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Le PN comme insecte

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Alors que la plupart des animaux ont un endosquelette (les os sont dans le corps), beaucoup d’insectes ont un exosquelette – c-à-d une carapace qui protège un corps complètement mou.

C’est en ce sens qu’on peut traiter les pervers narcissiques d’insectes (au sens mental, du moins)*. En effet, au lieu d’avoir un corps ferme & apte à se guérir des coups & blessures, leur corps mental est si faiblard, qu’ils sont obligés de le protéger par une solide carapace – qui chez eux, prend la forme du déni.

A peu près TOUT le narcissisme malin tient dans le déni ; il est l’élément majeur de ce mécanisme de défense qu’est le narcissisme & il est ce qui motive la plupart des actes des PN !

Ces individus vivent en effet dans un état de honte & de haine de soi quasi-permanent, où ils sont la proie d’émotions incontrôlables et disproportionnées par rapport à la situation. Ils les ressentent comme effrayantes, ou comme ce qu’ils détestent le plus ; une faiblesse.

Comme ils sont incapables de réguler ce bouillonnement d’émotions, de s’apaiser lorsque quelque chose les émeut, les fâche ou les bouleverse, leur seule défense contre elles est de les nier, pour ne plus les ressentir.

Mais comme nier ce qu’on est, fait de soi un « rien », il faut combler ce vide, en se créant (bien entendu !) un rôle où on est Tout – voilà comment se crée le « faux self ».

Ce monument au service du déni sera l’inverse de tout ce que le PN croit être au fond de lui-même ; une façade grandiose & parfaite, destinée à recouvrir & cacher le vrai moi, ressenti comme moche & minable.

Toute sa vie, le PN doit se raccrocher à cette façade & à ce déni, car sans elle, il n’a aucune défense contre la honte & la haine de soi qui menacent sa survie ; sans ce faux self, il y aura une « décompensation » qui le mènera à la psychose ou au suicide.

Voilà pourquoi il est quasiment impossible de leur faire voir qu’ils sont dans le déni ; ils se sont bâti ce système de survie, qui les empêche de « décompenser » ; une « armure » qui les protège de tout ce qui pourrait être blessant ou qui ressemble à une critique, en bloquant tout. Rien ne pénètre ce mur d’acier qu’ils ont bâti autour de leur moi pitoyablement faible !

Devant ce genre d’informations, ils la nient, la détournent, ou la projettent. Peu importe que leurs arguments soient non-pertinents et même totalement ridicules ; la seule chose qui compte est d’écarter la menace.

On comprend alors pourquoi toute critique (même minime) met un pervers narcissique en rage ; c’est parce qu’elle risque de faire resurgir la honte & la haine de soi. Il voit donc cela non comme une tentative d’améliorer la relation, mais comme une bombe risquant de fissurer son armure & de mettre sa survie en danger !

Et les critiques peuvent faire cela, car la vérité a effectivement le pouvoir de percer les « armures de déni ».

Devant les faits qu’on leur expose, ils ressentent la pression sur leur faible rempart (lequel est sans cesse prêt à se fissurer), ils savent confusément que les faits pourraient le faire exploser – d’où leur panique, leur terreur de ce qui leur arriverait s’ils acceptaient les faits … & leur rage subséquente.

Le PN dans cette situation va donc piquer une crise & punir cruellement (dans sa tête, ce n’est que de la légitime défense) celui ou celle qui a osé suggérer qu’il n’était pas parfait … TOUT, plutôt que d’affronter les faits !

On le voit, le déni est en fait un mécanisme de défense fort fragile ; il n’offre qu’un faible garde-fou (c’est le cas de le dire !) contre les choses que les pervers veulent éviter, car au fond d’eux-mêmes, ils sont conscients qu’ils cachent quelque chose.

Mais en eux, cette forteresse de déni est incroyablement énorme, dure & épaisse, vu que toute leur vie fut consacrée à la bâtir & la renforcer sans cesse ; ils ont investi en cela la quasi-totalité de leur temps & de leur énergie !

Ce déni est devenu comme un monstre à l’intérieur d’eux, et c’est ce monstre qui s’exprime dans tout ce qu’ils disent.

Comme il est impossible d’échapper tout à fait à la réalité, les PN sont constamment confrontés à des menaces contre leur déni ; les faits s’attaquent à leur forteresse, y creusant des fissures par où ils s’insinuent. Les PN doivent donc sans cesse colmater les brèches, car même s’ils semblent délirants, ils ne souffrent pas d’une psychose …

Dans ces cas-là, leur méthode de nier les faits, de les fausser ou de les interpréter à l’inverse du bon sens, ne peut effacer ou édulcorer les faits 100% du temps ; toujours, certains faits réussissent à s’imposer.

Colmater les brèches est donc pour les PN un combat de tous les instants ! Tant qu’ils peuvent le faire, ils continuent à fonctionner de manière plus ou moins normale – mais s’ils ne peuvent plus, la dépression les guette.

A ce moment, ils cherchent le contact avec les autres, pleurnichant, exposant leur malheur ou menaçant de se suicider.

On a vu déjà qu’un PN, incapable de générer un sentiment d’estime de soi, doit le tirer d’autres personnes, & le fait en employant son faux self. Mais en période de déprime, il ne peut pas utiliser celui-ci – alors, il emploie une version fortement filtrée, « expurgée », de son vrai moi – c-à-d qu’il se présente comme une loque humaine, un petit enfant inapte à fonctionner dans ce monde.

Loin d’être négative, la dépression (le mal-être) est toujours une sonnette d’alarme nous signalant qu’on « marche à l’envers de notre vie », pour nous pousser à corriger cela ; à prendre conscience de ce qu’on fait de travers et nous remettre dans la bonne voie ; celle de ce qui nous convient & nous rend heureux.

Ces épisodes dépressifs seraient donc une bonne occasion pour les PN de s’examiner & de se bâtir une estime de soi réelle, qui engendrerait une acceptation de qui ils sont. Mais au lieu d’agir ainsi, ils emploient ce répit à renforcer leur déni ; quand la vie leur offre une opportunité en or de résoudre leur problème, les pervers narcissiques l’utilisent à le renforcer & l’aggraver … Quel dommage !

On peut tirer de ceci une précieuse leçon : qu’il est essentiel de vivre de façon intègre & d’être aussi honnête envers soi-même qu’on l’est envers autrui.

Oui, la vérité fait souvent mal, le fait de devoir accepter de voir des choses déplaisantes en soi, est pénible, mais on ne peut changer ce qu’on refuse de voir, on ne peut avancer dans notre vie qu’en sachant exactement d’où on part, & ce qu’on nie finit toujours par détruire notre vie …

* J’ai déjà traité le PN de vampire (https://bonheuretamour.wordpress.com/2015/05/15/le-pn-comme-vampire/), de demon (https://bonheuretamour.wordpress.com/2017/01/06/le-pn-comme-demon/ & https://bonheuretamour.wordpress.com/2017/02/09/le-pn-comme-demon-suite/), d’ouragan (https://bonheuretamour.wordpress.com/2016/03/28/le-pn-comme-un-ouragan/), de Smeagol (https://bonheuretamour.wordpress.com/2018/11/26/le-pn-comme-smeagol), de bête de proie (https://bonheuretamour.wordpress.com/2019/12/25/le-pn-comme-chat-margay/), de gourou : https://bonheuretamour.wordpress.com/2016/07/20/le-pn-comme-gourou/), de Zelig : https://bonheuretamour.wordpress.com/2019/12/02/le-pn-comme-zelig/) , de taré (https://bonheuretamour.wordpress.com/2019/11/29/le-pn-comme-tare/) –  Voilà maintenant que je le traite d’insecte … mais vous verrez que ceci aussi se justifie …