La vie étant toute de relations, et les relations impliquant des négociations – pour lesquelles l’estime de soi est nécessaire, je me suis basée sur les conseils du génie qu’est le Pr Jordan Peterson – et vous les livre ici :
L’estime de soi étant un concept scientifique, on peut la mesurer chez un individu en prenant son degré d’extraversion & en soustrayant de cela celui d’émotionnalité négative (ou neuroticisme) – donc, ce n’est qu’une combinaison de traits du Big Five (test de personnalité).
Ceux qui ont beaucoup d’émotions positives (extraversion) & peu de négatives (neuroticisme) ont des cotes élevées dans les tests sur l’estime de soi.
Comment l’augmenter chez un enfant ? En tout cas, ce n’est pas en leur apprenant à se sentir bien dans leur peau que ça changera leur niveau de neuroticisme (la science a montré que c’est inné, que ça se détecte déjà chez des bébés de 6 mois), mais on peut (& on doit) encourager un enfant craintif, pour faire baisser son niveau de crainte & d’inhibition.
Si l’on expose des enfants craintifs, de façon sécurisante, à des personnes & situations inconnues de ce monde extérieur qui les effraie, qu’on les encourage tout en douceur à l’explorer, leur niveau d’inhibition baissera.
Ceci est totalement différent de « les faire se sentir bien », en les louangeant sans arrêt, ce qui est stupide. Car il ne s’agit pas de « comment on se sent » ; il s’agit de comment on agit efficacement dans le monde et comment on y a été entraîné !
Pour avoir plus d’estime de soi (si tant est que ça existe), il ne faut donc pas viser à être ou à se sentir sûr(e) de soi comme on peut le lire partout, mais bien bâtir une compétence ; celle d’apprendre à négocier.
En fait, c’est une pratique – donc, tout ce qu’il faut, c’est s’entraîner, en commençant par de petites choses au début, puis en élevant le niveau de difficulté.
Alors, comment négocier en partant d’une position d’autorité (il n’est pas question de « position de pouvoir) ? Il faut voir toute négociation comme une bataille, et ne s’y présenter que parfaitement préparé !
Il faut d’abord savoir ce que l’on veut, car on ne peut être en position d’autorité à moins de savoir de quoi l’on parle et de posséder une certaine « force » – c-à-d de pouvoir dire non & quitter la table de négociation – et l’on ne peut dire non à moins de posséder des alternatives.
Prenons un exemple ; si vous voulez demander une augmentation de salaire à votre patron, vous devez avoir le genre de CV qui vous permet de trouver un autre job, ce CV doit être prêt, vous devez déjà avoir cherché un autre job, et être capable d’en décrocher un !
Ce n’est qu’à ce moment que vous pouvez aller trouver votre boss & lui dire : « Je ne suis pas aussi productif que je pourrais l’être à ce niveau de rémunération ; il ne reflète pas ce que je suis capable de faire. Je désire cette augmentation, et voici les bonnes choses qui se produiront si je l’obtiens. Qu’en pensez-vous ? »
Là, votre patron saura – ne fût-ce que par votre posture – que vous avez d’autres options. Et on ne peut pas « jouer » ceci ; quand on n’a pas tout ça derrière soi, ça se remarque & ça foire.
Tandis que si on a ces atouts dans la manche, & que le boss nous refuse l’augmentation, on peut dire : « ok, il y aura des conséquences que vous n’aimerez pas », – c-à-d que vous partirez en emmenant vos talents ailleurs.
Si même alors, le patron s’en fiche, cela signifie que vous êtes dans la mauvaise firme ou vous n’avez pas de talent.
Cela vaut aussi pour les relations personnelles – amoureuses, par ex. Si quelque chose vous déplaît, trouvez comment on pourrait l’améliorer & négociez avec votre partenaire.
Donc, pour bien négocier, il faut se placer dans une position ou l’on peut repousser tout ce que l’autre partie nous envoie – et pour ça, il faut ouvrir notre espace d’options disponibles – sinon, on est fichu si l’autre refuse.