Archives Mensuelles: avril 2020

Jouir de la vie

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La vie moderne nous entraîne dans une ronde épuisante : travailler à plein temps, aller à des rendez-vous, faire des courses & des démarches, préparer des repas nourrissants, trouver du temps pour faire du sport … Ce que cette vie-là exige de nous semble infini !

Pouvez-vous vous souvenir de quand vous avez passé un après-midi à ne rien faire ?

Selon le Dr Matthew Sleeth, prendre le temps de se reposer & se détendre est une des meilleures choses que l’on peut faire pour sa santé. Depuis 2000 ans, notre culture occidentale s’arrête durant 24 heures, une fois par semaine, le dimanche… Enfin, elle s’arrêtait ! Car actuellement, on ne peut même plus jouir de ce moment de repos ! Dans une culture qui valorise l’activité, il faudrait être sans cesse occupé.

Ceci nuit à notre santé et à notre bonheur, vu que le stress constant provoque beaucoup d’anxiété – or, les hormones du stress telles que l’adrénaline et le cortisol sont liées à l’obésité et au diabète – ce qui ouvre la porte aux accidents, cancers & maladies cardio-vasculaires.

La solution pour y échapper est de bloquer régulièrement du temps pour se reposer et recharger nos batteries.

Le Dr Sleeth recommande une journée entière par semaine ou, si ce n’est pas possible, au moins quelques heures d’affilée – ce qui nous aidera à profiter de notre vie au lieu de la regarder passer sans avoir jamais un moment pour s’arrêter & en jouir.

Même si vous avez une semaine très chargée & stressante, il est rassurant de savoir que vous pourrez vous relaxer le samedi. Pour quelqu’un qui a un travail de bureau sédentaire, cela signifie débrancher votre ordinateur et partir en randonnée, ou, pour quelqu’un qui passe beaucoup de temps debout, ce sera de se lover dans un fauteuil avec une tasse de thé et un bon livre.

Quoi que vous choisissiez, donnez la priorité à des moments de pause non structurés ; c’est cela qui qui vous détendra le plus, qui vous aidera à apprécier ce qui est bien dans votre vie, & à reprendre ensuite vos tâches quotidiennes avec une énergie et un enthousiasme renouvelés.

Vous n’êtes pas (ou ne devriez pas être) une bête de somme, sans cesse occupée à trimer, que diantre ! La vie est aussi (& surtout) faite pour en jouir !

Alors, posez-vous la question : passez-vous assez de temps à faire « rien » ?

Si oui, continuez ! Si non, planifiez de vous accorder de ces moments précieux !

 

Citations de Kurt Gödel

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Toutes les généralisations – peut-être à l’exception de celle-ci – sont fausses.

La formation dans le temps géologique du corps humain par les lois de la physique (ou toute autre loi de nature similaire), à ​​partir d’une distribution aléatoire de particules élémentaires et du champ est aussi peu probable que la séparation de l’atmosphère en ses composants. La complexité des êtres vivants doit être présente dans le matériel dont ils dérivent ou dans les lois qui régissent leur formation.

Tout expliquer est impossible : ne pas réaliser ce fait produit une inhibition.

Le matérialisme est faux.

La conscience est liée à une unité. Une machine est composée de pièces.

Plus je pense à la langue, plus cela m’étonne que les gens arrivent à se comprendre.

Je ne crois pas à la science empirique. Je ne crois qu’à la vérité a priori.

Le sens du monde est la séparation du souhait et du fait.

Soit les mathématiques sont trop grosses pour l’esprit humain, soit l’esprit humain est plus qu’une machine.

Je ne pense pas que le cerveau soit venu à la façon darwinienne. En fait, il est réfutable. Un mécanisme simple ne peut pas aboutir au cerveau. Je pense que les éléments de base de l’univers sont simples. La force de vie est un élément primitif de l’univers et elle obéit à certaines lois d’action. Ces lois ne sont pas simples et elles ne sont pas mécaniques.

L’intuition n’est pas une preuve ; c’est l’opposé de la preuve. Nous n’analysons pas l’intuition pour voir une preuve mais par intuition nous voyons quelque chose sans preuve.

La raison pratique concerne les propositions sur ce que l’on doit faire. Par exemple, le vol ne paie pas. La volonté est l’opposé de la raison. Ce monde est juste là pour que nous apprenions.

Il y a une différence entre une chose et parler d’une chose.

Je suis convaincu de l’au-delà, indépendant de la théologie. Si le monde est rationnellement construit, il doit y avoir une vie après la mort.

Le cerveau est une machine informatique connectée à un esprit.

Les positivistes refusent de reconnaître toute connaissance a priori. Ils souhaitent tout réduire pour ressentir les perceptions. Généralement, ils se contredisent en ce qu’ils nient l’introspection comme expérience. … Ils utilisent une notion trop étroite de l’expérience et introduisent une limite arbitraire sur ce qu’est l’expérience….

Malgré leur éloignement de l’expérience sensorielle, nous avons quelque chose comme une perception des objets de la théorie des ensembles, comme le montre le fait que les axiomes s’imposent à nous comme étant vrais. Je ne vois aucune raison pour laquelle nous devrions avoir moins confiance dans ce type de perception, c’est-à-dire dans l’intuition mathématique, que dans la perception sensorielle.

Apprenez à agir correctement : tout le monde a des lacunes, croit en quelque chose de faux et vit pour réaliser ses erreurs.

Notre réalité totale et notre existence totale sont belles et significatives … Nous devons juger la réalité par le peu que nous en savons vraiment. Étant donné que cette partie que nous connaissons conceptuellement se révèle être si belle, le monde réel dont nous savons si peu devrait également être beau. La vie peut être misérable pendant 70 ans et heureuse pendant un million d’années : la courte période de misère peut même être nécessaire pour l’ensemble.

Par définition, le souhait vise à être quelque chose. L’amour est un souhait dirigé vers l’être de quelque chose, et la haine est un souhait dirigé vers le non-être de quelque chose.

Le pouvoir est une qualité qui permet d’atteindre ses objectifs. … Pourtant, une préoccupation pour le pouvoir nous empêche de prêter attention à ce qui est à la base du monde….

La raison et la compréhension concernent 2 niveaux de concept. La dialectique et les sentiments sont impliqués dans la raison.

Mais chaque erreur est due à des facteurs étrangers (tels que l’émotion et l’éducation) ; la raison elle-même ne se trompe pas.

C’est une erreur de discuter plutôt que de « rapporter ». Ceci est la même erreur que font les positivistes : tout prouver à partir de rien. Une grande partie n’est pas de prouver mais d’attirer l’attention sur certains faits immédiatement donnés mais non prouvables. Il est vain d’essayer de prouver ce qui est donné.

Rien de nouveau n’avait été fait dans la logique depuis Aristote !

La religion peut également être développée comme un système philosophique construit sur des axiomes. À notre époque, le rationalisme est utilisé dans un sens absurdement étroit… Le rationalisme n’implique pas que des concepts logiques. Les églises ont dévié de la religion, qui fut fondée par des hommes rationnels. Le principe rationnel derrière le monde est plus élevé que les gens.

 

Conte ; Fatima, la faiseuse de tentes

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Cette belle histoire soufie est en fait celle de toute vie humaine.

Dans une ville d’Extrême-Occident vivait une jeune fille du nom de Fatima, qui était la fille d’un filateur prospère.

Un jour, son père lui dit : « Viens, Fatima ! Nous partons en voyage : j’ai des affaires à traiter dans les îles de la Mer centrale. Peut-être trouveras-tu là-bas un beau jeune homme fortuné, que tu pourras épouser. »
Et ils partirent, naviguant d’île en île. Le père traitait ses affaires, & Fatima rêvait à son futur mari. Un jour qu’ils faisaient voile sur la Crète, une tempête se leva, le navire fit naufrage. Fatima, à demi consciente, fut rejetée sur le rivage, non loin d’Alexandrie. Son père avait péri noyé, elle était dans le dénuement le plus complet.
Elle ne gardait qu’un vague souvenir de sa vie passée : l’épreuve du naufrage, sa lutte contre les éléments l’avaient épuisée.
Des gens du voisinage, une famille de tisserands, la trouvèrent errant sur la plage. Bien que pauvres, ils l’accueillirent dans leur masure et lui enseignèrent leur art. C’est ainsi qu’elle commença une vie nouvelle.

Deux années s’écoulèrent. Fatima s’était résignée à son sort et se sentait presque heureuse. Mais un jour, alors qu’elle se promenait sur le rivage, des marchands d’esclaves débarquèrent et la capturèrent.
Sans pitié, ils la conduisirent au marché aux esclaves d’Istambul, où ils la mirent en vente.
Son univers s’était effondré une seconde fois !
Ce jour-là, il y avait peu d’acheteurs sur le marché, parmi lesquels un homme ayant un chantier de construction de mâts. Il décida de l’acheter, songeant qu’elle ferait une bonne servante pour son épouse.

Mais quand il arriva chez lui avec la jeune fille, ce fut pour apprendre que des pirates s’étaient emparés d’un de ses navires dont la cargaison valait une fortune. Il n’avait plus les moyens d’employer des ouvriers. Fatima, son épouse et lui-même durent se consacrer au pénible labeur de la construction des mâts.
Fatima était très reconnaissante à son employeur de bien la traiter. Alors, elle travaillait dur – si bien qu’un jour, son maître décida de l’affranchir. Elle devint son assistante, il avait toute confiance en elle. Et c’est ainsi qu’elle connut un bonheur relatif dans sa 3ème carrière.
Un jour, il lui dit : « Fatima, va à Java avec une cargaison de mâts, que tu tâcheras de vendre à profit. Tu seras ma représentante. »
Elle partit, mais alors qu’elle voguait au large des côtes chinoises, un typhon provoqua le naufrage du navire. Elle fut encore une fois rejetée sur le rivage d’une contrée étrangère ; encore une fois, étendue sur le sable, elle pleura amèrement, car elle voyait que tout tournait toujours à mal dans sa vie, que quand les choses semblaient aller bien, un événement venait brusquement tout détruire.
« Pourquoi faut-il, s’écria-t-elle, que chaque fois que j’essaie de faire quelque chose, cela tourne mal ? Pourquoi tous ces malheurs m’arrivent-ils ? »
Mais il n’y eut pas de réponse. Elle se releva et pénétra dans les terres.
Personne en Chine n’avait entendu parler de Fatima, mais il existait une légende selon laquelle un jour une étrangère viendrait, qui saurait fabriquer une tente pour l’empereur.

Dans ce pays, personne ne savait le faire, aussi attendait-on impatiemment l’accomplissement de la prophétie.

Des mesures avaient été prises pour que l’arrivée d’une étrangère ne passe pas inaperçue ; chaque année, l’empereur envoyait des hérauts dans toutes les villes et villages de Chine pour rappeler à ses sujets que toute étrangère nouvelle venue devait être conduite à la cour.
Or, quand Fatima entra dans une ville de la côte chinoise, c’était justement le jour de la venue du héraut. Les gens lui parlèrent par l’intermédiaire d’un interprète, et lui expliquèrent qu’elle devait aller voir l’empereur.
« Madame, dit l’empereur, quand Fatima parut devant lui, savez-vous faire une tente ?
« Je pense que oui », répondit-elle.
Elle réclama de la corde, on n’en trouva nulle part. Alors, se souvenant du temps où elle était fileuse, elle demanda du lin. Avec la fibre provenant de la tige, elle confectionna des cordes. Puis elle réclama du gros drap, mais les Chinois n’avaient pas la sorte de drap dont elle avait besoin. Alors, mettant à profit l’expérience acquise avec les tisserands d’Alexandrie, elle tissa de la toile de tente. Maintenant, il lui fallait des mâts de tente, mais il n’y en avait pas en Chine. Alors, se rappelant ce qu’elle avait appris à Istanbul, elle fabriqua avec habileté des mâts solides.

Puis elle fouilla dans sa mémoire pour retrouver l’image de toutes les tentes qu’elle avait vues au cours de ses voyages. Il ne lui restait plus qu’à monter la tente, ce qu’elle fit.
Quand on présenta cette merveille à l’Empereur de Chine, il en fut si satisfait qu’il offrit à Fatima d’exaucer tout souhait qu’elle voudrait bien exprimer.

Elle choisit de s’établir en Chine, où elle épousa un beau prince et vécut dans le bonheur, entourée de ses enfants, jusqu’à la fin de ses jours.
Si ces déboires ne lui étaient pas arrivés, jamais Fatima n’aurait compris qu’avec de l’esprit, même des choses pénibles peuvent se révéler des éléments essentiels du bonheur final. Songez-y, vous aussi …

(Cette histoire est attribuée au sheikh Mohammed Jamaludin, d’Adrianople – fondateur de l’Ordre jamalia).

Conte : Le collier du roi

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Il était une fois, dans une vaste prairie, un immense troupeau de moutons.

Il était si étendu que la prairie était comme une mer de laine mouvante, et qu’on pouvait voir au loin l’horizon onduler. Le ciel s’emplissait des carillons de cloches et des bêlements graves des béliers, doux des brebis, aigus des agneaux.

Parmi le troupeau vivait un jeune mouton, unique fils d’une vieille brebis. Celle-ci était allongée sur le flanc, auprès de la barrière. Elle était sur le point de mourir. Auprès d’elle, son fils pleurait.

La brebis lui parla faiblement et il dut pencher ses longues oreilles pour mieux l’entendre :

“Prend ce collier, mon fils adoré. Je l’ai fabriqué pour toi. Il veillera sur toi après ma mort et te donnera d’excellents conseils.” Elle saisit alors avec ses dents, un lourd pendentif qu’elle fit glisser devant lui. Le jeune mouton passa le collier autour de sa tête laineuse, puis il poussa un long bêlement. Sa mère était morte.

Le lendemain, alors qu’il broutait comme d’ordinaire, il se sentit vide et seul. L’herbe lui semblait moins tendre et moins verte. Il porta le pendentif à son oreille. À sa grande surprise, la voix de sa mère en sortit qui lui dit :

“Va trouver le grand chef bélier, provoque-le en duel, tue-le, et prend sa place.”

Cela n’était jamais venu à l’esprit du jeune mouton qu’on puisse défier le grand chef bélier. Néanmoins, il décida de faire confiance à ce collier qui parlait avec la voix de sa mère bien-aimée, et fit donc ce qu’il demandait.  Il s’en alla trouver le grand chef. Devant l’assemblée qui s’était écartée en cercle autour d’eux, il se battit, et dut foncer sur le vieux bélier un certain nombre de fois avant que celui-ci ne tombe.

Puis il proclama : “Grand chef bélier est mort ! Je suis votre nouveau chef !” Tous l’acclamèrent : on n’avait jamais vu un tel héros.

S’asseyant sous le grand saule, il exigea qu’on lui apporte les feuilles les plus fraîches et les fruits les plus mûrs. Et lorsqu’il voulait marcher, qu’on s’écarte pour le laisser passer.

Mais bien qu’il soit devenu le grand chef mouton, il se sentait toujours vide et seul.

Il porta encore une fois son pendentif à l’oreille pour obtenir conseil. A nouveau, la voix de sa mère se fit entendre & lui dit : “Bâtis une armée, car bientôt d’autres jeunes moutons pourraient avoir la même idée que toi et te défier.”

Il fit ce que le pendentif lui recommandait et recruta 24 des plus vaillants moutons à son service.

À présent, il n’allait plus nulle part sans ses gardes du corps, 12 à l’avant et 12 à l’arrière.

Mais il se sentait toujours vide et seul.

Il avait pris l’habitude d’écouter le collier, et celui-ci, prenant invariablement la voix de sa mère, lui conseilla :

“Va conquérir d’autres prairies et fais-toi roi !”

Avec ses vaillants moutons, il s’en alla en guerre dans les prairies voisines et il conquit les royaumes Alpaga et Angora.

Bientôt, grâce aux conseils du collier, son règne s’amplifia. Il levait des impôts de plus en plus élevés, forçant les moutons à travailler sans relâche.

Il fit creuser une fosse dans laquelle il jetait ses détracteurs, ou ceux qui ignoraient ses lois.

Notre mouton était devenu très riche et très gras. Il se pavanait parmi ses sujets, avec une couronne et une cape. Ceux-ci devaient se prosterner sur son passage et lui fournir des tonnes de nourriture. Mais il se sentait toujours vide et seul.

Parmi ses serviteurs était un mouton fort sage. Celui-ci amadoua le roi en lui donnant quelques conseils avisés et se rendit peu à peu indispensable.  Il lui servait de mouton à tout faire, tantôt conseiller, portant ses affaires, exécutant ses ordres, et même lui frottant le dos dans son bain.

Un jour que le roi était de mauvaise humeur et demanda un bain relaxant, son serviteur lui dit : “Ce collier a l’air lourd à porter, votre majesté, laissez-moi vous l’ôter. Vous pourrez mieux vous détendre dans votre bain.”

Mais ce dernier se fâcha. “Pour que tu me le voles ? Laisse donc mon collier où il est.”

Une autre fois, le roi était tombé dans un rosier (il ne parvenait plus à marcher correctement, tant ses pattes étaient grosses) et son collier s’était pris dans les épines.

Le serviteur lui dit encore : “Votre majesté, permettez que j’enlève votre collier un instant, afin de vous dégager des ronces.”

Mais lui, bien qu’empêtré dans les branchages, devint furieux. “Pour que tu deviennes roi à ma place ? Plutôt mourir !”

Souvent, le serviteur essaya de lui ôter son collier. Lorsqu’il avait pris une si grosse bouchée de fruit que le collier avait failli l’étrangler, quand il s’était endormi au soleil et que le métal avait brûlé sa toison, ou quand s’étant fait un torticolis en tournant la tête pour regarder derrière lui, il avait fallu qu’on le masse…

Jamais le roi mouton n’acceptait qu’on le lui enlève, et finit même par hurler au complot si l’on osait regarder son cou un peu trop longtemps.

Puis, un jour, alors qu’il était déjà très vieux, et plus tellement gros, car plus le temps passait, moins les fruits n’avaient de saveur, il voulut aller se baigner une dernière fois dans la rivière, comme au temps où il était un tout jeune mouton.

Le serviteur, désormais un vieillard lui aussi, l’accompagna et lui dit cette fois d’un ton las, et sans espoir : “Votre majesté, l’eau est profonde, et votre lourd collier risquerait de vous emporter par le fond. Laissez-moi vous l’ôter, et vous pourrez vous baigner tranquillement.”

Le roi vit que son serviteur était à présent trop vieux pour oser lui voler le pouvoir, et il lui répondit enfin : “Après tout, tu as raison, prends-le et veille dessus.”

Il avait à peine passé le collier par-dessus sa tête qu’il ressentit un immense soulagement et une grande joie. Il regarda le soleil. Il lui semblait qu’il brillait pour la première fois.

Il comprit alors qu’il avait gâché sa vie. Toutes ces richesses qu’il avait amassées n’avaient plus aucune valeur à ses yeux.

Il se baigna dans la rivière de son enfance, et laissant le courant glisser sur sa laine, il pleura à longs sanglots.

Puis, il regarda son serviteur et se sentit profondément touché par son vieil ami, qui l’avait suivi tout au long de ces années, sans jamais le juger, et qui, bien plus sage que lui, il avait deviné que le collier était un fardeau et avait tenté maintes fois de lui enlever.

Le vieux roi fit alors rassembler tous ses sujets & dit : “Que chacun cueille et ramasse pour lui-même. Ne laissez jamais l’autre vous guider dans vos choix. Jeunes moutons et jeunes brebis, n’écoutez que la voix qui résonne en vous, et réalisez vos propres rêves, afin que plus tard, vous n’ayez pas à les faire accomplir par vos enfants.”

Puis il ferma les yeux et mourut.

Depuis ce jour, ces moutons vécurent heureux et libres jusqu’à la fin des temps.

Combinez vos talents !

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Un nouveau concept – que je trouve génial – est né, dernièrement ; « l’empilement de compétences ».

Kézaco ? me direz-vous … Eh bien, ça consiste tout simplement à utiliser diverses compétences que vous avez acquises dans votre vie, et de les combiner d’une manière qui vous est propre.

Plus besoin, par conséquent, de se crever à étudier & d’être un expert dans une branche donnée pour réussir ; si vous arrivez à combiner plusieurs compétences (que vous avez déjà, mais où vous n’avez qu’un niveau moyen), vous devenez soudain plus fort qu’en utilisant chaque compétence séparément.

Si par ex, vous vous êtes sociable, avez le don d’expliquer clairement les choses & des compétences moyennes en photographie, vous pouvez combiner les 3 pour créer un cours de photo pour débutants ou des vidéos YouTube à ce sujet.

On dit qu’il faut travailler un sujet minimum 10 000 heures pour y devenir expert. L’empilement de compétences nous épargne la majeure partie de ces heures-là ! En effet, on possède tous déjà certaines compétences, formant un « mix » unique.

La question est de savoir comment on peut cumuler ces compétences & utiliser ce cumul pour se donner un avantage concurrentiel …  Voilà qui est « travailler plus intelligemment, pas plus dur » !

Pour le découvrir, réservez-vous du temps au calme & cherchez quelles sont vos aptitudes – dans quoi vous êtes bon.

Puis, réfléchissez à comment vous pourriez les amalgamer pour en faire un tout qui vous plaît & qui intéresserait les gens.

Ne vous souciez pas d’avoir ou pas un diplôme ou autre papelard de reconnaissance officielle de ces compétences ; ne pensez qu’à ce qui vous intéresse et que vous pouvez faire assez bien – par ex, la cuisine, ou parler en public, le rangement, le montage vidéo, ….

Notez-les, puis tentez de combiner les éléments de cette liste.

Une fois que vous avez bien réfléchi à vos capacités & à un moyen de les combiner, voyez s’il n’y a pas des lacunes – c-à-d des éléments qui manquent pour créer ce « tout » & que vous devrez apprendre.

Scott Adams (un gars moyen en dessin & en écriture qui, grâce à sa BD Dilbert, vaut maintenant 75 millions de $) a dit :

« Tout ce dont vous avez besoin pour réussir, c’est d’être bon dans un certain nombre de compétences qui vont bien ensemble ».

Mais attention : le monde avance et donc, c’est un processus en constante évolution. Il vous faudra donc sans cesse mettre à jour vos aptitudes, rester créatif & continuer à apprendre & à s’informer – s’endormir sur ses lauriers est une mauvaise idée !

Heureusement, on peut le faire (en tous domaines) grâce aux tutos en ligne.

On peut même refaire un  « mini brain storming » & choisir de combiner d’autres compétences pour débuter dans une voie totalement différente !

Apprendre à combiner des compétences du passé tout en en développant de nouvelles, vous permettra de recréer une pile de compétences offrant de la valeur aux autres d’une manière totalement unique, une qui vous soit propre.

Voilà comment on se distingue & réussit !

Citations Napoléon Bonaparte

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Il y a différentes manières d’assassiner un homme : par le pistolet, par l’épée, par le poison ou par l’assassinat moral. C’est la même chose, au définitif, excepté que ce dernier moyen est le plus cruel. 

Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain.

Qui sait flatter sait aussi calomnier.

Les règlements sont faits pour les médiocres et les indécis ; rien de grand ne se fait sans l’imagination.

Une belle femme plaît aux yeux, une bonne femme plaît au coeur ; l’une est un bijou, l’autre un trésor.

Il faut des fêtes bruyantes aux populations, les sots aiment le bruit, et la multitude c’est les sots.

La plus vraie des sagesses est une détermination ferme.

L’infortune est la sage-femme du génie.

Tous les événements ne tiennent qu’à un cheveu.

On ne peut pas faire semblant d’être courageux.

Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole.

La bonne politique est de faire croire aux peuples qu’ils sont libres.

L’imagination gouverne le monde.

L’art d’être tantôt très audacieux et tantôt très prudent est l’art de réussir.

L’homme n’est jamais si grand qu’à genoux devant Dieu.

L’abus de la propriété doit être réprimé toutes les fois qu’il nuit à la société.

Dans les révolutions, il y a deux sortes de gens : ceux qui les font et ceux qui en profitent.

Le sot a un grand avantage sur l’homme d’esprit : il est toujours content de lui-même.

La mort n’est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours.

Bien analysée, la liberté politique est une fable convenue, imaginée par les gouvernants pour endormir les gouvernés.

La vraie sagesse des nations est l’expérience.

La froideur est la plus grande qualité d’un homme destiné à commander.

Un homme combattra plus pour ses intérêts que pour ses droits.

Il existe deux leviers pour faire bouger un homme, la peur et l’intérêt personnel.

Le mot de vertu politique’ est un non-sens.

Une tête sans mémoire est une place sans garnison.

Il n’y a qu’un secret pour mener le monde, c’est d’être fort, parce qu’il n’y a dans la force ni erreur, ni illusion ; c’est le vrai, mis à nu.

Si vous escomptez avoir du succès dans le monde, promettez tout, ne donnez rien.

L’histoire de « Meli »

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Avertissement : Chacun ne peut parler que de ce qu’il connaît – & moi, c’est ce que je connais…

Cet article n’est qu’une réflexion que je me suis faite sur une anecdote de ma vie & il part un peu dans tous les sens. Surtout, il va à l’encontre des dogmes officiels, alors, precious snowflakes qui s’outragent pour une mouche qui pète & autres imbéciles qui refusent de s’informer & de tenir compte des faits qui ne les arrangent pas, passez votre chemin !

En 1982, Éric & moi passions nos vacances à Monemvassia (un village du Péloponnèse) et chaque jour, nous voyions une jeune fille splendide sur la plage.

On regardait souvent de son côté, et comme on l’avait entendue appeler « Mary » (avec le « r » roulé) & qu’elle semblait très douce, on l’avait surnommée « Meli » (miel).

Un jour, nous sommes allés lui parler. Elle avait 16 ans et, sa famille l’ayant promise à un homme bien plus âgé, elle devait bientôt se marier – ce qui la rendait triste.

En entendant cela, je fus indignée. Mais à présent, presque 40 ans plus tard, mon point de vue a changé, car j’ai pu voir durant toutes ces années ce qu’a apporté (à moi comme aux autres Occidentales) la « Libération de la Femme » & sa « liberté de mœurs » ;

Nous nous sommes fait « baiser » (dans tous les sens du terme) par des salauds qui nous y poussaient juste pour faire du profit, et subséquemment, par des freluquets & des salauds (souvent les 2 à la fois) sans moralité – n’ayant plus aucune barrière pour les retenir – ce qui nous a laissées avec le cœur & l’âme usés !

Nous pouvons choisir nos époux – seulement, choisir en totale ignorance des lois de la vie & de la psychologie des hommes, ça ne peut pas être un choix éclairé.

Moi par ex, poussée par mes attachements psychologiques au rejet & à la violence, ne pouvais faire mieux que d’épouser un homme qui me ferait revivre ces mêmes sensations familières – ledit Éric justement ! (voir « Pourquoi le monde va mal »).

Meli a dû renoncer à ses rêves de jeune fille, ce qui est très dur. Mais on vit (& on doit vivre) dans la réalité, et pour cela, on devra de toute façon renoncer à nos rêves – donc, mieux vaut les tuer d’un coup que de se les voir arracher un à un par la vie.

Ici comme là-bas, les lois étant « pro-hommes », il faut de toute façon se soumettre, et en fin de compte, moi, comme bien d’autres femmes, nous sommes retrouvées dans un état de soumission bien pis que le sien !

Meli a sans doute vécu une vie honorable d’épouse & mère respectée, protégée par toute une communauté & doit à présent être une riche veuve entourée d’enfants, plus libre que beaucoup d’entre nous !

C’est là ce qui résulte d’une vie « à l’ancienne » – c-à-d avec des valeurs, dans un village où tout le monde se connaît & est lié – ce qui évite au mari d’être infidèle & aussi brutal qu’ils peuvent l’être chez nous – alors que mon « cher & tendre » a pu m’infliger 39 années de violences en toute impunité !

Dans les petites communautés, par contre, un homme dérangé est raisonné par les autres & mis au ban de la société s’il persiste, et de plus, l’épouse a le soutien de sa famille.

Combien de femmes peuvent en dire autant, ici ? Car chez nous, l’anonymité règne & tout le monde se fiche des malheurs des autres.

Ici, mon mari a pu commettre toutes les violences (mentale, physique, sexuelle & économique), me battre comme plâtre (même enceinte), sans que personne ne bouge. Même, c’est moi qui me suis fait moquer et ensuite, punir, par les instances censées me protéger, tant il est vrai que la plupart des gens ne se soucient que de leur propre famille.

Il est normal que Mary déplore la perte de ses rêves d’amour & de Prince Charmant, mais comme ce Prince-là n’existe pas (ou est l’exception qui confirme la règle), elle fait bien d’obéir à des parents qui savent mieux les réalités de la vie & ne veulent que son bien ! Elle l’aurait sûrement regretté, si elle s’était rebellée contre leur décision pour revendiquer sa « liberté ».

D’abord, elle aurait dû rompre avec sa famille & ses connaissances, mais surtout, avec sa beauté, sa douceur & son ignorance de la vie (aussi grande que la nôtre), elle aurait été la proie d’hommes profiteurs ou violents.

En Occident, on épouse nos hommes assez jeunes – c-à-d immatures, irresponsables, encore accro aux jeux, aux copains & aux sorties, et leur caractère n’est pas encore fixé (il ne le fait que vers 30 ans chez l’homme) – sans compter que la société tout entière les pousse à rester ainsi & les encourage dans les vices.

Ainsi tirés vers le bas, la plupart d’entre eux ont cédé à la facilité & se sont livrés à tous leurs bas instincts. Ils sont restés irresponsables, papillonnant d’une femme à l’autre & leur brisant le cœur ou sont devenus de franches crapules.

Ici comme ailleurs, l’homme a le pouvoir (même si je sais qu’il souffre, car cette société est malade) mais sachant que « les chiens les plus fidèles sont ceux qu’on ne tient pas en laisse », on laisse quelques miettes aux femmes pour leur faire croire qu’elles ont des droits …

Dans les sociétés traditionnelles, on est moins hypocrite ; là, il est clair que les hommes dominent, mais ce pouvoir (sauf dans certains pays) est tempéré par le regard de toute la communauté et par les valeurs enseignées depuis l’enfance.

En outre, à plus de 40 ans, tout le monde au village connaît ce que vaut un homme ; s’il est travailleur ou fainéant, bienveillant ou violent, … Et à cet âge, il est établi et peut offrir à sa famille (épouse & enfants) une vie décente.

En voyant comme j’étais « libre », Meli en a eu envie aussi & ça l’a rendue songeuse. Mais je crois qu’elle a gagné au change, car disons-le : la soi-disant « libération de la femme » n’a profité qu’à l’homme.

Avant, il fallait « acheter la vache » (épouser) pour avoir le lait (coucher) & les femmes étaient respectées. Maintenant, ils peuvent coucher pour rien et les femmes n’ont plus aucun droit, ni respect – malgré les caquetages d’imbéciles aveuglées (ou privilégiées) prétendant le contraire !

Les femmes aiment l’intensité du romantisme & les hommes – qui le savent – semblent très amoureux au début. Donc, elles se donnent en croyant que ça durera, mais ce n’est qu’une façade sans rien derrière, une comédie habilement jouée pour obtenir ce qu’ils veulent !

Jésus a dit que c’est au fruit qu’on connaît l’arbre – c-à-d qu’on sait ce qu’il est & ce qu’il vaut. Or, quels fruits nous a livrés le féminisme ? La double journée (travail au dehors + ménage) & plus de respect, de sécurité, ni d’engagement – bref, notre cote est au plus bas !

Et qu’en disent les gros financiers (mâles) qui ont lancé ce mouvement ? Que voyant que seul 1 membre du couple payait des impôts, ils ont créé le féminisme parce qu’ils voulaient que les 2 membres du couple en paient – c’est la SEULE raison !

Il semble que les femmes ne puissent avoir à la fois la « liberté » & le respect… Les femmes occidentales ont évolué, mais les hommes en sont restés (en esprit) à l’âge des cavernes !

Meli, elle, aura eu quelque chose de moins flamboyant, mais de plus solide. Du reste, sur d’aussi bonnes fondations, un amour très réel & intense a pu se développer des 2 côtés ; elle aura eu le meilleur des 2 mondes !

L’amour (sentiment trompeur & éphémère) n’est pas à la base de leur union & c’est tant mieux !

Jean-Jacques Rousseau ne dit pas autre chose dans sa « Nouvelle Héloïse », tant il est vrai (& l’a toujours été) qu’accepter bravement la réalité & embrasser son destin d’homme ou de femme, amène honneur & bonheur, tandis que se jeter dans la folie d’un sentiment instable ne conduit qu’aux désastres & désillusions douloureuses.

Le parti de la raison se rend utile au monde & fait naître une génération saine & solide.

Il ne faut pas dominer totalement les femmes, car, si (à cause de leur statut inférieur depuis 7000 ans), la plupart ont une mentalité de sheeple, ce ne sont pourtant pas des bêtes, et en outre, quand les hommes ont tout le pouvoir, ils en abusent…

Mais une vraie femme (espèce rare !) aime un vrai homme – c-à-d un qui la protège & tienne les rênes.

Pour montrer ce besoin chez les femmes, le Pr Jordan Peterson cite l’énorme succès de « 50 nuances de Grey » – apparaissant (comme par hasard !) dans ces temps d’ « égalité des sexes » …

Il y avait certes de mauvaises choses dans les coutumes d’antan, mais nous avons jeté le bébé avec l’eau du bain !

Ce n’est pas sans raison que les traditions sont nées & se sont maintenues si longtemps ; c’est qu’elles répondaient à des besoins humains & à ceux des petits, pour leur permettre de vivre, croître & continuer la lignée.

Si une femme s’investit dans une relation pour que ça finisse en rupture, elle a gaspillé sa vie (= perdu du temps, de l’énergie & de l’argent) – c’est donc un mauvais investissement.

Retenons que « l’eau et l’huile ne se mélangent pas, & on aura beau les brasser, elles se sépareront toujours à la fin » !

Il faut par conséquent (s’) investir avec soin, avec raison, dans un « bon cheval » & non dans une vieille carne qui consommera plus qu’elle ne produit.

Ou alors, il faut choisir de rester seule.

C’est dur à avaler, car les choses en sont venues à un tel point que la plupart des hommes sont malhonnêtes, n’acceptant que de prendre (avoir ce qu’ILS veulent, ce qui LES intéresse), sans le « payer » par un engagement !

Bref, « avoir le beurre & l’argent du beurre » – ce qui est du vol.

Pour regagner leur dignité, beaucoup d’occidentales devraient sacrifier ce autour de quoi toute leur vie tourne ; l’amour – ça revient à demander l’impossible !

Tout ceci en fera bondir beaucoup, mais « l’expérience seule donne l’intelligence des choses » (St Bernard) & je sais de quoi je parle, ayant assisté des centaines de femmes au fil des années – & forte de ce vécu, je peux affirmer que oui, l’amour est bien « la grande affaire de la vie des femmes » !

Je ne nie évidemment pas que beaucoup ont de l’ambition, mais l’amour compte aussi même pour ces femmes-là.

Cela a toujours été ainsi, & ça le restera ; « l’amour est la grande affaire de la vie d’une femme, alors que pour l’homme, ce n’est qu’un à côté » (L. Pauwels)

Nier ceci est nier la réalité pour correspondre au bourrage de crâne actuel !

De toute façon, seule ou pas, il FAUT pouvoir « être debout », indépendant(e), être un individu entier – même pour faire un couple, il ne faut pas être 2 moitiés d’humains s’appuyant l’une sur l’autre comme sur une béquille.

Et croyez-moi ; on se sent bien moins seule en l’étant effectivement, qu’en étant mariée à un salaud qui ne prend que le bon de l’union (= une servante gratuite) & rejette les responsabilités qui l’accompagnent !

Je peux en parler, moi qui ai vécu dans une douloureuse solitude durant tout le temps de mon union avec un tel homme (sans compter les maltraitances & tortures) et qui, depuis mon divorce, n’ai plus jamais souffert de la solitude …

Tout n’étant que de l’éprouvé vital, si, en relation, on n’est pas à 100% heureux pendant minimum 50% du temps, on fait une mauvaise affaire.

Cela semble bien plat & matérialiste, mais c’est une réalité ; notre temps & notre énergie ici-bas sont limités – il faut donc veiller à ne pas les gaspiller.

Pour Pearl Buck, dans une union, « l’essentiel est que la femme soit jolie & que l’homme soit bon » – ça semble fort simpliste, mais en creusant, on constate qu’elle n’est pas loin du vrai.

Le plus grand but de toutes les espèces vivantes est la reproduction – alors, la Nature nous joue toutes sortes de tours pour nous y pousser. Mais à quoi ça sert si cela donne des enfants non-viables ou qui ne pourront ou ne voudront pas se reproduire à leur tour ? C’est encore du gaspillage de ressources !

D’ailleurs, finalement, le « bon cheval » (le partenaire choisi avec la raison) sera bien plus romantique & intense que la triste déconfiture amenée par le mauvais cheval ! Celui-là nous nuit, à nous & à nos enfants !

Si on est malheureuse en relation, on traîne sa vie & on ne peut s’épanouir, ni bien élever nos enfants, ni nous rendre (& les rendre) utiles au monde.

Libre à certaines de hurler à l’hérésie & de se raccrocher à ces sottises dont de petits malins nous bourrent le crâne ; ce n’est pas moi qui vais le payer … Moi, j’ai déjà payé très cher le fait d’y avoir cru – mais devant les faits, j’ai dû (& ce fut très pénible !) accepter la réalité.

Depuis, je mène ma vie seule mais heureuse (bien sûr, ceci demande une certaine force morale).

Si vous n’avez pas la force d’accepter cette réalité (fort laide, je vous l’accorde), c’est VOUS qui le paierez !

Les faits SEULS comptent ! Et « si de vilains faits contredisent votre ravissante croyance, il ne faut pas les appeler vilains, il faut changer de croyance » (L. Pauwels), car « on peut choisir d’ignorer la réalité, mais on ne peut pas choisir d’ignorer les conséquences d’ignorer la réalité » (Ayn Rand).

La vie, en effet, est sans merci ; elle punit toujours les mauvais choix & l’aveuglement envers ses lois.

Bref, en relations, se servir soi est un égoïsme bien compris ; c’est servir le monde.

Je crois qu’il faut que chaque humain soit fertile aux 3 plans (physique, mental & spirituel) & qu’on doit tous laisser le monde dans un état meilleur que celui où on l’a trouvé en y arrivant. Sinon, à quoi sert notre vie ?

Mais dans la vie, tout se paie, tout a une étiquette de prix ; si on veut se marier, ça se paie, ou rester célibataire ? Ca a aussi un prix. Si on veut des enfants, ça se paie, ou pas d’enfants ; idem, etc.

Tout dépend de ce que l’on veut, ce dont on a besoin, ce qui est à notre portée, ce qu’on est prêt(e) à sacrifier – ce que l’on est prêt à & capable (avec notre force, énergie, sensibilité & intelligence) de payer comme prix.

Il est donc impératif de détecter ce que l’on veut vraiment, ce qu’on est prêt à payer & capable de donner pour l’obtenir.

Comme toute chose précieuse, la vie se cache et elle se vend cher – le plus cher étant d’acquérir la sagesse.

Pour nous, humains, la réalité est l’ombre des mots – or, la société a encore brouillé les cartes & perverti le langage – il nous faut retrouver les mots justes pour la décrire, car la vérité, la parole juste, donne la vie & libère.

C’est ce que j’espère avoir fait avec ces quelques réflexions … ou sinon, vous avoir secoués un peu, pour vous tirer de votre pensée routinière et mener votre pensée là où, peut-être, elle ne s’était jamais aventurée avant…

 

Planifiez, réussissez !

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Voici ce que conseille le Pr Jordan Peterson :

Pour devenir plus efficace & atteindre nos buts, il faut créer un calendrier – non du jour qu’on devrait avoir mais de la journée qu’on aimerait avoir. Ce programme d’action, il ne faut pas en faire un tyran pour nous, mais un ami.

Comment faire ça ?

On a tous des obligations ; il y a des choses que l’on doit faire, & devrait faire –  car si on ne les fait pas, on prend du retard, ce qui est contre-productif (pas très malin, donc) – si on ne les fait pas au fur & à mesure, on prend de plus en plus de retard & les obligations deviennent plus grandes.

Par conséquent, il faut intégrer ceci dans notre programme, mais une grande partie de ce plan peut être

« Demain, je veux avoir eu la journée que j’aurais vraiment aimé avoir vécu, à la fin de la journée – & je veux créer un plan que je puisse suivre » – ceci implique qu’on connaisse nos propres faiblesses.

Donc, une fois le programme créé, on le relit et pour chaque item de la liste, on se demande « est-ce que quelqu’un comme moi ferait réellement cela ? », et si la réponse est non, on modifie ce point de la liste jusqu’à ce qu’on sache qu’on pourrait le faire & qu’on serait content de l’avoir fait. C’est alors que ce plan devient notre ami.

Si par nature, on n’est pas quelqu’un d’ordonné, notre programme doit être un ami – sinon, on ne le suivra pas.

Attention : planifier pour « avoir eu la journée que l’on aurait aimé avoir vécu à la fin de la journée » n’a rien à voir avec comment on se sent sur le moment.

Sur le moment, on sera frustré de devoir faire ça, mais à la fin de la journée, on sera fier & content de l’avoir fait – c’est ainsi qu’on peut avoir la discipline de faire ce qu’on doit faire – et d’obtenir des résultats.

Maîtriser cela est absolument indispensable – car si on a des points forts, on a aussi tous des points faibles.

Le top, c’est de créer un plan, puis de le confier à quelqu’un d’autre (un assistant, par ex), pour le gérer ; cet autre nous tiendrait responsable de faire en temps & en heure, les choses qui y sont notées.

Dans ce cas, s’il y a 51% de nous qui ne veut pas le faire, ça donne aux 49% qui veulent le faire, un coup de boost, pour nous faire basculer du bon côté (c-à-d le faire).

Il est très utile de connaître nos faiblesses & de s’entourer de gens qui nous renforcent quant à ces faiblesses.

Citations de St Bernard

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(Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux, 1090 – 1153)

La beauté de l’âme, c’est l’humilité.

Nul savoir, si étendu qu’il soit, ne permet d’atteindre à la plénitude de la sagesse, sans la connaissance de soi-même.

Le propre d’un cœur pervers est de ne pouvoir supporter ses propres afflictions, tandis qu’il est indifférent aux maux des autres.

Un cœur endurci est insensible aux bienfaits, inhumain avec les hommes.

L’ingratitude est un vent brûlant qui dessèche pour soi la source de la bonté, la rosée de la miséricorde, les fleuves de la grâce.

Pour celui qui n’aime pas, l’amour apparaît comme une langue barbare.

L’homme heureux est celui qui trouve plus de bonheur à donner qu’à recevoir.

Travailler, c’est prier.

Comparez votre présent à votre passé ; voyez si vous avez fait des progrès en vertu, en sagesse, en intelligence, en mansuétude, ou si, ce qu’à Dieu ne plaise, vous n’auriez pas décliné. Si vous êtes plus patient ou plus impatient, plus emporté ou plus doux, plus fier ou plus humble, plus allable ou plus austère, plus humain ou plus intraitable, plus pusillanime ou plus courageux, plus sérieux ou plus dissipé, plus circonspect ou plus confiant, qu’il ne doit vous convenir de l’être.

Bien des hommes font la leçon à ceux dont ils devraient la recevoir.

La beauté de l’époux, c’est son amour.

C’est le propre des orgueilleux d’aspirer toujours à la joie et d’éviter la tristesse, selon ce mot : le coeur des insensés est où la joie se trouve.

Pour ce qui est de médire ou d’écouter les médisants, j’aurais de la peine à décider lequel des deux est le plus condamnable.

Celui-là n’a aucune perfection, qui croit les avoir toutes.

Si vous êtes bon, Seigneur, à l’âme qui vous cherche, qu’êtes-vous donc pour celle qui vous trouve ? Mais il y a ceci d’admirable que personne ne puisse vous chercher sans vous avoir d’abord trouvé.

Tu trouveras bien plus dans les forêts que dans les livres.

Commence par te considérer toi-même, bien plus, finis par là… Tu es le premier, tu es aussi le dernier.

L’expérience seule donne l’intelligence des choses.

J’ai pensé à lui, à celui que mon âme aime. Celui qui pense à vous en premier et qui vous aime en premier. L’amour est la source de la pensée, et la pensée le fruit de l’amour et sa garantie.

Qui s’enseigne lui-même pourrait bien avoir un sot pour maître.

Si l’œil est troublé par la colère, il ne voit rien avec clémence.

Le cœur prélude à sa chute en s’élevant trop haut.

C’est un assemblage monstrueux qu’un rang élevé et un cœur rampant, une dignité suprême et une vie abjecte, une langue qui promet beaucoup et une main qui n’agit pas, des paroles sans nombre et pas le moindre fruit, un visage grave et une conduite légère, une grande autorité et une volonté chancelante.

On se rend indigne de toute faveur, quand on rabaisse le don d’un bienfaiteur.

Qui aime le péché hait son âme.

Tout le mal vient de l’homme, et tout le bien vient de Dieu.

Soyez partout charitable, reconnaissant, facile à vivre, et tous vous rendront témoignage.

Chercher Dieu, c’est être cherché par lui.

Pécher sans vergogne, rougir de la pénitence, c’est le comble de la folie.

La charité prudente a pour principe de donner avec abondance, mais non de s’épuiser.

L’orgueil est la source de tout péché.

Quand tout le monde est également impur, la souillure d’un seul ne se remarque pas.

Partout en ce monde des puissants oppriment les faibles.

 

Conte ; les vraies richesses

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L’attendait-elle ? Non, elle n’attendait personne. Quand le fils du sultan la vit dans le désert où il poursuivait des gazelles, elle se tenait debout auprès d’un rocher blanc, et elle était si belle qu’il ne put chevaucher plus loin.

Il la salua, elle non. Il la hissa sur sa monture. Sans rien dire, elle se laissa faire.

Il l’amena dans son palais, la fit nourrir, soigner, vêtir (sa robe n’était que poussière). Il la rejoignit dans sa chambre et ne put que s’agenouiller.

Elle était la femme rêvée, mille fois approchée en songe, mille fois fuyante au réveil. Elle accepta de l’épouser.

Après un an, elle eut un fils. Le prince lui offrit 2 bracelets d’argent.

– J’aurais préféré, lui dit-elle, une grappe de raisins mûrs.

Après une nouvelle année leur vint un deuxième enfant. L’époux offrit à l’accouchée un collier d’ivoire et d’or.

– J’aurais préféré, lui dit-elle, une coupe de fruits mouillés.

Quand naquit leur troisième fils, elle se détourna du diamant posé près d’elle sur le drap.

– J’aurais préféré, mon ami, une simple gourde.

– Ma femme, quel malheur te tient ? Je t’offre des merveilles et que veux-tu ? Des riens !

– Tu sauras tout demain, répondit son épouse.

A l’aube, ils s’en furent au désert. Par une brèche de rocher, ils descendirent sous la terre.

Là était une vaste salle débordante de coffres d’or. Au fond étaient 4 squelettes vêtus de lourds et beaux habits.

– Voici ma famille, dit-elle. Ici fut une haute ville dont mon père était le sultan. Vois sa prodigieuse richesse.

Hélas, un vent de sauterelles a ravagé nos champs, nos vignes, & tout le monde est mort de faim sur des fortunes inutiles.

Je sais maintenant ce que sont les seuls véritables trésors. Toi, tu n’en saurais jamais rien. Va, laisse-moi à mon désert.

Il s’en fut, elle demeura seule, et le conte finit ici.

(Henri Gougaud )