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Changer sa vie

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J’ai déjà écrit sur le changement de vie (voir : https://bonheuretamour.wordpress.com/2017/03/10/comment-modifier-notre-vie/) et sur le nécessaire réalisme (voir : https://bonheuretamour.wordpress.com/2017/01/10/changez-votre-destinee-en-mieux/), mais au fond, le secret est d’agir, & d’agir efficacement.

C’est encore au Pr Peterson que l’on en doit le secret ! Voici ce qu’il dit des gens qui réussissent leur vie ;

Si l’on apprend à un individu à vaincre ses sentiments envers des choses nécessaires pour atteindre ses buts, mais qu’il évite ou qu’il craint – si on peut le pousser à surmonter ces émotions & agir pour faire ce qu’il faut, il devient plus fort.

Et l’on ignore jusqu’où il pourra aller…

Si pendant 10 ans, on n’avait pas évité ce que l’on savait devoir faire (selon nos propres normes, dans notre structure de valeurs), comment serait-on ? Comment serait notre vie ? Songez à ceci, juste un moment …

Les personnes remarquables ont mis des dizaines d’années à découvrir comment ils seraient s’ils étaient qui ils sont, & ont osé avancer sur leur propre voie en exprimant leur être – c’est ainsi qu’ils sont devenus de plus en plus forts.

Alors, peut-être que la raison pour laquelle vous souffrez peut être abandonnée – car vous n’êtes pas tout ce que vous pourriez être, et – même si vous avez dur à l’admettre – vous le savez !

Regarder cette vérité en face est pénible, mais cela recèle la promesse qu’il y a une autre façon de voir le monde, & d’y agir & que votre vie serait alors bien plus réussie (heureuse, épanouie) que celle que vous vivez maintenant.

Et si beaucoup de gens agissaient ainsi, cela changerait énormément le monde.

Il est triste que la plupart des gens ne fonctionnent qu’à une fraction de leurs capacités.

En effet, si l’on examine nos journées, on constate qu’on gaspille 4 à 6 heures par jour (soit environ 1825 heures par an, soit des dizaines de milliers d’€) ; d’énormes quantités de temps qui, si on en tirait utilement profit, produiraient des résultats fantastiques dans notre vie !

Par ex, on va étudier de façon inefficace, regarder la télé ou Youtube, papoter au téléphone, discuter sur Facebook ou des sites de rencontre, … On visionne des choses dont on se fiche, & qui nous font sentir mal dans notre peau, car on sait qu’on se trahit.

Par conséquent, si votre vie ne ressemble pas à ce que vous voudriez qu’elle soit, demandez-vous ce qui se produirait si vous cessiez de gaspiller toutes ces heures-là, & de gâcher toutes ces occasions à portée de main ? Cela vous rendrait au moins 10 fois plus efficace.

Hélas, non seulement les gens ne font pas ce qu’il faudrait faire pour améliorer les choses, mais ils font ce qui aggrave les choses – parce qu’ils sont menteurs, arrogants, pervers, envieux, dépressifs, rancuniers, …
Si tous ces gens qui font le mal s’arrêtaient, le monde serait bien meilleur – car leur vie & la nôtre serait meilleure.

Les humains ont plein de sources de souffrance, parmi lesquelles figurent notre vulnérabilité, le jugement social et … le refus d’assumer les responsabilités que l’on sait devoir prendre !

Notre conscience (la petite voix intérieure) nous avertit quand on s’apprête à faire une bêtise – souvent, on ne l’écoute pas & on fait quand même la bêtise… & l’on s’en mord les doigts par la suite ; on se sent vraiment bête, car on savait ce qui allait se passer, & on a quand même fait la sottise.
Que se passerait-il si on suivait toujours notre petite voix pendant plusieurs années ? Quelle position sociale aurions-nous ? Quel genre de relations & de famille ?

En tout cas, les relations basées sur qui on est vraiment & sur nos vrais besoins, seront plus épanouissantes que celles se basant sur qui on n’est pas !

Cela signifie que votre partenaire devrait pouvoir vous supporter en tant qu’être pleinement développé – c’est dur à négocier, mais si on le fait, on a une base solide pour le couple (à condition que l’autre aussi soit authentique). Voilà la bonne unité où concevoir des enfants – car là, on pourra avoir une vraie relation avec eux.

Le fait de découvrir qui on est (notre être profond) & de l’exprimer, est essentiel pour nous – cela détermine notre destin – mais cela impacte aussi tous ceux avec qui on entre en contact.

On a beau n’être qu’une pièce parmi les 7,5 milliards d’êtres humains, chacun de nous est en fait au centre d’un réseau de relations – un réseau comprenant (vu les médias sociaux) plusieurs milliers de gens, & chacun d’eux est relié à plusieurs milliers d’autres gens (ce qui fait des millions).

Alors, nos actes – même petits – sont comme jeter une pierre dans un étang ; ils s’étendent & impactent plein d’autres personnes. Voilà pourquoi les choses qu’on fait ou ne fait pas, sont plus importantes qu’on ne le pense.

Bien sûr, on peut vivre sans se sentir responsable de rien, mais alors, rien n’a la moindre importance.

Et si, à l’inverse, tout a de l’importance (& il semble que cela soit effectivement le cas), nous devons assumer la responsabilité qui accompagne cette conscience-là.

Les nihilistes souffrent parce que leur vie est vide de sens – mais cette souffrance est compensée par le fait qu’ils ne se chargent d’aucune responsabilités – voilà leur récompense … et même, leur mobile pour adopter cette façon noire de voir la vie.

Ils prétendent ne pouvoir s’empêcher d’être nihilistes car tous leurs systèmes de croyance se sont effondrés, mais c’est sans doute eux-mêmes qui leur ont permis de s’éteindre parce qu’il est bien plus facile que de devoir agir selon elles !

Le prix à payer pour cela est une souffrance dénuée de sens – mais on peut toujours s’en désoler auprès des autres & se faire plaindre, ou même, jouer les martyrs.

Les nihilistes préfèrent agir ainsi que de devoir porter leur fardeau d’être humain, & vivre leur vie avec courage.

On pourrait se dire « tant pis pour eux », mais hélas, cette attitude négative impacte aussi les autres ; vivre d’une façon pathologique, pathologise la société – et comme ils sont assez nombreux, ils font du monde un enfer !

Dans un autre article, j’avais d’ailleurs déjà exprimé l’opinion du Pr Peterson sur les nihilistes (voir ;

https://bonheuretamour.wordpress.com/2019/01/30/le-sens-de-la-vie-selon-jordan-peterson/) ;

« Les nihilistes sont des trouillards qui cachent leur lâcheté sous une fausse assurance cynique – & ils servent le Mal ».

Si vous voulez éviter cette voie descendante & commencer à avancer vers une vie plus efficace, voir « Le Secret du Battant » (https://bonheuretamour.wordpress.com/2018/09/05/le-secret-du-battant/).

La moralité naturelle

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Selon le Pr J. Peterson, les jeux itératifs sont la base d’une moralité universelle.

Il y a clairement une éthique émergeant des systèmes biologiques ; les chercheurs ont constaté un début d’éthique de comportement chez les chimpanzés, mais l’exemple le plus clair est chez les rats.

On a constaté qu’ils rient – ce qui prouve qu’il existe un point commun du système d’émotions positives parmi les strates d’êtres vivants.

De jeunes rats séparés de leur mère meurent, sauf si on les chatouille plusieurs fois par jour. Et ça vaut aussi pour les bébés humains ; si on masse 3 fois par jour des bébés prématurés en couveuse, ils gagnent du poids au lieu d’en perdre & cela préserve leurs capacités cognitives.

Pour les bébés, l’attachement est un besoin primaire, au même titre que la nourriture.

Plus tard, les jeux de combat sont nécessaires à leur bon développement. Or, on joue avec ses pairs (frères & sœurs, camarades, …) non pas une fois, mais très souvent au cours du temps ; ce processus est itératif (il se répète de nombreuses fois).

Chez les rats, c’est toujours le plus petit qui invite l’autre à jouer, et bien sûr, le plus fort pourrait le battre à chaque fois, mais on remarque que s’il ne laisse pas gagner le plus faible au moins 30% des fois, ce dernier ne voudra plus jouer avec lui.

Voilà une éthique de réciprocité – la base des interactions sociales !

Cette éthique fondamentale émerge donc d’abord à un niveau biologique, & ensuite les humains l’ont mise en mots – et non l’inverse comme certains le prétendent !

Il y a un jeu intéressant, où on prend 2 personnes & l’on donne 100$ à l’une des 2, avec cette règle : il peut donner une partie de la somme à l’autre personne, mais si celle-ci refuse la somme, personne ne reçoit rien.

Il pourrait lui donner 1$ – pour garder le plus possible, et ainsi, l’autre a quand même quelque chose, même si c’est peu.

Mais en général, les possesseurs des 100$ offrent 50%, car ils savent qu’un deal aussi inéquitable (avec 1$ donné & 99$ gardés) sera toujours refusé par le partenaire (même pauvre) n’ayant rien & qu’alors, ils n’auront rien non plus.

En effet, il est normal de refuser car on ne joue pas qu’un seul jeu d’échange dans la vie, mais toute une série, et durant toute notre vie – & la règle de ces jeux est de ne pas accepter moins que 50%.

Même, si le jeu est fait par beaucoup de gens, le donneur peut offrir 60% car alors, son but n’est pas d’avoir 40$, c’est de faire savoir à tous que s’ils jouent avec lui, ils auront 60%.

Et là, tout le monde voudra jouer avec lui & il pourra gagner de nombreuses fois 40$. Par conséquent, la réciprocité serait d’offrir 50$, mais on voit aisément que la générosité rapporte plus !

Au lieu de vouloir gagner CE jeu, il vaut donc mieux viser à gagner un ensemble de jeux.

Conclusion ; il y a des règles d’éthique qui régissent l’ensemble des jeux possibles, & ceci est très utile à savoir !

Cette règle – comme quoi il faut au moins viser la réciprocité dans les échanges avec autrui, mais qu’il vaut mieux se montrer généreux – n’est pas la seule à régir les interactions humaines, mais c’est la plus importante – celle qui fait que, dans un jeu itératif (& c’est ce qui constitue notre vie), on ne peut être que gagnant.

Attention : il ne s’agit pas de laisser les autres profiter de nous ou se laisser exploiter par des psychopathes (car il n’y a pas d’excuse à avoir une stratégie de négociation déficiente), mais juste de décider de toujours choisir le côté de la générosité – parce que, finalement, c’est ce qui « paie », c-à-d que c’est le choix le plus intelligent.

Les gens peuvent souvent s’accomplir à l’aide de la religion, mais la science peut-elle faire pareil (booster notre potentiel) ? Pas de la façon dont on interprète généralement la science.
Le Pr Peterson insiste bien ; ni la médecine, ni la psychologie clinique ne sont des sciences ; ce ne sont que des expérimentations ayant en vue le but (éthique) d’aider les gens à améliorer leur vie – et certainement pas – comme beaucoup le croient – de « nous rendre mentalement plus sains » !

On peut utiliser des techniques scientifiques pour détecter lesquelles de nos stratégies de vie fonctionnent, mais il n’est pas prouvé qu’on puisse employer des principes scientifiques pour savoir ce qui constitue un « mieux » !

De par sa nature même, la science – même si elle peut guérir des gens – exclut la moralité.

La science n’est qu’un mécanisme générique pour résoudre des problèmes ; elle fut développée pour être une méthodologie qui soit le plus possible dénuée de valeurs (le Bien & le Mal ne sont pas des concepts scientifiques) – donc, pour diriger notre éthique, il faut choisir quelque chose qui soit en dehors de la science.

Pour comprendre le manque d’éthique de la science, il suffit de songer à ces scientifiques russes travaillant pour l’armée (guerre biologique), qui travaillaient à créer un mélange d’ebola (pour son pouvoir meurtrier) & de variole (pour son pouvoir de contagion) – ce qui se justifie tout à fait du point de vue scientifique (ce serait effectivement très efficace, c-à-d très meurtrier), mais pas du tout du point de vue moral.

Et peut-on tirer une valeur du fait d’être né des étoiles ? Même pas !

On peut se dire que la vie est quelque chose de merveilleux, mais d’un autre côté, on peut douter de l’utilité de la vie si l’on considère que la chaleur se perd peu à peu dans l’univers & que la vie est vouée à disparaître – et on peut trouver dans la science des choses qui soutiendront tout autant la 1ère vision des choses, que l’autre !

Hume disait qu’on ne peut tirer de la valeur d’un ensemble de faits. Il a sans doute raison, mais c’est plus complexe que cela …

On a vu que l’éthique émerge d’un ensemble de jeux itératifs, & que c’est la science qui a découvert cela => donc, la science peut éclairer nos choix moraux, mais il n’est pas évident du tout qu’elle ait eu une fonction bénéfique pour les humains !

Elle a produit des choses positives (par ex, le téléphone), comme des négatives (par ex, la bombe atomique).

Il n’est donc pas prouvé que dévouer sa vie à la science soit un processus pro-vie !

Il me semble, à moi, que dévouer sa vie à la vie (l’augmenter, la préserver) est plus pro-vie, donc plus moral.