l’alcool & aux drogues pour « tenir », ayant perdu tout compas moral, et dont la vie suit la spirale descendante classique à ce genre de connards, fâché avec lui-même & la société, vivant en marge, de mensonges, de rapines & de crimes, & au fond secrètement suicidaire.

Le soir du 13 juillet 1966 donc, cette loque humaine, après avoir passé toute sa journée à boire, s’introduit dans une résidence où vivaient 9 élèves infirmières de l’hôpital de South Chicago & sous la menace d’une arme, les enferme dans une pièce avec lui & exige qu’elles lui remettent leur argent, prétendant qu’il en avait besoin pour aller s’embarquer comme matelot.

Les filles lui ont donné leur argent mais il n’est pas parti ; il est resté là, à fumer.

Les jeunes femmes, croyant aveuglément – hélas pour elles ! – à ce qu’on leur avait enseigné au cours de psychologie, ne considèrent pas ça comme un signal d’alarme très inquiétant et au contraire, se mirent à causer gentiment avec lui, s’imaginant que ça le calmerait & qu’elles allaient s’en sortir sans dommage.

C’est-à-dire qu’au lieu de se fier à leur bon sens (si tant est qu’elles en avaient) & d’analyser logiquement la situation – ce qui leur aurait fait piger qu’elles étaient en grave danger – elles s’en sont remises à un enseignement extérieur.

Bien sûr, on ne peut savoir comment on réagirait sous la menace d’une arme, mais la situation s’est prolongée pendant un certain temps, et le choc du début doit s’être estompé, en sorte qu’elles avaient dû récupérer leur présence d’esprit.

Puis, c’est l’escalade (les intentions du tueur se précisent) ; après quelque temps, le loser se mit à déchirer des draps en bandes et leur enjoignit de se ligoter l’une l’autre, mains & pieds, solidement – & bien sûr, elles obéirent.

Ici, certains douteront de leur intelligence & santé mentale, mais en fait, ceci (qui n’aurait pas marché avec des hommes) est normal pour des femmes (inné ou acquis, atavisme ou éducation, qui peut le dire ?).

Là, il ne lui restait plus qu’à finir la besogne … poignarder toutes ces filles une par une – sauf la dernière, qu’il a violée, sodomisée, puis étranglée.

En fait, l’une lui avait craché à la face et, comme ça l’a enragé, il a « dû » la tuer (ce qui était ce qu’il voulait faire depuis le début, mais bref …). Puis s’est dit qu’il fallait les tuer toutes, pour qu’aucune ne puisse le décrire & témoigner contre lui – & il s’est immédiatement mis au boulot …

Il a préféré le couteau parce qu’il s’est dit que le revolver ferait trop de bruit…

Mais il n’a pas remarqué qu’il n’en avait « expédiées » que 8 ; la 9ème, Cora Amarao, s’étant cachée sous un lit, il ne l’a pas vue & elle a survécu.

Moi, je dis que quand on n’arrive même plus à compter jusqu’à 9, et qu’on néglige – alors qu’on est un criminel fiché – d’effacer ses empreintes après une telle boucherie (la police en a relevé 33 à lui sur les lieux du crime !), c’est qu’on doit être pas mal bourré … Non ?

Alors, oui, cette chose impensable a eu lieu : un gars bourré a pu se rendre maître de – & tuer une par une – 9 femmes sobres dans la force de l’âge …

Je crois que cette histoire peut servir aux femmes de piqûre de rappel d’avoir à lutter contre leur tendance moutonnière – une tendance nocive (souvent mortelle) qui les pousse à rejeter leur propre bon sens pour aller croire les sornettes édictées par une quelconque autorité (masculine).

Trolls ; pourquoi ils trollent

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Les trolls, c’est ceux qui, sur le Net, injurient les autres (comme par hasard, ceux qui disent le vrai !).

Certains se contentent de se moquer des articles & de ceux qui les font, d’autres insultent & harcèlent, & (le pis) d’autres s’assemblent pour harceler leur victime (dogpiling).

Napoléon a écrit, sur ces agressions ; « Il y a différentes manières d’assassiner un homme : par le pistolet, par l’épée, par le poison ou par l’assassinat moral. C’est la même chose, au définitif, excepté que ce dernier moyen est le plus cruel. » Voilà à quoi vous avez affaire quand vous vous faites attaquer par un troll ou un groupe de trolls !

Pourquoi ce déferlement de haine ? D’abord il y a une désinhibition due au relatif anonymat offert par Internet ; beaucoup se conduisent sur le Net comme ils n’oseraient pas le faire dans la vraie vie … & surtout face à face.

On dit que « la peur du gendarme est le commencement de la sagesse » – Or, sur le Net, on peut attaquer les autres en toute impunité, sans être tenu responsable & devoir le payer ; comme on peut cacher sa vraie identité, on reste invisible ! De plus, il n’y a pas de « gendarmes » qui pinceraient ces lâches agresseurs & leur feraient payer leurs meurtres psychiques !

Et comme tout se fait sous forme écrite, ils déshumanisent ceux à qui ils s’adressent, ils s’en font juste une image mentale – sur laquelle, comme tous les êtres méprisables, ils projettent leurs propres tares !

Ces lâches attaquants ont, en outre, tout le temps de bien réfléchir à leur méchante réponse, pour trouver les formules qui feront le plus mal…

Une étude a montré que ceux qui aimaient troller, avaient ces traits de caractère, que les psys nomment la « Tétrade Noire » ; machiavélisme (tendance à froidement manipuler les autres), narcissisme (manque d’empathie & sens du Moi surgonflé), psychopathie (trouble anti-social ; manque d’empathie & de culpabilité, tendance à vouloir exploiter autrui) & sadisme (se réjouir de la souffrance d’autrui).

Bien sûr, Internet est un paradis pour ces crapules, vu qu’ils peuvent se livrer à leurs mauvais penchants aussi souvent qu’ils le veulent – alors qu’ils ont bien moins l’occasion de le faire dans la vraie vie !

Les groupes & forums qui sont bien « modérés » (administrés) ont peu de trolls, mais beaucoup ne le sont pas & sont alors envahis par eux.

Souvenons-nous théorie de la vitre brisée ; on a remarqué que quand, dans un quartier, il y a une simple vitre brisée qu’on ne répare pas, d’autres vitres sont brisées, les murs se couvrent de graffitis, les infrastructures (bancs, …) sont dégradées, … et ça devient un cercle vicieux ; ce quartier se pourrit de plus en plus.

Idem avec les groupes où on laisse un seul troll opérer ; il en vient de plus en plus, & en peu de temps, le groupe devient complètement pourri. A l’inverse, les groupes bien gérés, qui expulsent rapidement tout troll, restent sains.

Attention quand même de ne pas tomber dans l’excès ; il y a maintenant, hélas, de jeunes con(ne)s que la moindre vérité choque ; les « snowflakes » (genre d’SJW irréalistes & hystériquement intolérants) – alors, si on élimine tout ce (& ceux) dont les propos  « offensent » ces tarés, on ne verra plus sur le Net que le répugnant « Politiquement Correct » (« du fascisme déguisé en bonne manières », comme l’a dit George Carlin) & les mensonges distillés par les théories à la mode !

L’internet est décidément un défouloir pour tous les tarés de la terre ! On m’a – par exemple – traitée d’arrogante ne sachant pas de quoi elle parle – & ce, après 57 ans de vie avec des PN (mes parents, puis mon mari), 35 ans d’études sur le sujet, la collecte de centaines d’histoires de vie (de mes clientes), on m’a traitée de haïsseuse d’hommes ( ?!), et de Hitler – je suis flattée, vu qu’on a aussi traité de ce même nom le plus grand héros & défenseur de la vérité de notre temps ; le Pr Jordan Peterson.

Certains (des hommes, surtout) m’attaquaient parce que je disais la vérité (& que les mauvais détestent la vérité), d’autres (surtout des femmes), parce que mes propos allaient contre leurs chères illusions … Mais « Si de vilains faits contredisent votre ravissante croyance, il ne faut pas les appeler vilains ; il faut changer de croyance » ! (L. Pauwels)

En outre, l’efficacité est la mesure de la vérité … & leurs « jolies théories » sont sans cesses démenties par les faits !

Comment réagir à ces insultes ? NE PAS REAGIR ! Les priver d’oxygène ! On ne le dira jamais assez ; Don’t feed the trolls !

Ce ne sont que de pauvres ratés déséquilibrés (voir Pourquoi certains sont méchants et cruels ; https://bonheuretamour.wordpress.com/2012/05/20/pourquoi-certains-sont-mechants-et-cruels/)

Bref, « les chiens aboient, la caravane passe » !

Vous avez un but ? Croyez en lui, gardez-le à l’esprit & continuez votre chemin, sans vous laisser distraire par les trolls.

Gardez en tête que « ceux qui peuvent, font. Ceux qui ne peuvent pas, trollent », qu’on n’est pas obligé(e) de supporter la négativité (il y en a déjà assez dans le monde) & qu’on ne doit pas s’excuser d’exprimer la vérité* (qui seule, peut nous sauver).

Pour éviter de perdre mon temps avec ces ordures (c’est ce qu’ils sont), je me suis désinscrite des groupes fréquentés (ou gérés !) par des trolls et je ne réponds plus à leurs commentaires envieux & non-pertinents – ou alors, juste avec un des memes illustrant cet article.

*PS : NON, il n’y a pas « plusieurs vérités » ou « la vérité est relative » ou « chacun a sa propre vérité » ; ceci est du « relativisme moral » (ou culturel) ; une idéologie toxique, véritablement satanique, qui détruit & tue ! (voir, par ex, la vidéo (angl) de P-J Watson ; https://www.youtube.com/watch?v=IUXteUGhh7w).

 

La moralité naturelle

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Selon le Pr J. Peterson, les jeux itératifs sont la base d’une moralité universelle.

Il y a clairement une éthique émergeant des systèmes biologiques ; les chercheurs ont constaté un début d’éthique de comportement chez les chimpanzés, mais l’exemple le plus clair est chez les rats.

On a constaté qu’ils rient – ce qui prouve qu’il existe un point commun du système d’émotions positives parmi les strates d’êtres vivants.

De jeunes rats séparés de leur mère meurent, sauf si on les chatouille plusieurs fois par jour. Et ça vaut aussi pour les bébés humains ; si on masse 3 fois par jour des bébés prématurés en couveuse, ils gagnent du poids au lieu d’en perdre & cela préserve leurs capacités cognitives.

Pour les bébés, l’attachement est un besoin primaire, au même titre que la nourriture.

Plus tard, les jeux de combat sont nécessaires à leur bon développement. Or, on joue avec ses pairs (frères & sœurs, camarades, …) non pas une fois, mais très souvent au cours du temps ; ce processus est itératif (il se répète de nombreuses fois).

Chez les rats, c’est toujours le plus petit qui invite l’autre à jouer, et bien sûr, le plus fort pourrait le battre à chaque fois, mais on remarque que s’il ne laisse pas gagner le plus faible au moins 30% des fois, ce dernier ne voudra plus jouer avec lui.

Voilà une éthique de réciprocité – la base des interactions sociales !

Cette éthique fondamentale émerge donc d’abord à un niveau biologique, & ensuite les humains l’ont mise en mots – et non l’inverse comme certains le prétendent !

Il y a un jeu intéressant, où on prend 2 personnes & l’on donne 100$ à l’une des 2, avec cette règle : il peut donner une partie de la somme à l’autre personne, mais si celle-ci refuse la somme, personne ne reçoit rien.

Il pourrait lui donner 1$ – pour garder le plus possible, et ainsi, l’autre a quand même quelque chose, même si c’est peu.

Mais en général, les possesseurs des 100$ offrent 50%, car ils savent qu’un deal aussi inéquitable (avec 1$ donné & 99$ gardés) sera toujours refusé par le partenaire (même pauvre) n’ayant rien & qu’alors, ils n’auront rien non plus.

En effet, il est normal de refuser car on ne joue pas qu’un seul jeu d’échange dans la vie, mais toute une série, et durant toute notre vie – & la règle de ces jeux est de ne pas accepter moins que 50%.

Même, si le jeu est fait par beaucoup de gens, le donneur peut offrir 60% car alors, son but n’est pas d’avoir 40$, c’est de faire savoir à tous que s’ils jouent avec lui, ils auront 60%.

Et là, tout le monde voudra jouer avec lui & il pourra gagner de nombreuses fois 40$. Par conséquent, la réciprocité serait d’offrir 50$, mais on voit aisément que la générosité rapporte plus !

Au lieu de vouloir gagner CE jeu, il vaut donc mieux viser à gagner un ensemble de jeux.

Conclusion ; il y a des règles d’éthique qui régissent l’ensemble des jeux possibles, & ceci est très utile à savoir !

Cette règle – comme quoi il faut au moins viser la réciprocité dans les échanges avec autrui, mais qu’il vaut mieux se montrer généreux – n’est pas la seule à régir les interactions humaines, mais c’est la plus importante – celle qui fait que, dans un jeu itératif (& c’est ce qui constitue notre vie), on ne peut être que gagnant.

Attention : il ne s’agit pas de laisser les autres profiter de nous ou se laisser exploiter par des psychopathes (car il n’y a pas d’excuse à avoir une stratégie de négociation déficiente), mais juste de décider de toujours choisir le côté de la générosité – parce que, finalement, c’est ce qui « paie », c-à-d que c’est le choix le plus intelligent.

Les gens peuvent souvent s’accomplir à l’aide de la religion, mais la science peut-elle faire pareil (booster notre potentiel) ? Pas de la façon dont on interprète généralement la science.
Le Pr Peterson insiste bien ; ni la médecine, ni la psychologie clinique ne sont des sciences ; ce ne sont que des expérimentations ayant en vue le but (éthique) d’aider les gens à améliorer leur vie – et certainement pas – comme beaucoup le croient – de « nous rendre mentalement plus sains » !

On peut utiliser des techniques scientifiques pour détecter lesquelles de nos stratégies de vie fonctionnent, mais il n’est pas prouvé qu’on puisse employer des principes scientifiques pour savoir ce qui constitue un « mieux » !

De par sa nature même, la science – même si elle peut guérir des gens – exclut la moralité.

La science n’est qu’un mécanisme générique pour résoudre des problèmes ; elle fut développée pour être une méthodologie qui soit le plus possible dénuée de valeurs (le Bien & le Mal ne sont pas des concepts scientifiques) – donc, pour diriger notre éthique, il faut choisir quelque chose qui soit en dehors de la science.

Pour comprendre le manque d’éthique de la science, il suffit de songer à ces scientifiques russes travaillant pour l’armée (guerre biologique), qui travaillaient à créer un mélange d’ebola (pour son pouvoir meurtrier) & de variole (pour son pouvoir de contagion) – ce qui se justifie tout à fait du point de vue scientifique (ce serait effectivement très efficace, c-à-d très meurtrier), mais pas du tout du point de vue moral.

Et peut-on tirer une valeur du fait d’être né des étoiles ? Même pas !

On peut se dire que la vie est quelque chose de merveilleux, mais d’un autre côté, on peut douter de l’utilité de la vie si l’on considère que la chaleur se perd peu à peu dans l’univers & que la vie est vouée à disparaître – et on peut trouver dans la science des choses qui soutiendront tout autant la 1ère vision des choses, que l’autre !

Hume disait qu’on ne peut tirer de la valeur d’un ensemble de faits. Il a sans doute raison, mais c’est plus complexe que cela …

On a vu que l’éthique émerge d’un ensemble de jeux itératifs, & que c’est la science qui a découvert cela => donc, la science peut éclairer nos choix moraux, mais il n’est pas évident du tout qu’elle ait eu une fonction bénéfique pour les humains !

Elle a produit des choses positives (par ex, le téléphone), comme des négatives (par ex, la bombe atomique).

Il n’est donc pas prouvé que dévouer sa vie à la science soit un processus pro-vie !

Il me semble, à moi, que dévouer sa vie à la vie (l’augmenter, la préserver) est plus pro-vie, donc plus moral.

 

Comment être bon ? (selon Jordan Peterson)

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Quand on voit les actes horribles que certains commettent, on se dit qu’on n’est pas fait de la même pâte qu’eux. Mais en fait, on l’est.

D’ailleurs, ils n’ont pas l’air de monstres ; le Pr J. Peterson, qui les a visités en prison, était étonné de constater combien ils semblent normaux, et même gentils & inoffensifs. On ne pourrait pas deviner, en les voyant, que ce sont des tueurs de sang-froid.

Au départ, il était si horrifié qu’il croyait qu’il y avait une différence qualitative entre lui & ces criminels, mais après avoir réfléchi à la question, il a dû déduire qu’il n’y avait, entre lui & eux, qu’une différence de quantité.

Il s’est demandé comment on pouvait en arriver à commettre ces actes barbares, et après avoir passé 10 jours à tenter d’imaginer sous quelles conditions il pourrait lui-même commettre ce genre d’actes, il a constaté que non seulement il pourrait le faire, mais que ce serait plus facile qu’il ne le pensait au départ.

Jusque là, il se voyait comme un homme bon, mais cet exercice lui a fait comprendre qu’on ne peut être quelqu’un de bon à moins d’avoir fait un énorme effort pour en être un.

L’essentiel est de s’aligner avec sa propre vérité ; de dire des choses qui nous rendent fort, c-à-d des choses qui proviennent du noyau de notre être, des choses aussi vraies qu’on peut l’être, des choses qui viennent des profondeurs en nous.

On ne peut exprimer ou conceptualiser cela, mais on peut le sentir, & alors, on peut décider de ne plus jamais dire de choses qui nous affaiblissent – c-à-d les choses qu’on exprime pour l’idée qu’on se fait de soi, ou pour impressionner les autres, … & qui constitue peut-être 95% de ce qu’on dit !

Ce n’est que du « bois mort », tout juste bon à brûler.

Plus on brûle de ce bois mort, mieux ça vaut, car si on ne le fait pas, la somme de matériel inflammable augmente au fil du temps, et il suffit alors d’une étincelle pour que TOUT brûle (= on brûle tout entier).

Il faut donc savoir sacrifier les mauvaises parties de nous, celles destinées à disparaître.

Si on le fait soi-même régulièrement, on peut choisir le moment & la force du sacrifice, mais si on attend, si on ne le fait pas, on est à la merci d’un incendie qui nous détruira totalement ! (et on peut être sûr que ça arrive toujours aux pires moments).

Un grand motif de la Bible est de voir si l’on marche avec ou devant Dieu.

Etre fier de ses défauts est « de l’auto-tromperie » & de l’arrogance, mais c’est aussi très bête car cela revient à se raccrocher à des parties de nous qui sont mortes.

Si l’on élève notre but, on crée un juge au-dessus de nous, ce qui est utile, car ce juge nous indique ce qui est inutile en nous & on se crée un juge ultime.

Et l’avantage, c’est qu’on peut le choisir selon ce qui nous correspond. Bien sûr, il faut – dans une certaine mesure – collaborer avec les autres, mais on ne doit pas choisir un idéal externe ; on peut en choisir un qui remplit le rôle d’idéal pour nous.

Il faut se demander ceci (& on est capable de le trouver seul) : Si les choses pouvaient être comme j’ai besoin qu’elles soient, et si je pouvais être qui j’ai besoin d’être, à quoi est-ce que ça ressemblerait ?

Il s’agit de regarder vers le haut & d’avancer avec notre vie.

Une fois cela trouvé, on a un juge … Et c’est pour cela que beaucoup de gens n’osent pas se poser cette question ; effrayés devant cet idéal, ce juge, ils préfèrent le détruire – ce qui n’est pas la bonne solution.

Si l’idéal qu’on a découvert est trop écrasant, il ne faut pas le détruire, mais l’abaisser un peu ; il ne faut pas renoncer à nos ambitions, mais les réduire.

Aussi, il ne faut pas vouloir atteindre nos buts en une fois, mais en une série de petites étapes étalées dans le temps.

Ce processus consistant à s’évaluer & se « rénover » continuellement, est celui du phoenix ; dans notre quête des choses qu’on estime importantes, il s’agit de rejeter sans cesse tous les éléments qui ne valent rien.

Si on fait ça tout au long de sa vie, on se modèle de plus en plus sur ce que l’on est (et qui peut servir de modèle pour nos proches) & l’on devient apte résister à la tragédie de la vie – ce qui est une bonne ambition, et une qui est à notre portée !

Considérez vos modèles, les gens que vous admirez, comme des incarnations partielles du Messie archétypal & plus ça se manifeste chez quelqu’un, plus utile et admirable cette personne est dans une multitude de situations.

Alors, remarquez & admirez ces gens qui sont incroyablement bons en certains domaines.

 

Le sens de la vie, selon Jordan Peterson

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J’admire énormément le Pr Jordan B. Peterson, car non seulement c’est un génie, mais il est très pieux, réellement bon et courageux –  il est, à sa façon pacifique, un guerrier qui n’accepte aucune compromission … un héros du XXIème siècle !

Alors, j’ai traduit une de ses vidéos (Jordan Peterson *NEW* The Meaning of Life : https://www.youtube.com/watch?v=6Irxo67AVeQ), pour que les non-anglophones puissent profiter de sa sagesse.

L’hiver nous pousse à l’introspection, à se poser des questions sur le sens de la vie, car elle est courte, & il importe de la vivre bien, avant d’atteindre l’échéance (fatale) …

Il commence en disant qu’il est frappé par le fait que généralement, ce ne sont pas tant nos réponses qui sont fausses, que nos questions – ou plus précisément, le fait qu’elles sont mal posées ; qu’on les pose à l’envers.

Par ex, on remarque que les troubles anxieux sont très courants, et l’on se demande pourquoi tant de gens le sont.

Mais c’est une bête question, car les raisons pour lesquelles les gens sont anxieux sautent aux yeux.

La question devrait être : pourquoi les gens ne sont-ils pas tellement terrifiés qu’ils ne puissent plus bouger ?

Car ce qui est mystérieux, ce ne sont pas les nombreux accès d’anxiété, mais bien les brefs accès de calme !

Autre bête question : pourquoi est-ce qu’on remet nos tâches à plus tard ? La réponse est évidente ; il est clair que la procrastination est la « position par défaut » !

Le mystère, c’est pourquoi on se lève et qu’on fait parfois des choses difficiles.

Idem avec : Pourquoi les gens se droguent-ils ? La question devrait être : pourquoi les gens ne prennent-ils pas constamment de la drogue, jusqu’à en mourir ?

Et il en va de même avec la question du sens de la vie ; « Y a-t-il un sens à la vie ? » est une bête question.

On ne se la pose pas lorsqu’on est dans une situation douloureuse ; car là, on sait qu’elle a un sens, qui est la douleur.

La question devrait être : devant la douleur & la souffrance, la vie a-t-elle un sens positif ?

Si l’on prend l’exemple d’une belle symphonie de Beethoven, certains disent qu’elle n’a pas de sens parce qu’elle est destinée à finir. Et idem avec le monde : pourquoi se soucier des problèmes, alors qu’il finira dans 10 millions d’années ?

Mais alors, c’est qu’on pense trop & qu’on ne prête pas attention à ce qui se passe.

Est-ce ce genre de réponse qu’on donnera à un enfant qui souffre ou qui a peur ; que ce n’est pas grave, car cela aura perdu toute importance dans 10 millions d’années ? On voit bien que cette réponse-là est absurde.

Le simple fait que l’on puisse évoquer des périodes de temps où notre activité actuelle soit vidée de toute signification, ne fait que prouver qu’on peut jouer avec des significations à travers le temps – ça ne nous dit rien du sens de la vie.

Une chose qui a du sens doit-elle obligatoirement en avoir un même dans un avenir très très éloigné ?

Cessons de conceptualiser notre vie en la considérant à travers des périodes de temps qui en ôtent tout sens positif – car poser la question ainsi ne fait que nous déprimer.
On voit que poser la question ainsi ne « sonne pas juste ».

Certains argueront qu’il n’y a rien de mal à poser des questions, mais souvenons-nous de l’enfant en souffrance ; parfois, poser des questions d’une certaine manière est mal, et se demander quelle différence cela fera dans 10 millions d’années n’est pas la bonne réponse à donner à un enfant qui souffre.

Elargissons cette idée de souffrance ; parfois, elle provient, non d’une maladie, mais est infligée exprès (comme les nazis dans les camps, durant la Seconde Guerre Mondiale).

Le but de la malveillance consciente est juste d’empirer les choses, de la pire façon possible – c-à-d d’amplifier les souffrances d’un être le plus innocent possible, de la façon la plus dénuée de sens possible.

Si, devant ce genre d’actes, on demande quelle différence cela fera dans 10 millions d’années, cette réponse ne s’applique pas à la situation ; elle montre que le cadre dans lequel cette réponse est donnée, est non-valide.

Le « je pense, donc je suis » de Descartes, signifie que l’on ne peut douter la réalité de notre propre conscience.

Alexandre Soljénitsyne décrit, dans « l’Archipel du Goulag », la catastrophe de l’état soviétique, et comment la population emmêlée dans cette idéologie, est descendue dans la tromperie, le ressentiment et la cruauté.

Lors du procès de Nuremberg, on a entendu citer des actes si mauvais, qu’il n’y avait absolument aucune excuse à les commettre, peu importe qui l’auteur était, quelles étaient ses raisons, ou comment il avait été éduqué.

Soljénitsyne dit que ce procès a établi la réalité transcendante du Mal – ceci est lié à l’idée de la souffrance.
On a réellement besoin d’une réponse aux conséquences des souffrances dues à la malveillance – car c’est ça, le Mal ; l’exagération consciente d’une souffrance non-nécessaire.

Voilà déjà une chose fermement établie : quoi que cela soit, c’est mal ! Voilà une vérité qu’on ne peut écarter avec des objections rationnelles, émergeant d’une réflexion sur la prise de conscience des limites de la vie. Ces réponses-là ne sont pas assez sérieuses que pour traiter ce problème.

Voici donc établie une base solide, sur laquelle il n’y a pas de contestation possible ; il existe des actes qui sont indubitablement mauvais. Et ceci implique qu’il y a donc aussi des actes qui sont indéniablement bons.

Ceci ne veut pas dire que l’on sait quels ils sont… mais on peut déduire que tout ce qui nous mène le plus loin possible d’Auschwitz, est bon.

Qu’est-ce que ça peut être ? Il faut tenter de comprendre quelle est cette route qui nous éloigne de créer de la souffrance & même, de défaire la souffrance multipliée par la malveillance.

Nous souffrons tous (c’est le sens de la vie), & cette souffrance est exacerbée par la malveillance qui est en chacun de nous – et donc, le problème majeur auquel nous sommes confrontés, est la question de qu’est-ce qu’on peut y faire. Une réponse est de vivre une vie qui se manifeste comme étant significative.

Le sens n’est pas quelque chose de rationnel ; ce n’est pas quelque chose que l’on crée.

Nietzsche pensait que comme Dieu est mort, nous devons créer nos propres valeurs ; devenir, en quelque sorte, des dieux, mais on ne peut créer nos valeurs ; nous devons les découvrir ; découvrir quelles sont ces valeurs éternelles, qui si elles sont trouvables, sont précisément celles qui nous éloignent de la voie de la perdition (incarnée par des lieux comme Auschwitz).

Nous savons tous ceci ! Bien sûr, on peut le remettre en question. Mais remettre ceci en question juste parce qu’on proteste contre toute grandeur, sous prétexte que ça finira un jour, revient à « taper à côté », à perdre de vue le principal.

Ce sens instinctif qu’on éprouve lorsque l’on écoute une belle symphonie est réel, cette expérience sentie du sens qui nous submerge, n’est pas qu’un épiphénomène (la simple réflexion d’un processus plus fondamental), mais bien ce qui est plus fondamental que quoi que ce soit d’autre !

On ne peut pas nier que la douleur ou la souffrance soit réelle, ou que la souffrance causée par la malveillance soit la pire souffrance qui existe. Ce sont là des sens de la vie qui sont indéniables.

Et si vous croisez la malveillance sur votre route, la probabilité que vous vous en sortiez sain & sauf est très basse ; cela vous abîmera psycho-physiologiquement, & vous pouvez ne jamais recouvrer votre intégrité. Voilà qui est réel.

Alors, la voie inverse, ou celle qui transcende cela, est-elle réelle également ? J’en suis venu à croire (dit le Pr Peterson) que cette voie-là est encore plus réelle, malgré mon pessimisme sur la nature de l’humanité (moi-même inclus).

Aussi réels que je croie que sont le mal & la souffrance, il m’apparaît que le mobile qui nous en éloigne, celui qui nous permet de supporter la souffrance avec noblesse & d’être utile à d’autres qui sont dans la douleur, de maîtriser la malveillance dans notre propre cœur & autour de nous, ce mobile-là est plus puissant que ce pour quoi il existe (ce à quoi il s’oppose).

On vit ceci, mais on ne s’en rend pas compte – sans doute parce qu’on est trop occupés à penser – car remarquer quelque chose & penser sont 2 choses différentes.

Nous voyons dans notre vie, quand nous sommes engagés dans quelque chose de profondément significatif.

Le meilleur chemin vers ceci est la musique ; c’est la voie la plus rapide & incontestable. Tout le monde aime la musique, laquelle nous parle de sens, nous montre comment serait la vie si elle était ordonnée & harmonieuse, et si on dansait dessus comme il le faut ; elle nous intime d’être psychologiquement intègre.

Si vous observez votre vie jour après jour, vous remarquerez qu’il y a des moments où vous êtes engagé si profondément dans ce que vous faites, que ce que vous faites contient tellement de sens (un sens qui s’annonce de lui-même, non un sens que vous créez), que vous vous dites que cela vaut bien la souffrance inévitable de la vie.

Voilà ce qu’est le sens de la vie : c’est ce qui rend la souffrance valable (= qu’il vaille la peine de vivre, malgré elle).  Ce sens-là n’est pas une chose que l’on crée ; c’est quelque chose qu’on découvre.

En observant notre vie ainsi, jour après jour, heure par heure, minute après minute, on remarque quand on se conduit (ou qu’on est conduit) de manière à permettre à ce sens de se révéler, eh bien, à ce moment, même si on ne le remarque pas, les conditions de notre vie se justifient.

Ceci est très important car la douleur, la souffrance & la malveillance existent réellement, & le fait qu’il y ait quelque chose qui les justifie, montre un sens.

On trouve ce sens le plus aisément dans l’Art, la littérature, dans les relations avec d’autres (à conditions que ces relations soient basées sur la vérité & la confiance), dans ce que l’on fait et dit (à condition que ce que l’on fait & dit vienne du cœur).

On peut vraiment vivre ceci, mais le prix de pouvoir vivre ceci, est qu’il faut assumer la responsabilité d’être – c-à-d prendre volontairement la responsabilité de la souffrance résultant de la vie, l’accepter et travailler à l’améliorer. Pour beaucoup, ceci est une barrière.

Alors, les arguments du genre de ; « de toute façon, qu’est-ce que ça fera comme différence dans 10 millions d’années ? », ne sont pas des objections hyper-rationnelles à la nature de la vie, mais des excuses hyper-rationalistes d’avoir échoué à porter la responsabilité de vivre comme il faut, moment après moment & heure après heure.

Si vous avez, par ex, un enfant malade, ou qui a été blessé, vous lui direz : « je suis avec toi, je suis à tes côtés, ce qui peut t’arriver importe, et on va faire tout ce qui est possible pour s’en sortir ensemble. »

Ceux qui pensent que ceci n’a aucun sens, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche avec leur âme ! Si dans ce genre de cas, ils rétorquent : « bah, quelle différence est-ce que ça fera dans 10 millions d’années ? », c’est le diable en personne qui parle !

Bref, le Pr Peterson nous montre que le courage est la clé ; comme l’a si bien dit Amelia Earheart, « Le courage est le prix que la vie exige de nous en échange de la paix ».

Les nihilistes sont des trouillards qui cachent leur lâcheté sous une fausse assurance cynique – & ils servent le Mal.