Archives de Tag: égyptien

Sagesse égyptienne

Par défaut

Fous de modernité, nous avons tendance à mépriser ceux qui ont vécu avant nous, en les supposant primitifs. Pourtant, on a beaucoup à apprendre des sagesses antiques (Chine, Inde, Egypte, Grèce, Rome, …) ; les anciens au moins aussi sages que nous, sinon plus !

Les Egyptiens étaient réputés être les individus les plus religieux, leur pensée sera donc spirituelle – et pourra nous être bénéfique !

Dictons & citations :

– Ne dissocie pas ton coeur de ta langue et toutes tes entreprises réussiront… (Aménémopé)

– Suis ton coeur aussi longtemps que tu vis (Ptahhotep)

– Tiens-toi écarté du rebelle, ne t’en fais pas un ami. Lie-toi d’amitié avec un homme rigoureux et juste, dont tu auras observé les actions (Ani)

– La force de la vérité est qu’elle dure.

– Jette l’homme chanceux dans le Nil et il remontera avec un poisson dans la bouche.

– C’est à partir de l’apprenti que se forme l’expert (Mérikarê)

– Celui que ses parents n’éduquent pas, la vie l’éduquera.

– Tu dois t’efforcer d’être sincère avec ton prochain même si cela doit lui causer du chagrin (Aménémopé)

– Ne passe pas la nuit à te soucier du lendemain. Quand le jour se levera, que sera demain ? (Amenope)

– Une bonne bibliothèque est le trésor des remèdes de l’âme.

– Mieux vaut vivre solitaire, que de souffrir mauvaise compagnie.

– Ne sois pas méchant, la maîtrise de soi est bonne. Fais-toi un monument durable par l’amour que tu laisses (Aktoes II)

– Dieu déteste celui qui falsifie les paroles (Aménémopé)

– Prends conseil auprès de l’ignorant comme du savant car on n’atteint pas les limites de l’art et il n’existe pas d’artisan ayant atteint la perfection. Ecouter est la plus belle chose qui existe (Ptah-hotep)

– Si tu es sage, garde ta maison, aime ta femme sans mélange, nourris-la convenablement, habille-la bien. Caresse-la et remplis ses désirs. Ne sois pas brutal, tu obtiendras bien plus d’elle par les égards que par la violence. Si tu la repousses, ton ménage va à l’eau. Ouvre-lui tes bras, appelle-la; témoigne-lui ton amour (Ani)

– Vivre en juste, c’est être en harmonie, « être exact » (mety).

– Si tu es agité, calme-toi, l’homme affable franchit tous les obstacles, celui qui s’agite tout le jour n’a pas un seul bon moment (Ptah-hotep)

– Prie humblement avec un coeur sincère pour que toutes tes paroles soient dites en secret. Alors Dieu écoutera ton message et acceptera tes offrandes (Anty)

Plongeons plus profondément dans cet ancien savoir – car y réfléchir peut nous être d’un grand profit pour mener notre vie.

Christian Jacq l’a détaillé & explicité dans son intéressant livre sur le sujet  – « la sagesse égyptienne »- étant lui-même très « spirituel », il a voulu nous présenter la spiritualité de ce pays qu’il aime tant.

Voici quelques extraits que j’offre à votre réflexion ;

– (..) le rapport constant entre l’humanité et les dieux est indispensable au maintien de l’harmonie sur la terre.

– L’Egypte eut précisément la sagesse de ne jamais prôner une vérité absolue : elle ne composa pas de « Bible » à caractère dogmatique et définitif, mais reformula sans cesse sa pensée à travers de multiples textes sacrés qui s’entrecroisent.

– « Les sages de l’Egypte faisaient preuve d’une science consommée en employant des signes symboliques par lesquels ils désignaient intuitivement, en quelque sorte, sans avoir recours à la parole. »

– (…) la pensée « hiéroglyphique fut considérée comme la seule capable d’atteindre le tréfonds des choses (…)

– Pour l’Egyptien en effet, il n’y a pas de séquence cause-effet, l’univers se présentant comme un ensemble de mutations dynamiques oùl’homme ne prend place qu’à la condition d’être lui-même un lieu de mutations spirituelles. (…) Nous voyons que le tissu de l’univers est Un et que le rôle de l’homme consiste à y participer consciemment.

– Cet homme-là éprouve dans sa chair et dans son esprit la relation entre le grand univers céleste, le macrocosme, et le petit univers terrestre, le microcosme. (…) C’est pourquoi  l’existence quotidienne des anciens Egyptiens était constamment sacralisée : (…) tout baignait dans la réalité invisible du Créateur qui, plongé dans un océan d’Energie, animait le monde de l’intérieur.

– (…) ce qui atteint la vie sociale se répercute dans l’univers. La collectivité humaine et la nature sont solidaires et obéissent à une loi de similitude.

– Le Roi en est le symbole le plus pur (de la connaissance) et, si nous réalisons la royauté en nous-mêmes, nous accèderons à cette forme de Connaissance qui ne sépare plus le monde divin et le monde matériel.

– En se donnant le baiser de paix, Dieu et Pharaon font communier le monde divin et le monde humain. Ils assurent au peuple égyptien une paix authentique parce qu’elle est fondée sur une connaissance des lois de la vie.

-(…) l’homme vil trahit Maät et lui substitue la notion de bénéfice personnel qui déchire l’harmonie de la communauté.

– « Mais la justice pure, dit-il (Maître Eckhart), n’ayant pas de père créé, étant absolument une avec Dieu, est son propre père, qui est Dieu ».

– Ils (les Pharaons) évitaient soigneusement l’erreur des philosophes du siècle dit « des lumières » : plaquer une doctrine intellectuelle sur un gouvernant.

– (…) le « mot juste » n’est pas seulement une force qui crée la réalité ; c’est la réalité elle-même, (…)

– L’homme qui n’a pas le sens du temple est livré à ses passions, devient esclave de ses propres limites. Perdant peu à peu la science intime qui lui permet de goûter la saveur de la vie, il rend son regard imparfait et se rétrécit aux limites de sa propre individualité. Son âme et son corps perdent leur vitalité, il s’embrouille dans de faux problèmes.

– Notre vie est le chemin de Dieu. La plupart du temps, nous marchons en Dieu sans le savoir, et nous le recherchons pourtant au-dehors, très loin de nous.

– Une civilisation se définit par la valeur créatrice qu’elle considère comme essentielle, (…). A l’époque moderne, le principe créateur n’est plus recherché (…). Nous adorons plutôt le dieu « économie » et sa parèdre  » l’économie politique », à savoir les facteurs les plus périssables et les plus inhumains qui soient.

– L’homme esclave de sa vie ne raisonne qu’en termes de dualité, opposant sans cesse le bien et le mal, les lumières et les ténèbres, ce qui lui est favorable et ce qui lui est défavorable.  Il se situe en dehors du mouvement vital qui repose sur le Nombre Trois, sur la conciliation des contraires.

– Le rite de l’ouverture de la bouche correspond à la naissance du Verbe en l’homme.(…) C’est alors que l’initié prononce cette phrase qui est le point culminant de sa sacralisation : « Il n’y a pas en moi de membre qui soit privé de Dieu ».

– Les Egyptiens n’ont sans doute pas atteint un progrès technologique aussi développé que le nôtre, mais ils ont créé un admirable réseau de relations entre les forces créatrices de l’univers et le comportement quotidien des hommes.

– L’essentiel est d’incarner sans cesse le flux divin qui traverse les mondes. Aussi, selon l’expression de Volten, la vertu est-elle égale à la science. L’homme vertueux est celui qui connaît de l’intérieur la science de la vie, cette science qui décèle en tout ce qui existe le principe créateur.

– « L’ignorance pénible qui aveugle l’athée, écrit Plutarque, est un grand malheur pour son âme, en qui s’éteint le plus brillant et le plus puissant de ses yeux, l’idée de Dieu ».

– Ce sont les dieux Hou et Sia qui ouvrent l’esprit de l’homme à la connaissance des noms. Celui qui « pratique » Hou et Sia (…) ne rencontre plus d’ennemi, de forces hostiles, car sa lumière intérieure rayonne autour de lui. Il est curieux de noter que les expressions « rayonner de lumière spirituelle » et « être efficace  » sont rendus, en égyptien, par le même terme (akh).