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Proverbes & Citations XII

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Si vous rendez juste l’intérieur, l’extérieur se mettra en place. La réalité première est à l’intérieur, la réalité secondaire, à l’extérieur (Eckart Tölle)

Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nulle personne ne peut parfaire son expérience sans épreuve (Confucius)

La liberté, c’est de savoir danser avec ses chaînes (Nietzsche)

Ce qui est merveilleux avec le vrai rire, c’est qu’il détruit toute sorte de système de division des gens (John Cleese)

Mon idée sur la vie ; Agir doit servir à penser & penser, à agir & l’intermédiaire indispensable entre les 2, c’est le cœur.

L’égoïste n’est pas celui qui vit comme il lui plaît, c’est celui qui exige que les autres vivent comme il lui plaît ; l’altruiste est celui qui laisse les autres vivre leur vie sans intervenir (O. Wilde)

On apprend rarement quelque chose à moins d’y être forcé, & ce qu’on apprend ainsi (par la force) sont des leçons très pénibles. Voilà pourquoi les gens tendent à ne pas rechercher ce savoir – au fond, c’est normal, mais c’est aussi parce qu’ils ignorent l’importance qu’il y a à apprendre cela. Ils se bercent de l’illusion qu’il existe un moyen de se passer de ce savoir nécessaire … ignorant qu’ils se préparent des lendemains amers, car ce faisant, ils se rapetissent (Jordan B. Peterson) => Si on suit une mauvaise voie, il faut se donner un coup de pied au derrière. En ce cas, on peut choisir le moment et l’intensité, tandis que si on attend que la vie nous le donne (& elle le fera IMMANQUABLEMENT si on marche à l’envers de soi-même), cela viendra de façon inattendue (c-à-d au pire moment possible) &, comme on aura bien laissé pourrir les choses, elle frappera très fort. Mieux vaut donc s’observer, prendre conscience qu’on s’égare & avoir le courage de le faire soi-même ! (B. de Laat)

Les autres ne nous disent pas « Sois qui tu es ! », mais « Sois qui j’ai besoin ! » ()

Tant qu’on n’est pas pleinement conscient de soi-même, on n’est pas prêt pour le grand amour. Ce pour quoi on est prêt, c’est pour une de ces relations co-dépendantes où on a désespérément besoin d’un partenaire (Bruce Lipton)

La peur est une réaction. Le courage est une décision (W. Churchill)

Si vous voulez toucher un large public, adressez-vous aux idiots (Schopenhauer)

La politique est le moyen pour des hommes sans principes de diriger des hommes sans mémoire (Voltaire)

On devient toujours ce que les autres veulent nous voir être (Gore Vidal)

Lorsque vous vous trouvez dans un cercle vicieux, pour l’amour de Dieu, arrêtez de pédaler ! (Swami Beyondananda)

Vivre selon une image que vous avez de vous-même, ou que les autres ont de vous, est une vie inauthentique. Seule la vérité de qui vous êtes, si vous le comprenez, vous rendra libre (Eckart Tölle)

Le rapport mathématique entre les ailes et le poids du bourdon nous démontre que voler lui est impossible mais le bourdon l’ignore, c’est pourquoi il vole (Igor Sikorsky)

Si tu aimes une fleur, ne la cueille pas. Si tu la cueilles, elle meurt et elle arrête d’être ce qui tu aimes. Alors, si tu aimes une fleur, laisse-la vivre. Tout simplement. L’amour n’est pas une possession. L’amour, c’est apprécier ce qui est (Osho)

Ô Seigneur, si je Te vénère par peur de l’enfer, alors brûle-moi en enfer ; si je Te vénère parce que je désire le paradis, alors exclus-moi du paradis ; mais si je Te vénère pour Toi seul, alors ne me refuse pas ta beauté éternelle (Rabia de Basra)

Quand on perd un sens, les autres sens s’accroissent. C’est pourquoi les gens sans humour ont un sens accru de leur propre importance ()

Les gens qui ne peuvent contrôler leurs propres émotions ressentent toujours le besoin de contrôler le comportement des autres (John Cleese)

Quoi que contienne le moment présent, acceptez-le comme si vous l’aviez choisi (Eckart Tölle)

Dans un monde où l’on peut être n’importe quoi, soyez bon (Rûmi)

La seule façon de vivre que nous ayons, est de croître. La seule façon de croître que nous ayons, est de changer. La seule façon de changer que nous ayons, est d’apprendre. La seule façon d’apprendre que nous ayons, est d’être exposé (au monde). Et la seule façon d’(y) être exposé, est de nous ouvrir au monde (C. JoyBell)

Evitez les gens négatifs. Ils ont un problème pour chaque solution (A. Einstein)

Quelle libération de réaliser que la « voix dans ma tête » n’est pas qui je suis. Qui suis-je alors ? Celui qui voit cela (Eckart Tölle)

Avant de chercher à guérir quelqu’un, demandez-lui s’il est prêt à renoncer aux choses qui l’ont rendu malade (Hippocrate)

En inspirant, je calme mon corps. En expirant, je souris. Résidant dans le moment présent, je sais que ceci est un merveilleux moment (Thich Nhat Hahn)

Les gens obéissants se voient toujours comme vertueux plutôt que comme lâches (Robert Anton Wilson)

Au moment où le jugement cesse par l’acceptation de ce qui est, vous êtes libéré du mental. Vous avez créé un espace pour l’amour, pour la joie, pour la paix (Eckart Tölle)

Pour discerner en connaissance de cause le faux du vrai, il faut quitter la pensée que l’on détient la vérité (St Augustin)

La simplicité est la droiture de l’âme (J.-F. Parot)

La réussite n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé de la réussite. Si vous aimez ce que vous faites, vous réussirez (A. Schweitzer)

Tu seras déçu si tu penses que les gens feront pour toi ce que tu feras pour eux. Parce que tout le monde n’a pas le même cœur que toi (Jean Reno)

La véracité est le fondement de toute les vertus humaines ()

Il est difficile d’être heureux parce qu’on refuse de lâcher les choses qui nous rendent triste (Bruce Lipton)

Le passé vous donne une identité, & le futur contient la promesse d’un salut, d’un accomplissement sous quelque forme que ce soit. Les deux sont des illusions (Eckart Tölle)

Bonheur& réussite :

Ce dont nous avons le plus besoin, ce n’est pas la nourriture, l’argent, la réussite, le statut, la sécurité, l’amour ou le sexe. On voit d’ailleurs souvent des gens qui ont obtenu tout cela et sont pourtant insatisfaits – et même encore plus insatisfaits qu’étant jeunes, lorsqu’ils n’avaient rien de cela.

La faim la plus profonde dans la vie est un secret qu’on ne trouve que quand on veut vraiment découvrir notre partie cachée – cette quête étant comme une plongée pour s’emparer d’une perle très précieuse …

Cette perle (ou essence, souffle de Dieu, eau de vie, nectar sacré), c’est la transformation ; changer la peur, l’agressivité, le doute, l’insécurité, la haine et la vacuité, en leur contraire.

Peut-on vraiment faire ceci, sachant que la faim secrète qui ronge l’âme n’a rien à voir avec des biens matériels comme l’argent, la position sociale et la sécurité ?

C’est l’être intérieur qui meurt du désir que sa vie ait un sens, qui veut obstinément la fin de la souffrance, qui désire des réponses aux énigmes que sont l’amour, la mort, Dieu, l’âme, le bien et le mal. Une vie superficielle ne répondra jamais à ces questions, ni ne satisfera le besoin qui nous pousse à les poser.

Trouver les dimensions cachées en soi est le seul moyen d’apaiser sa faim la plus profonde. (Deepak Chopra)

Mais rien n’agira à moins que vous n’agissiez ! (Maya Angelou) => le monde est indifférent à vous, ne vous doit rien et ne fera RIEN pour vous – et c’est pareil avec les gens !

Donc, si vous voulez obtenir l’objet de votre désir, vous devrez aller le chercher ou le créer vous-même ; il n’y a AUCUN autre moyen !

Tant que l’on manque de cette discipline intérieure qui procure la paix de l’esprit, peu importent la richesse, elle ne vous offrira jamais la joie – alors que même si le confort matériel (que beaucoup jugent indispensable au bonheur) vous fait défaut, mais que vous possédez en vous-même cette paix, cette stabilité, rien ne vous empêchera de vivre une existence pleinement heureuse (Dalaï-Lama)

La quête pour découvrir et vivre notre vérité est le périple du héros, un pèlerinage sacré pour chacun de nous. C’est la route qui monte, et qu’il faut suivre en respectant des critères rigoureux.

On peut tenter de camoufler notre peur de l’inconnu avec une attitude de bravade, des avis tranchés & simplistes, une addiction au travail, ou de l’apathie, mais la meilleure voie, c’est celle du cœur.

Mais comment la trouver ? Avec un plan ; pour connaître le chemin, demandez-vous ce qui est réellement important, puis ayez la sagesse & le courage de bâtir votre vie autour de la réponse – car le sens de la vie ne consiste pas à se trouver, mais à se créer !

Arrêter les pensées (Eckart Tölle)

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Voila déjà longtemps que j’en suis venue à la conclusion que la pensée – dont tant d’humains s’enorgueillissent – est presque exclusivement excessive & néfaste.

Eckart Tölle, dans cette vidéo : 2h07’) What Would Happen If You Stopped Thinking? – Eckhart Tolle 2020

(https://www.youtube.com/watch?v=6yXdUTuDgFg), parle des différences entre conscience & inconscience spirituelle et explore ce qui arriverait si l’on cessait de penser en excès.

Voici, traduit librement, mon passage préféré (commençant à la min. 34 de sa conférence) :

Les êtres humains ont une relation avec eux-mêmes. Ils ont divers « moi », des sous-personnalités, de petites entités dormantes dans notre esprit, dans le champ mental-émotionnel, et voilà qu’une situation les enclenche et soudain, on dit des mots & on a certaines pensées associées à ce conditonnement particulier.

Donc, il y a la voix dans notre tête. Il est important de le comprendre. Pour certains, c’est le 1er éveil, la 1ère fugace vision, le 1er signe qu’ils sont spirituellement éveillés, que leur conscience est en train de s’éveiller ; c’est quand ils réalisent que, la plupart du temps, ils pensent, et quand ils commencent à comprendre que certaines pensées tendent à être répétitives dans leur esprit ; qu’elles reviennent encore & encore.

Donc, quand on prend conscience que la pensée survient en nous, ça signifie que quelque chose a germé (même si c’est très faible), quelque chose qui est plus profond que la pensée ; on pourrait l’appeler « conscience » ou « Présence ».

Grâce à cette prise de conscience, on peut devenir conscient de ce que cette voix dans notre tête raconte.

Ceci est un énorme pas en avant – entre être totalement identifié à la voix – ce qui est ce qu’on appelle, en termes spirituels, « inconscience ».
Un être humain inconscient – en termes conventionnels, c’est quelqu’un qui est KO, qui a trop bu, … Mais en termes spirituels, un être inconscient est celui qui s’est totalement identifié avec la voix dans sa tête & les émotions qui l’accompagnent.

« Totalement identifié » signifie qu’on « est » la voix & que toute pensée qui surgit dans notre esprit prend possession de notre esprit dans sa totalité – que l’on devient cette pensée. Toute pensée & toute réaction émotionnelle qui l’accompagne, c’est nous.

On a tous observé des gens très inconscients ; quand ils parlent, ils sont totalement sous l’emprise de leur esprit conditionné, sous l’emprise totale de la réactivité de leur esprit ou d’opinions figées, fermement enracinées, de goûts & dégoûts, de positions mentales – « c’est comme ça & pas autrement » , ils savent tout.

Epictère, déjà, plaignait les malheureux « qui n’ont rien au-dessus de leur opinion » (Louis Pauwels)

Il y a un « pseudo-self » émergeant du fait de penser.

Attention : penser est une merveilleuse chose en termes d’évolution ; ça a créé des civilisations … Mais il y a eu un énorme prix à payer ; c’est que les humains ont commencé à complètement se perdre dans la pensée ; ils sont devenus complètement absorbés dans l’esprit pensant, au point de devenir Le Penseur.

Ceci, en termes spirituels, signifie qu’on est complètement inconscient, car toute cette pensée se manifeste en nous comme la voix dans la tête, et ne cesse jamais de parler, encore & encore, durant tout le jour ; elle a des choses à dire sur ce qui se passe autour de nous, et interprète immédiatement tout. Elle juge tout, et aime ou n’aime pas, a une position personnelle envers tout et recherche tout ce qui peut être une insulte ou une blessure à son toujours fragile sens du moi (un sens du moi créé par l’esprit) – l’ego est le mot désignant cela ; le moi égoïque, le pseudo-self.

Et ceci est la personnalité qui occupe notre entière conscience – & donc, « vous » n’êtes pas réellement là ; ce qui est là, c’est une entité conditionnée, une entité mentale-émotionnelle, un être programmé.

La façon dont il a été conditionné dépend de notre passé ; notre passé personnel & notre environnement – celui où on a grandi.

Cela conditionne notre esprit. La culture où on a grandi, le background familial & bien d’autres facteurs, amènent un genre de programmation dans notre esprit, en sorte qu’on pense certains types de pensées … alors que des gens d’autres parties de la planète, ayant grandi dans une cultute totalement différente, ont l’esprit conditionné différemment, ils ont d’autres types de pensées.

Ce qu’ils ont de commun, c’est que peu importe d’où ils viennent ou de quel genre de conditionnement il s’agit, ils confondent la voix dans leur tête avec qui ils sont.

Ils sont devenus l’entité mentale-émotionnelle, le pseudo-self. Ils ne se sont pas éveillés. C’est comme qui est endormi, quelqu’un qui rêve.

Les humains disent « je pense ». En fait, ce n’est pas vrai, car en réalité, cela impliquerait qu’il y a de la volonté. Mais, pour la plupart des humains, il n’y a pas de volonté de penser, comme il n’y a pas de volonté de faire battre notre cœur. Tout le monde dirait qu’il est absurde de dire « je fais battre mon cœur », parce que le battement de ton cœur nous arrive… et même respirer ; oui, on dit « je respire » ; on peut parfois respirer consciemment, et c’est une bonne chose – mais même si on ne porte pas d’attention à respirer, on respire toujours.

Par conséquent, respirer est quelque chose qui nous arrive ; on ne le fait pas vraiment consciemment.

Il y a beaucoup de choses qui nous arrivent ; la circulation du sang, & toutes les fonctions corporelles. Il y a une intelligence interne qui coordonne les innombrables fonctions du corps.

Dire « je pense » est tout aussi erroné que de dire « je fais battre mon cœur », vu que pour la plupart des gens, penser « leur arrive » ; ils ne pensent pas ; ils sont pensés par la pensée.

Ils sont à la merci de la pensée, à la merci de leur esprit, ils ignorent qui ils sont.

ls pensent qu’ils sont cette petite entité mentale, qu’ils nomment « moi », et quand ils emploient le mot « je », ils songent à cette entité fictive ; « je ».

Ils parlent sans cesse de ce « je » & y pensent sans cesse – le sens de notre identité est alors lié à l’histoire du moi.

On a tous une identité formelle, faite d’une partie visible (notre corps) & d’une partie invisible (notre esprit programmé, la pensée inconsciente & le sens du moi naissant d’une complète identification à cette pensée inconsciente).

Le faux self est toujours en quête d’une supériorité quelconque, pour renforcer sa fragile identité.

On peut, par ex, être fier de son corps (qu’on estime mieux que ceux des autres) mais ça ne dure pas (le corps vieillit, ou grossit) et c’est très pénible, car ça ébranle notre sens de notre identité.

Et c’est pareil si on s’attache aux biens matériels, ou à l’inverse, qu’on s’enorgueillit de les mépriser – ou encore qu’on est fier de sa famille, de son titre, de son standing, de son diplôme, de ses relations prestigieuses, … ou à l’inverse, de notre statut de victime !

L’ego exige d’avoir un type de supériorité, quel qu’il soit, mais toutes les formes se délitent, tout ce à quoi on se raccroche finira un jour ou l’autre par nous faire souffrir.

Attention aux autres ruses de l’ego ; la supériorité morale, spirituelle ou de savoir ; quand on est plus moral, ou plus cultivé que les autres ou que l’on commence à « s’éveiller », on constate que la plupart des autres ne le sont pas, et de là aussi, l’ego peut se nourrir en nous faisant nous sentir supérieur à eux.

Dans ce cas, on se forme une image mentale de nous-même => il faut savoir que ça peut nous arriver & rester vigilant pour ne pas tomber dans ce piège égoïque !

Lorsque ce sentiment commence à naître en nous, il faut rester lucide, pour empêcher l’ego de prendre possession de nous ; il faut reconnaître ce sens du moi conceptuel en nous, afin de nous empêcher de nous identifier à tout cela (richesse, état de victime, SJW, …).

Il est triste de voir que beaucoup d’humains portent un sens du moi malheureux, un fardeau qu’ils nomment « ma vie ».

Ils sont pleins de regrets, car leur vie ne s’est pas du tout passée comme ils l’imaginaient. Alors, ils se blâment ou blâment d’autres gens…

Mais en fait, ma vie est l’histoire que je me raconte ; il y a des souvenirs – des choses sont arrivées, mais ça ne veut pas dire grand-chose, puisque chacun les interprète différemment.

Tout cela nourrit notre identité ; c’est notre personne, notre personnalité … et notre état de sommeil spirituel.

Cet esprit non surveillé (celui avec qui on s’est identifié) crée beaucoup de souffrance inutile dans notre vie.

Si on observe quand un sentiment pénible (tristesse, irritation, malaise, …) surgit en nous, il faut se demander comment on vivrait cette situation si l’on déposait le bagage de la pensée, si on n’avait aucune pensée là-dessus… On remarque alors qu’en n’ajoutant aucune pensée non-nécessaire à la situation, la souffrance disparaît.

En permettant juste à ce moment d’être comme il est, en cessant de s’opposer à lui, on s’aligne sur le moment présent & on comprend l’absurdité de se rebeller contre l’état des choses ;

Quand on dit « oui » à « l’état des choses » de la vie, quand on accepte ce moment comme il est, on sent en soi un sens d’espace qui est profondément paisible.

Des malheurs pouvant nous élever

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Il y a 1 an, le 5 octobre 2018, j’ai compris qu’Eckart Tölle, s’il n’est pas la seule voie vers le bonheur, la santé & le succès, est quand même la voie la plus simple. Ca a fantastiquement marché pour lui, et a déjà marché pour moi (en 2012 – libération des chaînes). Ce jour-là, j’ai voué ma vie à la Présence.

Voici encore un extrait d’une de ses conférences, qui sera profitable à « ceux qui ont des yeux pour voir & des oreilles pour entendre » :

On n’est pas là pour ajouter des choses à notre vie ; accumuler plus de savoir, ou d’expériences, ou de croyances.

Eckart Tölle n’est pas là pour nous fournir des formules à croire pour miraculeusement se sentir mieux, car croire une chose, c’est déjà s’accrocher à une forme-pensée & la laisser définir notre sens du moi.

Il est très satisfaisant pour l’ego – du moins pendant un moment – de tirer notre sens du moi de cette identification, parce que cela nous met dans la position d’avoir raison & que ceux qui ne croient pas à cette croyance, sont inférieurs (on connaît la vérité, & pas eux) !

Non, Eckart ne nous donnera rien d’intéressant ou d’excitant pour l’esprit ; on est juste là pour sortir de l’identification au contenu de l’esprit – au flux de pensée, aux schémas réactifs & aux émotions – les mouvements de pensée accompagnant ce moi créé par l’homme, ce sens du moi programmé.

Le 1er pas pour sortir de tout cela, est de voir ce mouvement.

La plupart des humains sont encore totalement identifiés avec leurs schémas de pensée (c’est comme si leurs pensées & émotions étaient eux), mais dès lors que l’on détecte ce mouvement, on commence à sortir de cet état.

Cela survient encore, mais le fait de le voir signe l’apparition d’une dimension plus profonde de conscience – on devient alors la présence qui en est témoin.

Pouvoir distinguer un schéma de pensée ou émotionnel en soi-même, signifie que notre sens du moi ne s’y trouve plus … c-à-d le début de la liberté !

“Quelle libération de comprendre que la “voix dans ma tête” n’est pas qui je suis. Qui suis-je alors ? Celui qui voit cela.”

C’en est alors fini de s’identifier avec l’image mentale du moi, ainsi qu’avec l’activité mentale compulsive qui accompagne le fait de tirer son sens du moi du contenu mental.

Comme il y a un sens du moi dans la pensée, celle-ci est devenue compulsive, et le mouvement de pensée, le flux des pensées, ne s’arrête quasiment jamais chez la plupart des humains.

En plus, la majeure partie de ces pensées se focalise sur nous-mêmes, nos soucis, notre passé insatisfaisant (qui ne nous a pas épanoui ni contenté), et notre effrayant avenir… Et ça, du matin au soir, chaque jour !

La psychologie a découvert que 99% des pensées qui nous traversent la tête, sont répétitives ; on a les mêmes pensées aujourd’hui, que celles qu’on avait hier, ou le mois passé, ou l’an passé … et qu’on aura vraisemblablement les mêmes l’an prochain, et dans 20 ans d’ici …

On serait bien mieux si l’on pouvait être pleinement présent, sans être prisonnier de ce flux incessant de pensées !

Alors, comment en sortir ? En suivant un processus – qui arrivera de toute façon, mais ira plus vite si Eckart nous guide ; tel Socrate jadis, il se propose donc comme sage-femme, pour aider à cette naissance.

En effet, pour la 1ère fois dans l’Histoire, le temps nous est compté, car si les choses continuent ainsi, une énorme catastrophe (pire que le XXème siècle) nous tombera dessus.

Pour lui, ceci est une bonne nouvelle car cela ouvre de nouvelles opportunités.

En effet, quand un être humain a de l’avenir, il s’en sert comme échappatoire ; c’est la façon dont le moi créé par l’homme se perpétue ; en se focalisant continuellement sur le futur, en le désirant & en le craignant – et en oscillant sans cesse entre ces 2 sentiments. Ce faisant, on ne fait que ramener le passé & effacer le présent, en sorte que dans cet avenir, on ne fait que reproduire le passé.

Voilà pourquoi ne plus avoir d’avenir – chose horrible pour le moi (créé) – est en réalité merveilleux !

Et ça se passe maintenant au niveau collectif ; le monde devient donc de plus en plus dysfonctionnel, on va vers la fin d’un cycle d’évolution, le temps est compté pour une grande part de l’humanité.

Comme ça se voit de plus en plus, beaucoup d’humains sont poussés à élever leur niveau de conscience & ils veulent se libérer du conditionnement collectif datant de milliers d’années.

Cela fait partie du phénomène d’éveil de distinguer cette folie, de voir combien cela va mal, et que ça s’accélère…

Dans son rôle de sage-femme facilitant la venue au monde d’une dimension plus profonde de conscience (laquelle émergence n’a rien à voir avec notre passé ou notre situation), Eckart nous suggère des « portails » vers l’état de présence (ouvertures par où vient la Présence) ; des moyens pour permettre à ce qui veut émerger, de pouvoir le faire, au lieu d’y résister.

Certains portails involontaires apparaissent dans nos vies ; la perte d’un être cher – ce qui nous arrive alors (une perte, un moins) est l’opposé de ce que veut le moi (il veut plus).

Mais ces portails-là ne sont que potentiels ; si on ne les reconnaît pas, si on les fuit, ils ne peuvent remplir leur mission & servir de portails vers plus d’avenir.

Toute grande perte dans notre vie est pourtant un portail involontaire vers l’état de présence.

L’humain tend à accumuler, pour être plus de soi-même, mais la vie nous inflige à tous ce genre d’expériences douloureuses ; peu à peu, elle nous arrache ce à quoi on tenait tant, une chose à laquelle on s’était identifié.

Une forme-pensée se voit alors soudain privée de fondations – car les structures extérieures qui la soutenaient se sont effondrées – & cela menace les fondations mêmes du moi (la forme-pensée « je suis important » devient aussi très fragile et risque aussi de s’écrouler).

Comme ce genre d’événement nous cause un grand sentiment de malheur, ce n’est généralement pas reconnu comme un portail. Mais parfois, ça marche ; cette perte ouvre une ouverture dans le flux de l’esprit, car une forme extérieure (puis la forme-pensée correspondante, dans laquelle demeurait un sentiment du moi) a disparu.

(j’en témoigne ; c’est ce qui m’est arrivé à la mort de ma 2ème fille ; Sabrina)
C’est la douloureuse expérience de la mort (à un niveau ou un autre).

Toutes les structures sont instables, mais les humains sont mal préparés à cette fragilité & fugacité des objets extérieurs ; à chaque fois, ça les choque et les scandalise, car ils aiment (dans leur faiblesse) à se représenter tous ces objets comme stables. La tentation de fuir dans l’avenir, de ne pas affronter cela, est alors très forte.

Eckart nous conseille de ne pas le faire, mais de tirer parti même des malheurs qui nous arrivent – car d’eux peut venir un grand bien.

Notre Mission selon E. Tölle

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Eckart Tölle semble considérer qu’on est l’Univers … et au fond, ça se tient puisque nous sommes composés des éléments de ce dernier, et que les scientifiques réalisent de plus en plus la présence d’une Intelligence Universelle à la base de tout ce qui existe.

Par ex, lors d’un discours en 1944 à Florence, le physicien Max Planck déclara : « En tant qu’homme qui a consacré toute sa vie à la science la plus lucide et à l’étude de la matière, je peux vous dire ceci en conclusion de mes recherches sur les atomes : Il n’y a pas de matière en tant que telle. Toute la matière est originaire – et n’existe – que par la vertu d’une force qui amène les particules d’un atome à vibrer et qui soutient tout ce système atomique ensemble. Nous devons supposer derrière cette force l’existence d’un esprit conscient et intelligent. Cet esprit est la matrice de toute matière.»

Et Einstein : “Tout homme qui est sérieusement impliqué dans la poursuite de la science devient convaincu qu’un esprit (âme) est manifeste dans les lois de l’Univers – un esprit largement supérieur à celui de l’Homme, et en face duquel nous, avec nos modestes pouvoirs, devons nous sentir humbles”

Eckart Tölle nous dit donc que « nous sommes ici pour permettre à la mission divine de l’Univers de se déployer » … Mais quelle est cette mission ?

Pour lui, l’Univers veut s’éveiller ; la conscience venant dans cette dimension ; voilà la mission divine.

Mais celle-ci est double ; d’une part, l’Univers se délecte de la création, de la créativité, de créer de nouvelles formes – il suffit de regarder autour de nous pour le constater, en voyant la multiplicité de formes grouillant partout.

L’Univers se vit lui-même au-travers de cette diversité de formes.

Chacun de nous n’est pas une entité séparée – contrairement à ce que prétend l’ego, qui affirme : ça, c’est moi, et puis il y a le reste de l’univers, ou comme si on était soudain apparus dans ce monde, comme un corps étranger.

Mais on n’en est pas un ; on fait partie de l’Univers ; on EST l’Univers ; la vie qui s’exprime sous d’innombrables formes.

Il y a une complexité croissante dans les formes de vie, & l’Univers se ressent, se vit, au-travers de ces diverses formes, car la vie est très différente d’un humain à l’autre, selon la façon dont la vie (ou l’Univers, ou la Conscience Unique) se vit elle-même dans ce monde semblable au rêve, au niveau physique (on pourrait reconnaître quelqu’un parmi des millions) ou à celui des expériences de vie.

En cela, chaque être humain est unique. Toute expérience de vie est un monde qui apparaît, puis s’efface.

En écoutant 2 personnes – parfois de la même famille, on dirait qu’elles vivent dans des univers totalement différents.

L’Univers se délecte de toutes ces expériences & veut se ressentir en tant que forme et au-travers de ces formes, il devient plus évolutif, plus complexe.
Les humains d’aujourd’hui sont bien plus complexes que ceux de jadis (où la vie était plus simple).

Donc, l’Univers s’en délecte & veut devenir plus conscient de lui-même et il essaie d’y parvenir via nous, les humains, mais cette conscience n’est pas séparée de nous, nous en sommes une expression.

Mais l’Univers (2d mouvement) veut aussi se ressentir plus profondément, connaître sa propre source, se réaliser.

On le sait parce qu’en regardant au fond de soi, on trouve à la fois un mouvement vers l’extérieur (de création) et un mouvement vers l’intérieur (visant à se réaliser).

L’Univers veut les 2 ; aller vers l’extérieur & créer, et d’autre part, réaliser sa propre essence, via des vies humaines – lesquelles veulent s’exprimer au dehors (c-à-d faire des choses & apporter leur contribution au monde), et revenir au-dedans (c-à-d au moment présent).

Dans notre mouvement vers l’intérieur, on s’éloigne du désir de « devenir », pour celui de juste « être » (dans la Source de toute vie).

Chez certains, c’est le mouvement extérieur qui prime, & chez d’autres, le mouvement intérieur.

Certaines traditions spirituelles enjoignent de choisir l’un & de rejeter l’autre, mais les 2 sont nécessaires.

Le tout est de trouver, entre ces 2 tendances, l’équilibre qui nous convient – en sorte que l’Univers puisse créer à travers nous sans se perdre dans ses créations…

Il vaut mieux ne plus créer à partir d’un besoin égoïque où l’on dépend du résultat obtenu (« si je n’obtiens pas ça, je me tue » ou « sans …, je ne peux pas être heureux »), mais comme une participation jouette dans un monde de formes, et en contribuant à ce monde sans nous perdre dans la création & le « faire » – car là, on se perd soi-même, on est stressé, on est arraché de nos racines, on n’est plus connecté à l’immense espace (en nous), à l’inconditionné, à l’Un intérieur, où l’on peut être & faire en même temps.

Certains humains sont plus attirés par être E. Tölle les nomme des gardeurs de fréquence (« frequency holders ») parce qu’ils gardent plus longuement la fréquence du « être ».

Ces individus-là ne s’intéressent pas à créer de grandes choses, mais juste de petites choses ; jardiner, cuisiner, soigner des animaux, aider les êtres humains avec leur corps ou leur esprit, …

Ils mettent l’emphase non sur le « faire » mais sur l’ »être » et permettent à la présence de s’écouler dans ce qu’ils font, & ainsi, affectent également le monde, et de façon significative.

D’autres mettent l’emphase sur la création ; ils ont besoin d’agir au-dehors, mais leur défi est alors de ne pas se perdre dans ce qu’ils font en tenant cela pour essentiel, oubliant que tout n’est qu’un jeu de formes.

S’ils tombent dans ce travers, ce qu’ils font se teinte de sérieux, de lourdeur, et ils deviennent malheureux. Et quand on l’est, on teinte aussi de malheur tout ce qu’on fait.
Donc, pour résumer ; la mission divine de l’Univers est de se connaître, à la fois via la création de forme(s) et via la réalisation de l’essence sans forme de toute vie.

Mais comment devenir un de ces « gardeurs de fréquence » ?

Nos journées se composent de toute une série de petites choses très simples & pour accéder au pouvoir du Moment Présent, on peut par exemple se demander : « Est-ce que je respire toujours ? » Et comme on sent alors l’air entrer et sortir de notre corps, on devient automatiquement présent, même si ce n’est que pendant quelques secondes.

On peut aussi observer les plus petites choses qu’on fait ; par ex, se laver les mains ; on sent l’eau sur ses mains, l’odeur du savon, … ce qui nous donne soudain une conscience aigüe de nos sens (entendre, sentir, voir, …), & nous fait ainsi entrer dans le moment présent.

Plus on fait ceci – c-à-d plus on amène ces moments de présence dans notre vie – plus notre vieux conditionnement s’érode peu à peu ; cela reprogramme notre esprit.

Mais tout ce que les gens font est un moyen vers un but, un but auquel on veut parvenir au moment suivant.

Ce faisant, on ne peut jamais être dans le Moment Présent – vu que le but est toujours un moment dans le futur, un moment qu’on ne possède jamais, puisque tout ce qu’on possède ici-bas, est CE moment-ci ; le moment présent – le seul qu’on ait & dans lequel on puisse agir.

Lorsqu’on ne peut être juste présent maintenant, on est inévitablement sans cesse stressé & frustré.