Sachez vous contrôler !

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poing serréOn entend souvent parler de « gestion des émotions », mais …qu’est-ce que ça veut dire ? Et comment faire ?

Eh bien, «  gérer ses émotions » comprend 2 choses ; d’abord, le fait d’avoir plus le choix sur les sujets qui vous « émeuvent », et ensuite, si quelque chose vous émeut, pouvoir contrôler votre réaction…

Le don de gérer ses émotions ne nous est pas donné par la nature ; donc, parvenir à le faire sera un dur boulot, et en plus, il faudra pratiquer chaque jour, sinon ça disparaît….mais les avantages qu’on en retire sont immenses !

N’oublions pas : «  1 minute de colère, en cause 100 de honte » !

Notre 1er souci, c’est qu’il arrive souvent qu’on soit bouleversé dans une situation où l’on ne pensait pas qu’on le serait.

Ce qu’il faut faire ici, c’est tenir un journal, durant 1 mois, de ces « épisodes de perte de contrôle ».

Il faut bien écrire chacun d’eux, en détail, et puis tâcher de voir les thèmes qui nous émeuvent (crise de colère ou de larmes, ..). Si vous n’arrivez pas à les distinguer, faites-vous aider par un(e) ami(e).

Mais normalement, vous devriez parvenir à trouver 3 ou 4 choses qui reviennent plusieurs fois, c-à-d 3 ou 4 sujets qui vous font perdre la boule ou « péter un câble », comme on dit.

Les sujets qui vous émeuvent ainsi, et dont vous jugez qu’il n’y a pourtant pas de raison de s’énerver, entourez-les d’un cercle rouge.

Là vous avez un pouvoir, en ce sens que vous savez quels sont les éléments déclencheurs. Alors, lorsque vous êtes sur le point d’entrer dans l’une des situations déclenchantes, demandez-vous : « est-ce que ceci risque de me faire exploser ou fondre en larmes (ou autre) ? Si oui, prenez les mesures nécessaires pour éviter cela : faites une séance de méditation, ou postposez un rendez-vous car vous n’avez pas bien dormi la nuit précédente, etc…

Voici la 1ère étape – avoir plus le choix des sujets qui vous émeuvent – réalisée !

Passons maintenant à la 2ème – vous contrôle dans une situation « perturbante » ! Attention, cette étape-ci est un peu plus dure !

Il s’agit ici d’augmenter le « fossé » entre l’impulsion et l’action…

L’expression d’une émotion débute quand quelque chose en nous juge qu’il existe un facteur devant déclencher notre émotion, d’après les expériences vécues précédemment dans notre vie.  C’est comme un dossier qui s’ouvre dans un ordinateur, après qu’on ait poussé sur un certain bouton.

Et voilà justement l’utilité du « journal » qu’on a tenu durant 1 mois : il sert à détecter ce qui se trouve dans notre « base de données » personnelle.

Mais l’ennui, c’est que notre mécanisme d’ »estimation » des choses est continuellement en train de scanner les choses pour détecter des « événements déclencheurs d’émotions », et qu’il fonctionne à une vitesse incroyable ! (car n’oublions pas qu’à la base, les émotions sont un mécanisme de survie, destiné à nous pousser à agir pour sauver notre peau ou préserver notre espèce)

Dès que ce mécanisme « touche » le moindre élément déclencheur, une impulsion apparaît et si cette impulsion atteint les zones d’émotions de notre cerveau, on exprime cette émotion (par notre expression, notre posture, notre voix, nos paroles, ..).

Il y a, heureusement, un minuscule laps de temps entre l’impulsion et l’instant où elle se traduit en actes…

Notre but est donc d’agrandir ce laps de temps précédant l’action en sorte de pouvoir détecter l’impulsion qui est en train de naître, avant d’agir…

Pour les gens qui ont un long temps de « fermentation », ceci sera évidemment plus facile que pour les personnes qui « prennent feu » tout de suite.

Mais c’est faisable ; une pratique – et une seule ! – permet d’allonger le temps entre l’impulsion et l’action : la pleine conscience.

Je dis bien « la pratique » ! En effet, pour être efficace, il faut pratiquer minimum 4-5 fois/semaine, durant 20 minutes chaque fois… et surtout, ne vous découragez pas si vous ne remarquez pas d’amélioration : cela prend 6 mois pour commencer à constater des effets positifs (c-à-d pouvoir détecter l’impulsion avant de vous mettre à agir) !

Et comme dit plus haut, si vous arrêtez de pratiquer la pleine conscience, c’est comme la « muscu’ « ;  ces effets disparaissent…

Parfois, vous serez heureux de pouvoir vous dire : je suis sur le point de me mettre en colère… Je pense que je ne vais pas le faire… Je vais juste laisser passer l’émotion sans réagir…

Pour arriver à prendre conscience que vous vous énervez lorsque ça arrive, il y a 2 choses : d’abord, observez attentivement l’expression du visage de votre interlocuteur… En effet, vous ne pouvez voir votre visage ; c’est votre interlocuteur qui le voit.

Et si vous voyez qu’il(elle) semble déçu, demandez-vous ce que vous avez fait pour provoquer chez lui(ou elle) ce sentiment.

La 2ème astuce pour détecter que vous « pétez un câble » est de remarquer les changements qui se produisent dans votre corps (dans vos muscles, votre respiration, votre transpiration, …).

On voit qu’on est là dans la « conscience » des choses (le « aware » de Jean-Claude Van Damme !), dans l’ »ici-et-maintenant »…

Je vous conseille de faire plusieurs fois l’exercice suivant : évoquez diverses situations négatives passées, revivez-les en pensée – avec les émotions et sensations qu’elles ont provoquées en vous, et tâchez de reconnaître celles-ci ; vous commencerez alors à bien les sentir et à pouvoir les reconnaître quand elles surgissent en vous.

En conclusion, je dirai que devenir maître de ses émotions n’est pas facile car il faut beaucoup pratiquer, mais si vous le faites et réussissez, vous vous aimerez mieux, et les autres aussi … d’où : une meilleure santé physique et mentale, plus de succès dans tous les domaines de la vie, et donc, une vie bien plus satisfaisante !

Une réponse "

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  3. Oui d’ailleurs le terme « gérer » est très à la mode et la gestion a envahit la psychologie qui est une science humaniste. L’idée du journal est très bien. Je le pratique pour la tristesse, l’émotion qui me fait le plus de mal. Tous les jours, je note une appréciation de mon moral (très bon, bon, neutre ou mauvais) s’il y a une raison particulière je le mentionne. On m’a acheté un grand agenda pour cette année donc j’ai la place. Avec le temps il peut être intéressant de voir ce qui nous touche et ce qu’on doit travailler. Et puis comme le ferait un placebo, on a envie d’écrire qu’on va bien, alors inconsciemment on fait des efforts. Le tout ne peut que marcher si on a un but: « qu’est-ce que je pourrais faire si je me mettais moins en colère, si j’étais moins triste etc… »

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