PN : qui est fou, vous ou lui ?

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loup en mouton5   Vous le savez à présent, un PN a dû investir (& même ça, du reste, il nous le fera payer) du temps & de l’énergie pour nous « capturer » – donc, pour pouvoir profiter au mieux de son « investissement » & en tirer le plus de gain pour lui-même, il doit faire en sorte que son bétail ( = nous) reste là – et pour ce faire, il faut nous « couper les ailes » (ou les pattes), c-à-d nous affaiblir, en sorte qu’on soit physiquement et moralement inapte à se révolter & à partir.

Et pour cela, rien de mieux que de nous faire croire qu’on ne vaut rien (que donc, on est la cause de tous les problèmes dans le couple ou la famille), et même, qu’on est mentalement dérangé(e) !

Comme en fait, sa cible est très forte & très saine, c’est pour lui un boulot de longue haleine, mais avec sa ruse et l’innocence de la victime, il vient toujours à bout d’inverser les croyances (pourtant réalistes) de cette dernière, de tuer son bon sens et de lui faire prendre le jour pour la nuit, le blanc pour le noir, etc. 

Les PN parviennent à ce résultat toujours avec leurs mensonges, et en 1er lieu, avec leur charme et gentillesse. En effet, tout PN sait qu’il nous a ciblé pour nous blesser, nous tirer du sang & s’en nourrir… Mais avant qu’il commence son meurtre lent, il commence par charmer les autres ; en bon joueur d’échecs (mon ex-mari PN a gagné une coupe pour ce jeu !), il voit loin, et prévoit qu’il doit se protéger, au cas où … si la cible se débattait & faisait des vagues…

Par conséquent, il se bâtit dès ce stade une image sympathique auprès des gens, il se crée un préjugé favorable à l’avance, en apparaissant comme un être parfait, gentil, équilibré et qui vous aime. Ainsi, quand la victime commencera à aller mal et à en parler, personne ne la croira ! (voir cet article : https://bonheuretamour.wordpress.com/2014/10/24/le-pn-son-masque-de-normalite/ ).

C’est alors qu’il commence à la déséquilibrer, d’abord par de méchantes remarques, mine de rien, ou des accusations de ne pas bien faire ceci ou cela. Comme juste avant, il était aux petits soins pour nous, plein de douceur et d’admiration, on ressent un malaise, mais on n’arrive pas à mettre le doigt dessus, à formuler clairement ce qui nous arrive…

Désorienté(e) par cette attitude, on se dit que l’autre doit être malheureux, ou qu’il a subi un mauvais jour, ou qu’on a dû faire ou dire quelque chose qui l’a fâché – même, on se met à réfléchir à ce qu’on a fait ou dit de mal pour le bouleverser ainsi. C’est dans la logique des choses, puisqu’on « sait » (!) qu’il est quelqu’un de gentil.

C’est exactement cette réaction que le PN voulait : nous berner, pour qu’on ne puisse se révolter, qu’on ignore nos sensations, qu’on doute de soi & qu’on se blâme pour l’incident.

Après, pour s’éviter une autre expérience pénible telle comme cette attaque, on commence à marcher sur des oeufs, à s’examiner & se restreindre, à peser soigneusement tout ce qu’on dit & fait… On en vient à croire que tout ce qu’on fait est mauvais, et qu’on est la reine des nulles (ou le roi des idiots) pour ne pas parvenir à faire piger à l’autre (qui a soi-disant « tellement souffert » !) qu’on l’aime, qu’on est de son côté…

Bien sûr, tandis qu’on vit dans l’anxiété permanente de bien faire, le PN est heureux et serein ; les choses vont comme il aime !

Et plus on met de l’eau dans son vin, plus il monte la barre de ses exigences – jamais rien de ce que la victime peut faire ou dire, ne le satisfait… Les remarques deviennent plus intenses, les scènes, plus fortes et plus nombreuses … Chez la victime, l’angoisse ne fait que monter – mais tout se passe par paliers, graduellement, pour dissimuler ce qui est en train de se passer.

C’est comme dans l’histoire de la grenouille plongée dans l’eau chaude : si on prend une grenouille & qu’on la plonge dans une marmite d’eau chaude, elle saute immédiatement au-dehors. Mais si on la plonge dans une marmite d’eau froide, puis qu’on monte graduellement la température, elle s’habitue à chaque petit changement et s’imagine qu’elle peut supporter ceci, puis cette température, puis celle-là… jusqu’à ce qu’elle meure !

Idem avec la victime de cette violence subtile… Elle s’adapte, et s’adapte, et s’adapte encore…jusqu’à ce qu’à la fin, elle devienne une loque humaine, tremblante & inapte à penser, tant son niveau de stress est élevé ! (je le sais ; j’ai été cette loque humaine, durant tant d’années !).

A l’époque, cette tactique perverse m’avait fait penser à celle qu’on emploie pour stopper un cheval emballé ; on lui tourne la tête à droite & à gauche, en sorte de le désorienter et de le rendre incapable d’avancer. Et c’est bien ce que fait le PN : il nous égare en se montrant parfois brutalement mauvais, et parfois, gentil – alors, on ne sait pas, on nage dans la confusion…Comme le cheval, on ne peut plus avancer (et c’est bien ce que le PN voulait !).

Par ex, il nous fait des scènes (parfois en public, pour nous humilier), puis des cadeaux – empoisonnés, car toujours à côté de ce qui nous correspond (pour nous faire sentir, tout en nous faisant un cadeau, à quel point il se fiche de nous), des injures ou coups suivis de « tendresse », des remarques rabaissantes (des « piques », comme quoi on ne vaut rien & on ne sait rien faire de bien), suivies de compliments – là aussi, « à côté » ; on est complimenté(e) sur des choses triviales ou où l’on est faible, et critiqué(e) sur des choses importantes pour nous et où l’on est fort(e )=> tout ceci augmente la confusion – c-à-d l’état de faiblesse de la victime.

A cause du PN, la victime se sent impuissante (elle ne contrôle rien dans sa propre vie) et à cause de ses incessantes critiques, elle perd toute confiance en elle – elle doit s’avouer que oui, il a raison ; elle est stupide, laide, inintéressante, elle ne sait rien faire comme il faut… et c’est là que la dépression s’installe…

Une fois que le PN voit qu’on en là, il peut commencer à vraiment « s’occuper de vous » – c-à-d « se nourrir sur la bête » … & ça fait froid dans le dos ! Ce cycle « gentil-méchant » n’était qu’un échauffement (comme on fait aux taureaux de la corrida) avant de passer à la mise à mort !

A ce stade, vous serez violentée d’une ou d’autre façon (principalement émotionnellement) chaque jour et, loin de vous révolter, vous serez d’accord de vous juger coupable de tout – et de, en quelque sorte, mériter les violences que votre bourreau vous fait souffrir !

Le PN adore vous avoir réduit(e) à cela, il aime ce pouvoir total qu’il a sur votre vie et, pour le faire durer, il va vous faire croire que vous perdez la boule ; c-à-d qu’il niera systématiquement avoir dit ou fait quelque chose que vous l’avez vu faire ou dire, ou il change certains objets de place, etc.

Là, la victime, qui déjà se pensait moche, incapable de rien faire convenablement – donc, contente que son bien-aimé lui fasse l’honneur (!) de bien vouloir d’elle – se dit maintenant qu’elle est une pauvre folle ! Je connais ça, croyez-moi ; je me suis crue dingue jusqu’à ce que ma fille Viera, grandisse, et me dise : « mais maman, il l’a dit. je l’ai entendu dire ça ! » – ce n’est qu’alors que j’ai commencé à me dire que ce n’était pas moi qui avais un problème !

En tout cas, ces « malentendus » et autres « changements de plans » sont pour le PN l’occasion d’encore plus l’humilier et de créer encore plus de scènes (je l’ai dit : les PN sont des « drama queens » qui adorent les cris & le chaos !).

Certains PN (pas bien fûtés) font l’erreur de vous salir ouvertement partout où ils passent (ce qui amène certaines personnes à voir qui ils sont), mais les PN plus malins sont bien plus subtils & efficaces ;

Sans jamais rien dire de carrément négatif sur vous, il racontent des histoires de vous, où vous apparaissez, en filigrane, comme stupide, incompétent(e), mentalement dérangé(e) ou mauvais(e)…

J’ai remarqué combien il a surtout l’art de retourner nos talents et nos meilleures qualités pour les faire paraître de graves défauts – c’est étonnant !

Le PN, en comparaison, apparaît comme la bonne pâte qui vous supporte, ou même comme votre victime ! (j’en parle ici : https://bonheuretamour.wordpress.com/2015/05/13/violence-perverse-effets-societe/ ).

Et les gens, qui sont naïfs et qui, n’étant pas exposés à un PN, ne voient pas pourquoi quelqu’un irait dire sans raison des mensonges sur quelqu’un d’autre, croient à ces fables et se forment un jugement très défavorable sur vous, alors qu’ils ne vous connaissent pas et que vous ne leur avez rien fait … Et le pis, c’est que par la suite, ils vous traiteront toujours selon ces préjugés défavorables, quoi que vous puissiez faire pour prouver que vous n’êtes pas comme cela !

Conclusion : reprenez votre bon sens, et ré-apprenez à suivre vos sensations ; c’est votre vie même qui est en jeu !

À propos de BonheurEtAmour

intérêts : développement personnel, photo, peinture, spiritualité, neurosciences, relations, alimentation saine, Histoire. films préférés : Love actually, Un jour sans fin, Avatar livres préférés : la petite Fadette, la Prière aux étoiles, le Pouvoir du moment présent animal préféré : le blaireau de miel

Une réponse "

  1. J’ai été la victime d’une belle mère pn. Tput ce qui est écrit ci dessus je l’ai vécu. J’ai même été séquestrée chez elle pendant ma grossesse pour une seule et unique raison, mon bébé ne serait pas le mien, j’etais juste un moyen pour elle d’avoir un enfant. Vous n’imaginez pas le cauchemar. Je me suis enfuie alors que ma fille avait 2 ans. Tout chez moi avait été sali par cette folle aux yeux de son fils. Lequel a fini par être dégoûté de moi. Elle lui a raconté que je lui confiait beaucoup de choses et donc écoutez ceci:
    – ma mère serait lesbienne
    – feu mon père adoré m’aurait viole et aurait été en prison
    – mon frère est skyzophrene
    – ma meilleure amie a été abandonnée petite (ses parents sont décédés dans un incendie elle avait 4 ans)
    – son mari est parano. Leurs filles vont mal tourner ( l’année a eu son bac avec une mention d’excellence l’année dernière)
    – et moi si je faisait de l’athlétisme depuis toute petite c’était pour sortir mes idées noires, si j’ai bossé à côté de mes longues études c’est parce que je n’ai pas eu la chance d’avoir des parents assez riches pour m’entretenir et que de toute façon j’ai fait des études longues parce que j’étais désoeuvrée. Ses fils ont pu compter sur son heritage et n’ont pas du faire d’etude, dans la famille on ne fait pas de sport parce qu’on n’a pas d’idées noires etc… bref la liste pathétiquement longue.

    Si tout le monde comprends comme moi, le pn est juste un envieux trèèèèès orgueilleux. Ma conclusion après 4 ans de liberté retrouvée. Il faut avoir pitié de ces personnes et ne pas les cottoyer.

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    • C’est FOU le nombre d’histoires que j’entends (ou lis, ou visionne) de parents adoptants qui maltraitent (ou violent, ou même tuent) leurs enfants adoptés ..ou les ré-abandonnent (un comble, pour ces pauvres enfants qui souffrent déjà d' »abandonnite »!) au 1er problème !
      Ces gens ont beau prétendre qu’ils ont avec leurs enfants adoptés le même lien, et tout aussi fort, qu’avec des enfants naturels, je constate que ce n’est que bien rarement le cas…
      Je vous plains et vous souhaite de couper les ponts avec ces sadiques indignes du nom de parents !

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  2. C’est fou j’ai l’impression que vous parler de ma vie a peu de détail près, il a fallu que je le quitte et que je tombe par hasard sur un article sur les PN pour comprendre que mon ex en est un.
    Des histoire comme la votre et les articles sur ces individu m’aide a mieux le gérer, parce que malheureusement nous sommes encore lié par les enfants dont il a réussi a avoir la garde, donc il essai encore de jouer avec moi !

    Merci pour vos témoignage!

    Sandra

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  3. Bonjour B&A !!

    Encore un article qui m’aide et me (ré) conforte dans le fait que j’ai été la victime d’UNE PN…pendant 10 ans. Merci pour ce texte éclairant, une fois de plus.

    Le nombre de fois où j’étais quasi certain d’une phrase que j’avais dite, mais qu’elle reniait ensuite est immense.
    Les moqueries, toujours dans le but de me rabaisser, (en public ou non) est quelque chose que j’ai bien connu; qui a sapé mon moral et m’a « destructuré », au point où je me demandais si ce n’était pas moi qui devenait dingue….Je n’osais plus parler, ni faire quoique ce soit venant de moi, puisque c’était nul de toutes façons… Le pire est que cette « descente » aux enfers a été lente, insidieuse, au point que je ne m’en rendais pas vraiment compte…
    J’ai mes tords, biens sûr, puisque je l’avais moi même installée sur un piedestal, juste par amour…sans aucune condition, ni aucune méfiance…

    Le terme de loque humaine est totalement approprié. J’ai totalement perdu l’estime de moi, la confiance en moi, et suis devenu d’une timidité excessive, jusqu’à m’écrouler et terminer à l’hôpital, où une dépression nerveuse sévère était diagnostiquée…
    Je ne suis toujours pas sorti du trou. Il me semble que je dois TOUT réapprendre ; Sortir, m’affirmer, rire, parler, aller avec les autres. Bien que mon intellect me souffle qu’il y a un « devant » ou bien un « après », je ne vois rien venir.

    Alors, si je peux apporter ma toute petite contribution, je dirai juste cela ;

    Dans une relation, la moindre critique, ou moquerie doit être considérée comme un signal d’alerte.
    Surtout si on « sent » que le PN prend du plaisir à faire cela.
    Si la chose recommence une fois, deux fois….N’hésitez pas. Fuyez cette relation comme la peste,
    il y va de votre équilibre psychologique…et de votre santé mentale, à terme.

    Merci B&A encore une fois; lire vos articles sur ce sujet me donne la « pêche », m’éclaire et m’explique.

    Vous savez, c’est un peu comme ces gamins hyper doués (ceux qu’on nomme les « précoces »).
    Ils souffrent d’une énorme solitude, sont hyper doués et ont des résultats nuls à l’école, ils ne parviennent pas à « identifier » le mal. Puis un jour on le leur dit, et ils comprennent alors ; Je suis précoce, voilà ce qu’EST ma souffrance. Et, comme par miracle, une fois le « mal » identifié, ils vont beaucoup mieux dans leur tête, et dans leur âme.

    Voilà ce que vous avez fait pour moi B&A, vous m’avez aidé, ouvert les yeux sur une réalité que je ne connaissais pas !!! Vous avez décris la Perversité Narcissique avec plein d’exemples et d’explications qui m’ont toujours fait penser : « bon sang, mais bien sûr que oui, c’est ça !! »

    Merci !!
    Stéphan

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    • Merci à vous ! Vous êtes super-gentil !
      Si vous êtes HP (comme moi), j’espère que vous aviez lu ceci : http://www.bonheuretamour.com/2014/10/07/pourquoi-le-hp-attire-les-pervers/
      Si pas, lisez-le ; c’est de Raymonde Hazan et très instructif pour nous…
      Mais ne pensez plus qu’avoir un caractère aimant, confiant, ouvert, est un tort ou une tare ; ce sont ces tarés de psys d’ici qui sèment ce genre de théories farfelues ! Si vous aviez donné votre amour à quelqu’un de normal, tout serait resté aimant & harmonieux … Remettons la faute (ou les torts) où ils doivent – c-à-d EXCLUSIVEMENT sur la tête de la cinglée qui vous a pris dans ses filets !
      Vous êtes bien ; restez comme ça !
      Et n’ayez crainte : si vous re-tombez sur une autre PN, même si vous retombez fou dingue amoureux, même vous ne le distinguez pas de suite, vous le verrez quand même assez vite …Moi, ça m’est arrivé en 2012 ; un gars m’avait scotchée, j’étais bleue de lui, mais je l’ai plaqué en moins de 2 mois …même si j’ai souffert comme une perdue & pleuré ensuite toutes les larmes de mon corps, j’étais heureuse, car il n’a rien obtenu de moi, & j’ai gardé ma dignité.
      Son frère avait un verger d’amandiers en Espagne et ce gars, Ivan, m’avait tout au début, montré la photo d’une Espagnole qui « le poursuivait » – Il me dit « elle insiste pour sortir avec moi, mais je refuse toujours » …Bon, j’avais trouvé ça bizarre, mais sans plus. Au bout de 2 mois, il devait partir en Espagne chez son frère durant 1 mois pour aider à la cueillette, et je lui demande si je peux le voir le lendemain, avant son départ.
      Et là, ce gars qui m’avait fait le grand jeu de l’amour fou au début, me répond négligemment « Peut-être… » Je n’ai répondu que « alors, tout est fini »
      Voilà l’attitude qu’on a quand on a l’expérience d’un PN – donc, ne craignez pas de vous ré-ouvrir – car si vous ne le faites pas, vous devenez comme eux, et alors, ils ont gagné … ! Bonne chance !

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