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Ratologie

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Dans son « Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu », Bernard Werber cite une expérience sur des rats, qui donne à réfléchir (surtout sachant que notre espèce descend – de loin, mais quand même – de ces animaux) ;

Hiérarchie chez les rats (http://www.bernardwerber.com/unpeuplus/ESRA/hierarchie_rats.html)
Une expérience a été effectuée sur des rats. Pour étudier leur aptitude à nager, un chercheur du laboratoire de biologie comportementale de la faculté de Nancy, Didier Desor, en a réuni 6 dans une cage dont l’unique issue débouchait sur une piscine qu’il leur fallait traverser pour atteindre une mangeoire distribuant les aliments.

On a rapidement constaté que les 6 rats n’allaient pas chercher leur nourriture en nageant de concert. Des rôles sont apparus qu’ils s’étaient ainsi répartis : 2 nageurs exploités, 2 non nageurs exploiteurs, un nageur autonome et un non nageur souffre-douleur.

Les 2 exploités allaient chercher la nourriture en nageant sous l’eau. Lorsqu’ils revenaient à la cage, les 2 exploiteurs les frappaient et leur enfonçaient la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’ils lâchent leur magot.

Ce n’est qu’après avoir nourri les 2 exploiteurs que les 2 exploités soumis pouvaient se permettre de consommer leur propre croquette. Les exploiteurs ne nageaient jamais, ils se contentaient de rosser les nageurs pour être nourris.

L’autonome était un nageur assez robuste pour ramener sa nourriture et passer les exploiteurs pour se nourrir de son propre labeur. Le souffre-douleur, enfin, était incapable de nager et incapable d’effrayer les exploités, alors il ramassait les miettes tombées lors des combats.

La même structure – 2 exploités, 2 exploiteurs, un autonome et un souffre-douleur se retrouva dans les 20 cages où l’expérience fut reconduite.

Pour mieux comprendre ce mécanisme de hiérarchie, Didier Desor plaça 6 exploiteurs ensemble. Ils se battirent toute la nuit. Au matin, ils avaient recréé les mêmes rôles ; 2 exploiteurs, 2 exploités, un souffre-douleur, un autonome.

Et on a obtenu encore le même résultat en réunissant 6 exploités dans une même cage, 6 autonomes, ou 6 souffre-douleurs.

Puis l’expérience a été reproduite avec une cage plus grande contenant 200 individus. Ils se sont battus toute la nuit, le lendemain il y avait 3 rats crucifiés dont les autres avaient arraché la peau. Moralité : plus la société est nombreuse plus la cruauté envers le souffre-douleur augmente.

Parallèlement, les exploiteurs de la cage des 200 entretenaient une hiérarchie de lieutenants afin de répercuter leur autorité sans même qu’ils aient besoin de se donner le mal de terroriser les exploités.

Autre prolongation de cette recherche, les savants de Nancy ont ouvert par la suite les crânes et analysés les cerveaux. Or les plus stressés n’étaient ni les souffre-douleurs, ni les exploités, mais les exploiteurs. Ils devaient affreusement craindre de perdre leur statut privilégié et d’être obligés d’aller un jour au travail.

Se pourrait-il que pour chaque espèce animale, il existe une sorte de grille d’organisation spécifique. Quels que soient les individus choisis, dès qu’ils sont plus de 2, ils s’empressent de tenter de reproduire cette grille pour s’y intégrer. Peut-être que l’espèce humaine est tributaire elle aussi d’une telle grille.

Et quel que soit le gouvernement anarchiste, despotique, monarchiste, républicain ou démocratique, nous retombions dans une répartition similaire des hiérarchies. Seules changent l’appellation et le mode de désignation des exploiteurs.

Problèmes & (fausses) solutions

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En parcourant Facebook, j’au déjà plusieurs fois trouvé un petit récit qui, chaque fois, recueillait beaucoup de likes & de commentaires positifs ; c’était sur une femme donnant un atelier de gestion du stress & qui, pour illustrer ses propos, saisit le verre d’eau sur son pupitre et le tient bien haut devant les élèves de son atelier.

Ceux-ci imaginent qu’elle va leur parler du fameux « verre que l’on peut voir à moitié plein ou à moitié vide », selon que l’on est optimiste ou pessimiste, mais, au lieu de cela, elle leur demande à combien ils estiment le poids du verre d’eau.

Les participants de l’atelier donnent des réponses diverses, allant de 20 cl à ½ litre.

Alors, elle leur rétorque : « au fond, on se fiche du poids de ce verre ; ce qui importe, c’est le temps ; le temps durant lequel on porte le verre ! En effet, si je le tiens ainsi, à bout de bras, pendant quelques secondes, ça va… Si je le tiens 2-3 minutes, ça commence à peser… Si je le tiens pendant ¼ d’heure, c’est vraiment insupportable et je ne peux continuer longtemps… Elle conclut par ces mots « profonds » ; Il ne faut pas rester ainsi avec des choses qui vous pèsent car plus ça dure, plus vous vous affaiblissez … »

=> Jusqu’ici, rien à dire. Je croyais – dans ma candeur naïve – qu’elle allait, juste après, conseiller de se décharger de ce fardeau en en parlant avec un ami & un thérapeute, pour trouver une solution.

Mais c’était sans compter avec la jobardise ambiante… Car que pensez-vous qu’elle ait donné comme morale à son récit ? La voici :

 » Par conséquent – conclut notre « spécialiste » – quand vous avez un souci et que vous y pensez, c’est un poids dont vous vous chargez, et plus vous le portez longtemps, plus ça vous paraît dur et plus vous déprimez. Il faut donc, conclut « logiquement » cette imbécile (voyez comme c’est bien trouvé) … arrêter d’y penser » (!)

Bon sang, mais c’est bien sûr : il suffit de penser à autre chose – aux fleurs, aux petits oiseaux, aux licornes, aux joyeux petits lutins, … pour (re)trouver le bonheur parfait ! Comme c’est facile ! Et comme on était un(e) pauvre crétin(e) de s’en faire pour rien !

Bref, on retrouve là le courant habituel de la psychologie actuelle : tout est de notre faute !

Et comme ça fait 7000 ans que les diverses cultures (toutes patriarcales) nous jettent abondamment la faute sur le dos (Voir Eve, Pandore, …), nous ne sommes que trop enclines à les croire.

Cette « gouroute », sans doute imprégnée des aberrantes théories New Age, ignore par contre visiblement tout de la physiologie & de la psychiatrie ; sinon, elle saurait que la science a prouvé qu’on pense parce qu’on ressent (et non l’inverse !) => comme disait si bien le Pr Debray-Ritzen dans « la Psychanalyse, cette imposture » ; « On n’est pas triste parce qu’on a des pensées tristes ; on a des pensées tristes parce qu’on est triste » (= un déséquilibre de notre « rhéostat thymique ») !

Tout ce que cette privilégiée de la vie (car il faut n’avoir pas « vécu » pour parler de façon aussi sotte, froide et non-pertinente) peut offrir aux êtres en souffrance qui viennent la consulter, c’est de leur asséner cette ânerie à la fois stupide et cruelle, et tout le monde de s’écrier : « C’est génial ! Quel bon conseil ! »

Franchement, là, je me demande : le monde a-t-il perdu la tête ?! Le bon sens est-il mort ? Ou le prestige d’un soi-disant « expert » impressionne-t-il les gens au point qu’ils avalent n’importe quelle idiotie ?

Alors, mettons les choses au point : VOUS n’êtes pas le problème ; c’est le problème qui est le problème !

Enfin ; réfléchissez 2 secondes ; comment ce conseil « débile » (bien trop simple pour des êtres et des sociétés complexes comme nous) pourrait-il vous faire sentir mieux ? ?

Il est évident qu’il faut éviter de stresser et de trop s’en faire, mais il est tout aussi évident qu’on ne va pas ressentir du stress sans raison, en dehors de tout événement stressant !

Bref, si vous stressez, c’est qu’il y a quelque chose ou quelqu’un qui vous stresse, et que votre corps veut, pour vous sauver la vie, attirer votre attention sur ce fait !

Une sensation de stress naît nécessairement d’une situation ou d’un événement ; un estomac noué, des pensées récurrentes, un sommeil perturbé, … sont des signes qu’il faut prendre au sérieux, car ils signalent une menace pour notre survie !

Alors, l’ignorer, serait aller à notre perte en restant dans une situation qui nous détruit.

Comparaison n’est pas raison ! Avec l’exemple du verre d’eau, si on le tient à bout de bras, c’est un choix – et oui, vu les lois de la physique, notre bras se fatigue de plus en plus. Donc, si on le pose, le mal-être cesse immédiatement.

En revanche, si quelque chose nous pèse & nous crée un mal-être, ce n’est pas un choix, & il ne suffit pas de cesser d’y penser pour faire cesser ce mal-être – la SEULE chose qui pourrait faire ça, c’est de résoudre ledit problème !

Oui, stresser est inutile & nous fait du mal (je suis une fana d’Eckart Tölle, c’est vous dire !), oui le stress est très nocif, & est la cause majeure des maladies et accidents (& même de beaucoup d’agressions), oui, cesser de se ronger les sangs sur un problème permet de mieux le résoudre … mais il faut le résoudre, justement !

Et ça n’a rien à voir avec juste déposer cette charge ; il faut ACTIVEMENT travailler à une solution – mais sans s’obséder dessus, ce qui nous affaiblit.

Donc, remettons un peu de bon sens dans cette histoire ; la seule « morale » possible ici, est de dire aux élèves ;

Il faut travailler à vous calmer (par des promenades dans la nature, des méditations et si possible, le soutien de vos proches) pour ne pas laisser le stress vous brouiller l’esprit et vous empêcher de réfléchir à une solution raisonnée de votre problème – soit que vous le résolviez, soit que vous quittiez l’être ou la situation qui vous a causé le stress. Il n’y a pas d’autre solution pour arrêter la spirale descendante du malheur – car « les choses finissent toujours par s’arranger, mais mal ! » – bref, quand il y a un problème, mieux vaut ne pas l’ignorer et faire comme s’il n’existait pas, sinon, il empire !

S’il y a problème, il faut au plus vite en prendre conscience, et tâcher de le résoudre !

Ma conclusion ? Rejetez ces soi-disant spécialistes qui n’ont ni bon sens, ni aucune expérience de la vie, et qui vous méprisent ! Si vraiment vous avez besoin d’aide, et que vous n’en trouvez pas parmi vos proches, choisissez pour vous aider, quelqu’un d’humain et qui ait du bon sens & des connaissances solides ! Moi, par exemple … 😉

Pour plus d’infos à ce sujet, vous pouvez lire :  « Agressions » : https://bonheuretamour.wordpress.com/2013/10/08/agressions/

& « Le chat sauvage » : https://bonheuretamour.wordpress.com/2013/01/01/lhistoire-du-chat-sauvage/

 

Le Tueur N° 1 : le Stress

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Les gens s’imaginent que s’ils souffrent de stress, ils peuvent se permettre de ne rien faire, d’attendre, et que le stress s’éliminera de lui-même… Ce faisant, ils courent à leur perte, car rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité !

Cette énergie malfaisante se stocke dans le corps et multiplie les causes de mortalité !

Tant qu’on est jeune & vigoureux, on parvient à l’éliminer mais à mesure qu’on vieillit, le stress nous « use » de plus en plus & loin d’être éliminé, il s’accumule.

Alors, chaque infection, souci, pertes, deuils, stress émotionnel, traumatisme, rupture, … nous use de plus en plus.

Les glandes surrénales sont chargées de réguler le stress & d’y adapter notre organisme en se mettant en état de combat ou de fuite, en augmentant la tension artérielle, … mais notre corps n’est pas conçu pour traiter l’énorme quantité de stress auquel nous sommes confrontés par notre mode de vie actuel !

En sorte que notre « seau » de stress se remplit de plus en plus & qu’il déborde. Si on en arrive à ce niveau-là, on est incapable de faire face aux soucis de la vie – ou même aux choses les plus anodines, car le stress épuise les surrénales & diminue nos fonctions cognitives.

Il est donc essentiel, pour pouvoir « suivre » (c-à-d éviter l’explosion ou la dépression), de vider ce seau ; d’éliminer, d’effacer les anciens stress.

D’abord, il faut savoir quel est notre niveau de stress, ainsi que notre niveau de résilience (notre aptitude à résister au stress & de s’en remettre).

Pour ce faire, il faut observer d’abord comment on est à l’état immobile ; comment on est quand on est assis dans une pièce calme, exempte de tout danger ou tension.

Normalement, en cette situation, une personne doit être calme, relaxée. Or, on observe que beaucoup de gens sont quand même tendus ; qu’ils présentent de hauts niveaux de stress alors qu’ils sont dans une situation parfaitement calme.

Pourquoi ? Parce que le stress s’est accumulé dans leur corps, & qu’ils sont donc en état d’hyperstimulation constante. Ceci use tous leurs organes (les tuant lentement ou les exposant à des maladies graves) & les empêche de réfléchir sainement pour affronter leurs obligations quotidiennes.

Plus ce phénomène nous touche, plus on se met en mode « pensée excessive » ; on analyse tout & on perd son aptitude à supporter le stress.

Après avoir mesuré notre stress de la personne, il faut mesurer notre aptitude à le gérer.

Les surrénales doivent être solides, pour pouvoir supporter le stress & l’éliminer sans dommage, mais l’ennui, c’est que l’accumulation de stress a créé un état de stress permanent, qui les a épuisées, en sorte qu’elles sont inefficaces.

Alors, la personne ne peut plus recouvrer un état de calme ; elle devient impatiente, soupe-au-lait, s’énervant pour un rien, ne tolérant plus rien chez elle-même ou chez les autres, ne supportant plus rien – & là, le moindre petit problème devient une montagne !

La pensée est incessante, mais inefficace – partant dans tous les sens, obsessionnelle, … sans compter l’anxiété permanente, qui la fait se méfier, analyser tout sans arrêt …

En plus, dans cet état, il y a souvent des troubles du sommeil, qui aggravent encore les choses – puisque la régénération de notre énergie procurée par le sommeil profond, est absente.

Bref, la personne est alors constamment sur le qui-vive, en état de fuite ou combat, tout en étant aussi très fatiguée.

Ce sont les phases de sommeil profond, en effet, qui nous permettent de nous abandonner & nous relaxer totalement

Certains pensent qu’ils deviennent fous, alors que ce dont ils souffrent, c’est le manque de cette aptitude à gérer leur stress.

Si nos surrénales sont épuisées, on se traîne, car l’énorme somme d’énergie consommée par le stress & le manque de sommeil, nous vide ; on a perdu tout ressort, toute envie de se bouger…

On pourrait penser que les médicaments stimulants arrangeront les choses – mais en fait, ils ne font que donner un bref coup de fouet, puis épuisent encore plus les quelques réserves d’énergie restantes.

Aussi, si on consulte pour cet épuisement, les médecins diagnostiquent souvent une dépression et prescrivent des anti-dépresseurs.

Mais plus on avale de drogues, plus on souffre de leurs effets secondaires – sans compter l’addiction (qui rajoute un problème de plus) et l’accoutumance (qui fait qu’on doit en prendre de plus en plus pour avoir le même effet).

Et la cause – la racine du problème – n’est toujours pas déracinée – bien au contraire !

Une solution souvent préconisée est de faire du sport – lequel est un genre de stress dont il est aisé de se remettre.

Mais hélas, il est quasiment impossible de se mettre au sport en étant épuisé à la base, et de plus, si un individu épuisé fait du sport, le stress que cela lui procure n’est pas éliminé, et vient se rajouter à l’énorme quantité de stress qu’il a déjà !

Donc, si on est stressé, il ne faut faire, comme sport, que de la marche assez basique.

Un autre problème dangereux se rajoute à tout ceci : en cas de stress, comme on n’est pas capable de penser logiquement ou de se tenir à des comportement logiques (= bénéfiques pour notre santé physique & mentale) ; alors, on se nourrit très mal ; on se jette sur les aliments sucrés & trop gras (+ l’alcool), car ils fournissent une sensation de bien-être, un réconfort au milieu de la vie de crotte qu’on a…

La solution est donc de retrouver un sommeil réparateur… mais pour ça, il faut d’abord ôter le stress.

Il existe une super technique d’acupressure permettant de « tirer » ce stress hors de notre système.

Il faut savoir que 98% du stress s’accumule dans 5 parties du corps ; la partie supérieure du cou & quelques cm plus haut (bas du crâne), entre les omoplates, au-dessus de la poitrine (quelques cm sous les salières), & l’abdomen.

Il s’agit d’appuyer sur ces 5 point, durant 1 à 2 minutes, avec un objet arrondi (un pilon pour piler des épices est parfait)

Si l’on fait ceci chaque soir au coucher, cela améliore la qualité du sommeil.

Sinon, l’exercice de présence d’Eckart Tölle est excellent également (vous la trouverez dans son livre merveilleux ; « Le Pouvoir du Moment Présent »).